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Au gré de la plume
10 août 2015

Tit coup d'frais

 

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C'est joli, non ?  

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 Que célébrons-nous, je l'ignore et l'ignorerai.

Il faut parfois rester discret.

L.T.

P.S.: Sont-ce mes dents qui s'aiguisent (bien tardivement) ou qui s'effritent un peu plus (comme la roche de nos montagnes en cette période de sécheresse [Breve] :Les Alpes s'effritent, les glaciers fondent sous l'effet ...) ? Les faits sont là: les embouts (7) de mes pipes tiennent moins longtemps, j'en brise le bec (8) et les lèvres (9) ce qui parfois étouffe le bouton (10). 

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Hier j'écrivais que la Chienne Gossip m'inspirait quelques réflexions. Elle n'aime pas les chats. Enfin, ça n'est pas certain, disons qu'il semble qu'elle ne les aime pas. Mais, répétons-le, c'est une affaire complexe que la détestation. Chat... chagrin, chagriner, peau de chagrin,....

Deux vocables étrangers qui se rejoignent et qui dans dix ans passeront aux oubliettes. 

La "peau de chagrin" c'est la "croupe" d'un animal ("sagir", origine turque) et par métonymie "la peau". 

Le chagrin, le notre, proviendrait de l'association du mot "chat"  et de l'ancien verbe français "grigner", signifiant plisser les lèvres et montrer les dents, issu lui-même du francique grinan, cf allemand moderne greinen, pleurnicher. 

Le verbe "grignoter" est lui-même dérivé de l'ancien verbe "grigner". Et ce "greinen" a donné son nom au jeudi précédant Pâques. Mais comme le terme est assez rare il n'a pas été compris par le peuple et le jeudi en question s'appelle désormais "Grün Donnerstag" (le jeudi vert, au lieu du jeudi de chagrin). 

Reste l'origine mystérieuse de "cha" . "chagriner : Composé de grigner au sens de « grincer des dents, faire la grimace, être maussade » attesté à la fin du XIIe s. […] ; la syllabe initiale est d'orig. obsc. : elle représente peut-être le fr. chat pour exprimer l'idée de « se lamenter comme les chats » […], cf. all. katzenjammer « malaise, état de détresse », katzbalgen « se bagarrer ».".

- N.B.: le mot "chagrin" apparaît dans le Glossaire qui accompagne mon "Momoh van Brugge" dans de rarissimes éditions, ce qui montre bien que ce mot me turlupine depuis longtemps ! Ce glossaire est tellement lourd d'illustrations que je ne peux pas le mettre sur mon blogue.

- On survivra, mon Papy. 

Les mots dérivent comme nos continents, certains disparaissent, d'autres survivent dans des réserves naturelles que ne visitent que 10% des 20% qui lisent encore. Nous sommes entrés dans l'ère des "signifiants", la priorité est désormais donnée à l'œil et à l'oreille. Le "ventre des mots"? Vanessa Paradis Benjamin Biolay LIVE - La chanson des vieux cons.

- Désabusé (jaded - disenchanted - disillusioned), Papy ?

- Usé.

Comment se sont associés la peau de bête que les Vénitiens achetaient aux Turcs de "Constatinople-la-Perdue" (pour les revendre ensuite à mon "Momoh..." Momoh_van_Brugge_7, page 5) et ce bruit des dents quand on mange ou quand on perd patience en cassant le bec de sa pipe. ? Vrai que le négoce des peaux devait parfois épuiser les acheteurs impatients de rentrer chez eux. 

J'ai l'air (ou je donne l'air... à ceux qui en manqueraient)... de critiquer l'appauvrissement de notre vocabulaire comme dans ces caricatures que sont les SMS, les "chansons" rap ou les conversations d'ados. Cependant, moi-m'aime, ce que j'écris, sans voler à d'autres, est primitif dans sa forme. Le fond ? Le pire c'est que je ne crois plus beaucoup au "fond" considérant la croûte suffisamment croustillante et impressionnante. 

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            Ainsi aurais-je été "unfair" à propos de l'écriture de Kerouac ? Possible. Ah, quand je lis les descriptions de paysages de Fermor... je me dis qu'on peut tout écrire avec 5000 mots... en excluant ceux des domaines spécifiques comme la mécanique, l'ébénisterie, les familles d'animaux, la médecine, ceux du patrimoine (laoshipaul | Une autre aventure en enseignement ... - WordPress.com), des mots identifiants qui n'expriment pas de sentiments descriptifs, enfin si, parfois, la "mouette rieuse", la "pie bavarde", l"homo sapiens",...

" The sauntering loops of the Eurotas had shrunk now to a thread whose track was marked by oleanders opening cool green sheaves of spiked leaves and pretty flowers of white and pink paper over little more than the memory of water: a memory whose gleam, through the arid months to come, would keep their bright petals from languishing.
Wine-heavy sleep soon smoothed out these wrinkles of perplexity.
Felons on invisible treadmills, our labour continued through viewless infernos like the taste-shoots of lime-kilns…
A faint tinkle of bells from the abyss told that faraway goats were shaking off the mesmeric stupor of midday."
....
The air in Greece is not merely a void between solids; the sea itself, the houses and rocks and trees, on which it presses like a jelly mould, are embedded in it; it is alive and positive and volatile and one is aware of its contact as if it could have pierced hearts scrawled on it with diamond rings or be grasped in handfuls, tapped for electricity, bottled, used for blasting, set fire to, sliced into sparkling cubes and rhomboids with a pair of shears, be timed with a stop watch, strung with pearls, plucked like a lute string or tolled like a bell, swum in, be set with rungs and climbed like a rope ladder or have saints assumed through it in flaming chariots; as though it could be harangued into faction, or eavesdropped, pounded down by pestle and mortar for cocaine, drunk from a ballet shoe, or spun, woven and worn on solemn feasts; or cut into discs for lenses, minted for currency or blown, with infinite care, into globes."
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