Lundi tristounet 19.03.2013
Est-ce le village ou moi, les deux ? N'accusons pas ce début de printemps plutôt morose. On aimerait un ciel bleu comme si le temps nous apportait un peu de bonne humeur. On dort mal, toujours ces crises lunatiques de la chienne qui perd un peu la boule.
Dulcinée avait petite mine ch'matin, elle va devoir confirmer sa décision à son patron !
Et le village ? Lui aussi me parait un peu perdu... par sa monotonie ? Et s'il traversait une crise, comme Juju, mais une crise existentielle ? Ces gens se posent des questions comme tout'l'monde. Toujours cette rengaine: être heureux avec ce que l'on a, en vouloir plus, chambarder sa vie, pour quel mieux ?
Ces gens prendraient-ils conscience que le village va changer. Il y aura (un jour ou l'autre) le chantier du métro. Et puis la population trouve de nouvelles habitudes d'achats. Rien de neuf sur la planète mais serait-il possible que les villageois perçoivent un "danger" ? Leur devenir ne leur appartient plus.
Ma sortie, la tête ailleurs.
Le goulet.
En me retournant.
L'ilot du grand arbre du carrefour de Buoi.
Au sommet de la "montée" de Buoi.
Les plantes ont disparu.
La rue des plantes, la police a fait le ménage.
En buvant mon café. L'assistante de la dentiste balaie devant le cabinet
tout en téléphonant. Tristounet ?
Bref, je m'emmerde un peu.
Les journées sont bien longues ?
Même lui parait s'ennuyer ce lundi.
Retour sur la rue Thuy Khue.
Le long de la ruelle 530, en rentrant.
L.T.
P.S.1: Hier soir, 17h30, nous montons en ville, en bus, pour manger avec des amis rue Phan Dinh Phung, la rue des jolies villas de la période coloniale, la rue de l'église des Martyrs.
Notre ruelle, la rue Thuy Khue,
Le raccourci et le ruisseau To Lich, la rue des plantes,
Le temps d'arriver, la nuit tombe.
Comment dire, ce sont de bons amis mais la sauce ne prend pas toujours. J'ai eu le sentiment que les hommes (les maris) s'ennuyaient (un signe précurseur). Et puis, on s'est fait piéger. Dulcinée avait oublié de me prévenir qu'elle avait décliné une invitation samedi soir, usant d'un fallacieux prétexte. Elle était fatiguée et préférait rester à la maison. Elle inventa donc que son fils mangeait chez nous.
Les Vietnamiens ont la désagréable habitude de ne pas vous questionner de front. C'est quasiment "culturel" mais pas toujours dénué de malice. Ainsi lorsque mon vis-à-vis me demanda ce que j'avais fait hier soir (ce foutu samedi, don) je répondis: "Rien".
Aie !
En quelques secondes chacun pris conscience du "mensonge" de Dulcinée. Rien de catastrophique. Ces amis organisaient ce (putain de) samedi soir (à leur "habitude") une soirée jam dans un restaurant. Deux d'entre eux jouent de la guitare (pas trop bien), l'un chantant (pas trop bien). Mais il est de coutume que la "bande" se retrouve... pour assurer la claque.
D'"ordinaire" ma compagne n'est menteuse, comme moi, que par omission. Là cependant j'ai compris qu'elle était contrariée, perdre la face par ici, hum. Alors sur le retour elle s'est défoulée sur mon dos. Mon dos en a vu d'autres !
P.S.2: Heureusement Suzon m'envoie quelques photos de la fête du Citron à Menton (créé en 1928!) ! Merci.