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Au gré de la plume
13 octobre 2015

Chaque chose en son temps...

 

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L.T.

P.S.: Voilà que je lis dans un journal que les ailes de certains oiseaux s'arrondissent et perdent en longueur. Cette mutation génétique pourrait transformer des espèces migratrices en espèces sédentaires. 

Bien évidemment cette "mutation génétique" ramène à (ma réflexion sur) la tradition. Je ne sais pas quelle est l'origine du mot "mutation", peut-être parente de "mouvoir" ? Tiens, en passant,... un mutin, hein ? Bizarre, on semble lier "mutin" à "meute". Non, finalement pas si bizarre : 

" (1200) De l’ancien français muete, « groupe de chiens courants dressés pour la chasse » (1150 : Charroi de Nîmes, éd. D. McMillan, 27 ; 1200 : Aiol, éd. J. Normand et G. Raynaud, 9332). Le sens de « bande, troupe de gens acharnés à la poursuite, à la perte de quelqu’un » apparaît en 1819 (Boiste). D’un latin movita, substantif féminin de *movitus, latin classique motus, participe passé, refait sur le radical de movere, « mouvoir » (cf. latin médiéval movita, « soulèvement, expédition », v. Du Cange, ancien italien motta, « mouvement ; éboulement d’une masse de terre », ancien espagnolmuebda, « mouvement, foule »). Du XIIe au XVIe siècles, meute a aussi signifié « soulèvement, émeute, expédition » (cf.émeutemutin). " Wikipedia (par paresse). 

Le participe passé de "mouvoir" c'est "mu", alors... Tiens et "ému" ? On est toujours dans le "mouvement", comme dans "tradition". 

- Mon Papy !

Hier, dans une image poétique j'évoquais le fourmillement qui envahit le cul des personnes trop longtemps assises. "Démangeaison" ! Oui, ça vient de "manger", miam, miam. 

Au Cameroun où la démangeaison est fréquente (souvent causée par de vicieux parasites) on appelle ça "la guitare". 

" Étymol. et Hist. 1. a) 1227 « ronger, mordre, dévorer » (G. de Coinci, Miracles, éd. V. F. Kœnig, Mir. ND, I Mir 11, 926 et 1012) − 1571 (Belleforest, Secr. de l'Agric., p. 31 ds Gdf.); b) dernier quart xiiies. « picoter, faire sentir ou sentir une démangeaison » (Lexique Abavus ms. Douai 62, éd. ds M. Roques, Lexique fr. du Moy.-Age, t. 1, p. 54, 2122); 2. xiiies. [date ms.] au fig. « tourmenter, obséder, exciter » (Herbert, Lucidaire, Richel. 2168, fo233 vods Gdf.), attest. isolée;xves. id. (Eloy d'Amerval, Diablerie, éd. Ch. F. Ward, 59 a ds IGLF); xvies. « exciter, pousser à agir » (Du Bellay, Œuvres,éd. H. Chamard, IV, 194, ibid. : Tousjours le style te demange). Dér. de manger*; préf. dé-* (lat. de). " Site du CNTRL: Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Un CNTRL, fils du CNRS, qui fête ses dix ans d'existence cette année. 

Depuis quelques jours mes activités de bricolage sont ralenties. Ce qui n'est pas mauvais, mon enthousiasme restant entier. 

Nous nous sommes agités ces dernières semaines, sillonnant les Cantons de Fribourg et Valais. Nous nous préparons maintenant à passer quelques jours au bord du lac Léman. Ensuite... j'en parlerai le moment venu. 

Considérant que "la vie est une salle d'attente", je trouve plaisir à ces périodes "entre deux", entre deux quoi... ça n'a aucune importance. C'est mon côté "taoïste", un taoïsme qui aurait pu influencer la pensée des Cathares et celle des mystiques chrétiens. Comprendre Lao Tseu, maître du Taoïsme sans le vouloir, il faut simplement imaginer un fœtus que sa mère tente d'expulser, et qui mettrait pieds et mains aux parois du placenta pour essayer de ne pas sortir. (Certains fœtus tentent même le siège). 

- Maman, tu es mon grand amour, je n'aurais jamais du te quitter. 

- Oh, Dad, it's so cute. 

- Vois-tu ma Juju, j'ai pour Tonton-en-Chine une certaine-affection-certaine. Pourtant on ne se connaît pas beaucoup et, du peu que je sais, nous sommes différents... ce qui n'est pas surprenant, être différents, pffff banal. Tonton fait des photos (entre autres activités). Et pas un peu, mon n'veu. Il fait d'ailleurs comm'i veut, quant'i veut. 

Voyons. Il y a, et a eu, toutes les sortes de photographes depuis 150 ans. Les premiers "immortalisaient" des personnages, parfois des familles. La photographie étant devenue rapidement accessible, chacun voulut se faire "tirer le portrait". Rapidement certains comprirent qu'au-delà de "l'immortalisation" (qui ne fait que poursuivre le travail ancestral des sculpteurs et des peintres) on se devait de témoigner. La Première Guerre fut un beau sujet. 

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J'aurais pu choisir une photo parmi les "gueules cassées" Gueules cassées — Wikipédia. Mais c'est triste. J'ai abordé ce sujet (mutilations des soldats et chirurgie réparatrice) dans mon "Trieste".
Très vite, avec le Surréalisme, la photo a pris sa place au sein de la Création artistique. Man Ray Trust - Offical Site 
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Un appareil utilisé (tardivement) par Man Ray.
Bien évidemment le cinéma bougeait aussi vite, comme la presse 'imprimée".
Bon, la photo: immortalisation, témoignages de guerre, art, reportages sur des sujets de société, instantanés, souvenirs personnels...vacances, mariage, promotion touristique, paparazzi,...
En parcourant le blogue (actuellement: le jumeau) de Tonton-en-Chine on se demande: que peut-il encore montrer et comment le montrer autrement que les "autres" ? 
A cela s'ajoutent la motivation (l'envie d'aller plus loin, ou simplement de continuer) et la finalité (son projet, son plaisir, un besoin de partager). 
Techniquement: son regard (se) déshabille (toujours avec pudeur) avec plus de pureté. Le photographe connaît son outil et retouche moins ses prises. 
Les commentaires sur les images (moi je mets dessous), commentaires forcément prudents, vont plus loin quand on les lit bien. Tonton ne cherche cependant jamais à se perdre dans des "analyses" ethno-anthropo-sociologiques, pas plus dans des divagations historiques. 
Alors comment poursuivre un travail... personnel, un travail nous intéressant, qui éveille d'une visite à l'autre notre envie de mieux connaître la Chine et les Chinois ? Hein ? 
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Je sais, j'ai déjà montré ces deux photos tirées de la dernière livraison de Tonton (lien... "jumeau" à droite sur ma page d'ouverture).  Si le coiffeur-écrivain n'est un dissident, j'irais dans cette direction. Un coiffeur qui écrit ? Quand il écrit comment se sent-il lié (ou apparenté, proche) de/à la calligraphie, une authentique tradition dont nous ne comprenons rien, je veux dire dont nous ne voyons pas ce qui motive la passion de l'artiste-lettré. 

- Mon pauv'e Papy, tu crois que ça se photographie tout ça ? 

- Oui, sans savoir comment, je le crois. Le coiffeur-écrivain me parait l'architecte idéal pour la construction d'une "passerelle" entre sa Chine et nous autres, barbares prétentieux. Il a envie ou besoin d'écrire. Il a peut-être besoin d'un Tonton-passerelle pour imager ses textes, non, pour nous traduire en images sa calligraphie. 

- Tout ça c'est bla-bla, mon Papy. 

- Ma faiblesse, c'est le bla-bla.

- Dis, pourquoi ça t'intéresse le cul-de-sac de Tonton ? 

- Est-ce un cul-de-sac, une voie sans issue ? Il m'arrive de le penser et précisément, O Dear Juju, c'est pourquoi je me sens proche de sa quête un brin désespérée mais belle. Qu'est-ce que Tonton cherche en Chine, je l'ignore mais c'est mieux que bien d'autres occidentaux dans ce pays. Ça n'est pas du tourisme, pas de l'exotisme, pas du voyeurisme, pas d'affairisme, pas de sentimentalisme, pas même de la générosité, il est venu aimer ces gens... peut-être pour en fuir d'autres, comme je le fis autrefois. Il ne se cherche pas...

- Il aime...

- Oui, enfin je crois, aux dernières nouvelles. 

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Je doute mais je poursuis ma réflexion.

...

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