Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Au gré de la plume
4 mars 2019

A livre ouvert 20.03.2013

DSCN5275

   Bref et maladroit éloge de la passion. Qu'on se rassure je ne parlerai pas de celle qu'on va célébrer dans une dizaine de jours.

   Un mot quand même sur ce prochain dimanche des Rameaux, une "fête" que j'aime beaucoup, Jésus sur son âne qui entre à Jerusalem acclamé, nous rapporte-t-on, par une foule qui moins d'une semaine plus tard demandera sa mise à mort.

   En catho (fidèle sinon bon) j'ai suivi avec émotion la « célébration pour le commencement du ministère pétrinien de l’évêque de Rome ».

   La passion ? Je n'ai pas peur de prendre le contre-pied de certains grands et admirables philosophes qui la réprouvent sévèrement. Je pense en effet qu'il est réjouissant ou plus ravigotant d'ajouter quelques épices (x,y ou z) aux épinards d'Epicure le végétarien ou aux masturbations de Diogène-dans-son-tonneau. Il y a cinquante ans j'avais écrit un texte, forcément niais, sur la passion des mots et je l'avais signé: L., néantologue et piéton de l'absurde.

   La passion, qu'est-ce à dire, caisse à sable, lorsqu'on est un homme vieillissant ? La passion au ralenti ! La curiosité et la révolte (peu importe sa vanité).

   L'ennui c'est que la passion contient toujours une certaine violence. Et inversement. On l'observe lors des copulations, celles des animaux par exemple. Et l'"homme" déflore dans la passion et la violence.

   La naissance d'un enfant. Ou alors un examen final au collège ou ailleurs, L'épreuve imposée à l'étudiant(e), la conscience d'un possible échec. Après tout les enfants pourraient venir au monde par césarienne et les élèves obtenir leur diplôme "tranquillement" à la fin d'un paisible cursus.

01884670_photo_les_3_singes_de_la_sagesse

                                        Les guerres, la misère, les injustices torturent les ames sensibles, celles perméables ou victimes de passion(s). La sagesse (des philosophes) devrait nous forcer à tout faire pour que cessent les luttes meurtrières, pour partager notre "trop" avec les nécessiteux, pour réclamer l'imposition des Droits de l'homme. Si on s'accommode de toute cette merde, en essayant le plus souvent de s'en distancer avec prudence, ce n'est pas qu'un aveu (intime ou public) de notre impuissance, c'est bien que l'on considère ce Mal comme ayant sa place acquise. D'une manière (celle des trois singes par exemple) ou d'une autre on tolère ces Laideurs. 

L'homme vieillissant vit une passion lente.Devenu craintif, il ne se fait plus que de douces violences.

Il y a quelques jours Juju chassait un invisible rongeur dans la cuisine. Un rat, une souris ? Lorsqu'une de ces bêtes choisit de prendre ses quartiers "chez nous", c'est qu'elle a quelques desseins, il fait froid dehors, il pleut trop (l'eau les chassant des égouts souterrains) ou alors elle cherche un coin pour pondre sa prochaine nichée. C'est là que le bat blesse.

Pourtant je n'ai rien fait, rien dit. Dulcinée a, en ce sujet particulier, une approche "définitive". D'abord elle a peur de ces animaux, ensuite elle craint pour ses réserves.

Finalement j'ai aperçu furtivement l'intruse, une petite souris au pelage foncé. Je n'ai rien fait, rien dit. Hier soir hélas, alors que Dulcinée redescendait en cuisine "Marguerite" farfouillait, probablement à la recherche de son repas nocturne.

- Il y a une petite souris à la cuisine.

- Ah ! (Faux-cul ce papy). Et ? Tu veux que je la tue ?

Dulcinée me refit la liste des probables inconvénients à venir si on ne la chassait point.

- En somme tu veux que je la tue. Alors dis-moi: "je veux que tu la tues".

- Oui.

- Non, Dis moi que tu veux que je la tue. Parce que moi je n'ai plus "envie" de tuer.

En 18 ans, combien en ai-je zigouillé de ces "Marguerite"? Il suffit en effet de dire à la chienne! "Elle est où Marguerite" pour que Juju se mette à fouiller tous les coins espérant tordre le cou d'une envahisseuse, pour elle toujours la même. Des "Marguerite" j'en avais civilisé quelques unes autrefois, celles qui acceptaient de vivre et loger dehors. Juju et Bushinet venaient tour à tour, piaffant, les observer par la fenêtre (de la cuisine) lorsqu'elles mangeaient en famille sur le bord du mur extérieur.

A l'heure d'aller coucher j'ai donc installé le piège. Une sorte de livre qu'on ouvre, le dedans étant couvert d'une glu inodore. On pose un bout de fromage et on attend. La gourmande, elle, attend que l'obscurité vienne et s'aventure imprudemment vers sa triste fin. Le "système" n'est pas physiquement cruel, il l'est "moralement" ou "psychologiquement". Pensez, la souris (ou le rat) reste collée sur cette surface... avec un bout de fromage qu'elle ou il n'a plus la moindre envie de manger (pourtant qu'il sent bon, hum). Plus l'animal se débat plus il s'embourbe dans cette colle tout en restant parfaitement conscient et sans la moindre blessure.  

Je sais tout cela. Alors j'ai dit à Dulcinée: - Tu iras voir dans une heure. Elle sera là et je viendrai ensuite la tuer. Elle ne s'angoissera pas la nuit durant. Ma conception du traitement (radical) de l'angoisse est plutôt étrange !

C'était là ma "vengeance". Il n'a pas fallu une heure. La souris pleurnichait comme un bébé. J'ai fait une photo (en bas de page, avertissement), j'ai refermé le "livre", j'ai saisi un morceau de bois et vlan x 4. L'expérience m'a appris à ne pas rater mes coups.

La passion de l'homme vieillissant c'est cela, tuer un petit et joli animal, fort nuisible, en sachant qu'on ne vaut jamais plus que lui. R.I.P.

Sensiblerie, chais pas ? Une sensibilité héritée du Ciel, possible. Mon père, au bout de son agonie, ne se trompait pas en écrivant dans un petit carnet à l'attention de mes ainés (un carnet que me donnera bien plus tard ma grande soeur): "Prenez soin de votre petit frère, il est fragile". Était-ce donc si évident ?

Gamin j'ai souvent observé mon oncle ou des bouchers égorger des poulets, déshabiller des lapins, trancher la gorge de cochon ou de veau, à vif.

Lorsque j'étais enfant ma mère, que j'accompagnais parfois à ses veilles de nuit à l'hopital, me faisait traverser la morgue (un raccourci). Adulte, j'ai travaillé longtemps (14 ans) dans l'univers de la maladie et des accidents, j'ai assisté à des centaines d'opérations, j'ai "reçu" de graves blessés lors de mes gardes aux urgences. Et puis j'ai été complice de plusieurs meurtres, toujours dans ce même environnement de la "santé". Alors sensiblerie ?

Plus tard au Cameroun j'ai découvert les premiers ghettos pour malades du SIDA, combien de léproseries ai-je visitées ? Libreville, Bangui, Brazza, Douala... et ici au Vietnam. Sensiblerie ?

Vrai aussi que je lâche facilement une larme en regardant un film émouvant... ou, hier, quand le Pape François s'arreta pour embrasser un invalide...

FSCN5323

Le long de notre ruelle, je sors, mercredi matin.

FSCN5322

Rue Thuy Khue.

FSCN5320

Des oeufs.

FSCN5317

Pour Marie (Message bien reçu, merci).

FSCN5319

FSCN5316

Pour Clara.

FSCN5314

Le "9" du Deuxième Mois soli-lunaire.

FSCN5312

FSCN5310

FSCN5305

En quittant le marché des animaux.

FSCN5302

Au début de la rue des plantes.

FSCN5300

En attendant mon bus pour monter en ville.

FSCN5294 FSCN5296

Mon bus arrive, au début de la rue des plantes,

mercredi matin, 09h30, 28°, temps sec, un peu de soleil. 

FSCN5377

FSCN5375 FSCN5373

FSCN5371

Rive est.

FSCN5367

FSCN5367

L'ile de la pagode Ngoc Son. Bis tant c'est joli.

FSCN5362

45051_map

FSCN5361

FSCN5361

   FSCN5360

 FSCN5358

FSCN5353

FSCN5354

FSCN5352

FSCN5350

Berge ouest.

FSCN5349

Sud-ouest du petit lac.

FSCN5345

L'horloge offerte par Genève et Berne à Hanoi pour ses 1000 ans (2009);

FSCN5347

Bon, je ne l'aime pas (laide et minable), c'est mon affaire.

Scanned_at_3_20_2013_13_24_PM

Celle de Genève est quand même plus jolie (Dulcinée et son gamin, 1999).

71666120 (Berne 2007)

FSCN5378

Devant la pagode de la rue Ba Trieu.

FSCN5376

FSCN5388

Air France, tabac, case postale, steak,... Je rentre.

FSCN5386

Rue Hai Ba Trung en remontant vers les Hanoi Towers 

FSCN5384

Un ami.

FSCN5395

La Tour de la Citadelle.

FSCN5399

Le Mausolée de l'Oncle Ho.

FSCN5400

Le Miunistère des Affaires Etrangères.

FSCN5405

Rue Thuy Khue.

FSCN5413 FSCN5409

Notre ruelle.

FSCN5412

L.T.

FSCN5390

Sur la terrasse.

FSCN5392

   1303190001

Je lui ai brûlé une tige d'encens.   

Publicité
Publicité
Commentaires
S
Très belles photos du lac, je ne m'en lasse pas !!<br /> <br /> Amitiés, caresses à Juju.
Répondre
H
Amen.
Répondre
Au gré de la plume
Publicité
Archives
Publicité