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Au gré de la plume
31 décembre 2021

Sur un 31…, Mussolini mon frère !

..... On est d'accord si j'avais titré : "Mussolini" comme ça tout seul j'en aurais entendu, même si ce ne ne fut qu'un murmure: - Ah, Mussolini, ouais, non l'histoire et surtout celle de ce monsieur, non merci, Mon Cher Louis Tobler, on t'aime bien , on te supporte non mais allô, nous Mussolini le 31 décembre?
Mais si je rajoute "M......., mon frère" alors les visiteurs et visiteuses - survivants et survivantes de ce blogue - vont soupirer : - Qu'est-ce qui va nous servir ce p'tit provocateur. Socialo, catho on supporte ou on saute mais là, là, non Mussolini, brother. 

Grand entretien avec Antonio Scurati - Villa Gillet - Littérature Live Festival,

allez jusqu'au bout: regardez avec patience. C'est actuel. La peur, la violence.

Je l'admets ou plus, je  considère trois points: 1,2, 3.
- Le premier, c'est une affaire de génération. Ceux nés, celles nées avant 1950 ont tous, s'ils sont Européens, une certaine idée de ce personnage italien qui marqua l'Italie durant vingt ans (~ 1922 - 1942).

Les images de Benito et de sa maîtresse pendus à Milan, d'autres au temps de sa "grandeur" avec ses gestuelles, les moues de ses lèvres, les crispations de sa mâchoire, son menton relevé, les mains sur ses hanches comme pour faire le gros bras,... 

En ces années de gloire il s'est trouvé une université suisse pour le gratifier d'un "Honoris causa".

https://www.24heures.ch/vaud-regions/mussolini-docteur-honoris-causa/story/24083427 

L'article donne une idée, certes vague, mais peu glorieuse de l'hypocrisie helvétique. Ponce-Pilate, un amateur à côté de nos Confédérés et particulièrement des Vaudois.
Le plus terrible, chez nous, en Suisse, cette hypocrisie est dans le sang, même pas méchante, souvent inconsciente donc rarement sujette à une saine auto-critique.

Bon Benito, je suis à toi, mon frère.

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https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/09/05/mussolini-scurati/ une critique très critique du livre de Scurati sur Mussolini.

Les maladresses d'Antonio Scurati - Books sur un autre livre de A.Scurati

En voici le dernier paragraphe:

"...Le succès de ce roman, et peut-être des deux prochains volumes, interroge un certain usage en vogue de la littérature. Si l’on conçoit bien volontiers qu’elle n’ait pas vocation à imaginer le passé historique, on peut s’interroger sur la pertinence d’une littérature qui se love ainsi dans les mots d’un dictateur fasciste pour en tirer de telles platitudes et une langue ampoulée d’un tel ennui. Antonio Scurati construit un discours démagogique que lui permet cette irrévérence superficielle face à l’histoire, en fait gage d’irresponsabilité, prenant à la fiction le droit d’inventer son Mussolini et à l’histoire la prétention qu’il soit vrai. Comme en Italie, M trouvera peut-être en France des louanges pour sa restitution de la fameuse « complexité du réel », pour sa capacité à réinventer un Mussolini « plus vrai que nature ». N’est-ce pas la fonction que ce genre de romans faussement modernes assigne à la littérature : utiliser des signes esthétiques efficaces, mais grossiers, pour légitimer un discours qu’on n’accepterait guère s’il ne se présentait pas sous des oripeaux créatifs ? Il est inquiétant de constater à quel point un roman peut, sans faire réellement scandale, servir un discours intégralement empathique à l’égard de Mussolini." 

https://it.wikipedia.org/wiki/M._Il_figlio_del_secolo c'est en italien.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonio_Scurati en français à propos de A.Scurati. 

https://it.wikipedia.org/wiki/Antonio_Scurati. En italien pour Robert. 

https://en.wikipedia.org/wiki/Antonio_Scurati. En anglais pour mes "followers" anglophones des cinq continents. I take this opportunity to sincerely wish you the best of the best for 2022, at first to kill this beast. Which beast you may ask, the virus, the global warming, the rise of the extremists, the war in Yemen, the one in Ethiopia, Sudan, the dictature in China *, Russia, Iran, Saoudi Arabia, the migrants, or the last joke of Trump ... ?
* Quand on lit ce "M,..." on voit si bien le processus choisi par les autorités chinoises. C'est pareil.

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... Je suis "membre de la FNAC" ou plutôt j'ai une carte qui me permet de commander en ligne des livres avec un rabais. Ainsi, récemment, dans leur promo de fin d'année, j'ai été intrigué par ce bouquin, en fait il y en aura trois sur le même "sujet", celui-ci est le premier traduit en français.  Antonio Scurati ?

Lisez ce qu'on écrit sur ce bonhomme, le bien et le mal. Un auteur à succès. Professeur d'université il tient une chaire sur la violence. Journaliste auto-proclamé. La violence est la question essentielle de notre XXIeme siècle.
Je ne sais pas qui pourrait en donner une définition simple, universelle ? La violence.

Attaquez le livre de A.Scurati avec l'idée de revivre les années du fascismes serait stupide. Bien sûrement dans ces entretiens il répète ce que nous tous répétons... qui des nouvelles générations a la moindre idée du fascisme ?
Ce n'est pas cela.

Notre jeunesse et ses parents, se moquent complètement des aspects historiques de ce Vingtième Siècle qui fait si honte. 
Leur ressortir la Shoah c'est de la mastrurbation. 

Le génocide des Juifs ne se vend plus. Dans le bouquin de Scurati cet "aspect" est complètement secondaire ou quasi inexistant (je parle du tome 1). Non, non, l'important c'est la banalisation de la violence.
La violence ? Qui m'en donnerait une définition ?  La violence c'est d'abord l'usage du mensonge. Son propre mensonge, celui qu'on se sert à soi-s'aime. C'est pourquoi le livre de Scurati sur Mussolini est si important. Comme chantait Johnny "nous avons tous quelque chose de" raciste en nous. Il ne faut pas ignorer cette plaie mais la soigner.

Il faut arrêtez de faire suivre des mensonges, à la rigueur on peut faire suivre en ajoutant un avertissement du genre " je n'ai pas vérifié l'information" . Sinon on ferme sa gueule.


Le mensonge. Le mensonge est répandu un peu plus chaque jour par des gens sympas mais imprudents, j'en connais.


Quand j'ai tué mon premier rat à Buoi, dans notre maison, ça "m'a fait drôle", uneasy, je me suis excusé en brûlant une tige d'encens à Bouddha. Le deuxième, j'ai regardé ses yeux apeurés et je lui ai dit: - Sorry.
V'lan, un bon coup de masse derrière la tête.

- Dis, tu n'as pas trop souffert ?

Le mort n'a rien répondu.

Je me suis habitué, un, deux, trois, quatre, rats,...

La violence et le mensonge c'est kif-kif bourrico, t'étais où mon Chéri ? Avec des copains à boire des bières. Mon cul je baisais à gauche. Ça marche une fois, deux fois. Après on ne soucie plus de savoir si notre histoire est crédible. C'est cela le sujet de ce livre, pas le fascisme en Italie, pas l'implication de la Confidustria (syndicale des patrons italiens fondée en 1910) https://fr.wikipedia.org/wiki/Confindustria dans le financement du fascisme, faut pas se tromper.
A.Scurati tente de nous faire comprendre ce qu'est la violence d'aujourd'hui.

Bis : Les mensonges des complotistes. Vous savez, chacun reçoit des informations ou des messages pleins de mensonges. Parfois on les lit. Pire parfois certaines, certains les font suivre à d'autres sans prendre la peine et le temps de vérifier le contenu. Celle-ci, celle-là devient complice à son gré, juste pensant dénoncer une absurdité, une faiblesse du système démocratique en place, en Suisse, en France, en Allemagne, en Italie, en Russie, aux Etats-Unis, en Chine,... un petit "je fais suivre"  à d'autres et nous, vous voilà complices, coupables de mensonges et de propager le mensonge, un mensonge qui déborde de violence .

...

 1919 1922 - Tre anni di storia italiana - Documentario - YouTube

 

J'ai pensé dans un premier temps,  celui de la valse * , offrir ce livre à mon frère. Il aime toutes les "Italies", l'Antique - des Étrusques aux Romains - , celle des années de plomb, l'attentat de Bologne, l'assassinat d'Aldo Moro, le cinema italien, aussi, les polars,... sans oublier tous les peintres de la Renaissance. 

https://www.youtube.com/watch?v=ovPwUihaVdE

... Dans un deuxième temps, quand même "Mussolini", Antonio Scurati, M. L’enfant du siècle.  Trad. de l’italien par Nathalie Bauer. Les Arènes, 864 p..  oh, eh 864 pages ça n'est plus un cadeau c'est une punition ! Alors la punition je me la suis infligée. Et je ne regrette rien... sinon qu'il m'a fallu trouver un autre cadeau * de Noël pour ce grand frère bien aimé.

 

*... Les cadeaux de Noël? Mon frère et son épouse ont tout ce qu'il faut en décoration, bibelots, livres d'art, services et instruments de cuisine, une cave à vin,... alors, même si l'on s'en tient à des échanges d'affectueuses attentions plutôt qu'à des cadeaux "de valeurs", faut se gratter la tête. A nos âges faut des cadeaux qui se mangent. Ça évitera à nos héritiers de vider un peu plus de choses au moment où ils, elles devront liquider nos "restes". J'ai donc pensé à offrir un kilo de fromage de la Gruyère. Nous vivons en plein cœur de la capitale de ce magnifique coin de Pays fribourgeois. Du vrai de vrai, pas de l'"Emmental Français" (nul à côté de l'Emmental de l'oberland bernois ou lucernois) ou du "Bleu" produit en Allemagne (très bon quand même), non du vrai gruyère de la Gruyère !

1919-1922 - Politica e partiti di massa - YouTube

.... Mussolini. Antonio Scurati. La manière dont l'auteur a traité son "sujet" est surprenante d'un point de vue "littéraire" , si j'ose imposer cet adjectif. Cette manière est extraordinaire et troublante.
Ensuite si nous faisons une effort, personne n'y est forcé, un effort pour revisiter (!!!) le parcours de Benito en mettant au frigo - un moment seulement - les "clichés" du sinistre personnage, si nous évitons, le pouvons-nous ?, de jouer au psy du dimanche, ou au psy de toute la semaine (ils m'énervent ces bletzeurs de l'âme, bien qu'ils soient utiles), b'en il me paraît intéressant d'obersver l'ascension de Mussolini, ses moments de visionnaire, ses nombreuses lâchetés, le gaillard était sujet à des angoisses même physiques, ses fuites *,pas toujours en avant (sa "fin" lamentable en est un triste exemple).

* Dans le tome 2: "M, l'homme de la Providence", on découvre que question "fuites" il en avait du côté de son système digestif, par le haut et pas le bas. 

Charisme et fascination ne m'intéressent pas plus, ici. Son Peuple l'a suivi dans sa grande majorité.
Non, ce que je souhaitais comprendre chez Mussolini c'est pourquoi il considérait la violence, donc la répression, la guerre, comme ce qui est l'idéal, la noblesse, aristocratique ajoutait-il.

Pourquoi il méprisait les pacifistes (lorsque l'Italie hésitait en 1914 à rejoindre l'Alliance France-Russie-Angleterre et le Japon, il faudrait revenir sur le choix que fit alors ce pays, mais c'est un autre sujet).

L'Italie du Petit Roi hésitait, il hésitera sans fin ce don. Finalement le Royaume se lança contre l'Empire austro-hongrois, lutta bravement, perdit autant de soldats que la France et fut si maltraitée lors des accords d'après-guerre. Chez Mussolini ce fut plus qu'une frustration, on leur avait promis la côte adriatique (quasiment le bord de l'ex-Yougoslavie), ils ne reçurent rien du tout.

Au passage: A.Scurati ignore volontairement le refus de la Gauche italienne (années 1914 - 1924) de s'engager dans la violence dans une révolution intérieure. Elle avait pourtant tout pour la réussir. C'est une faiblesse du travail de Scurati: si peu sur la non-revolution de la Gauche.

Plus qu'une frustration, la certitude que la paix est un phénomène anormal. C'est un peu ce qui tourne dans la tête du dictateur Poutine ces derniers temps. Poutine rêve de reconstruire l'Union des républiques soviétiques en version XXIeme siècle bien sûr, Mussolini rêvait de l'Empire romain ou pour le moins d'un Empire colonial italien... d'où la malheureuse Éthiopie, la malheureuse Libye (tome 2).

Parenthèses: l'Empereur rasta, Hailie Selassie,

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ha%C3%AFl%C3%A9_S%C3%A9lassi%C3%A9_Ier , n'était pas moins tendre avec ses sujets que le fut Benito.
Le discours de cet Empereur africain à la Société des Nations reste, malgré toute la noirceur du monsieur, osons, un grand moment d'histoire.

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Discours_de_Ha%C3%AFl%C3%A9_S%C3%A9lassi%C3%A9_Ier_%C3%A0_la_Soci%C3%A9t%C3%A9_des_Nations

....

 

- Perdu O Mon Papy adoré  ?

- Queunon, Ma Juju tant aimée.

Cette philosophie (?) de la violence n'est pas une invention de Benito. Pourquoi l'a-t-il reprise à son compte jusqu'à entraîner ses soldats dans des guerres cruelles (Espagne, Albanie, Grèce), jusqu'à envoyer des bataillons sur le front russe  ?
Antonio Scurati tente l'impossible jusqu'à - parfois - apparaître en sympathisant. Alors, mes chers visiteurs, mes fidèles visiteuses, ce n'est plus tant l'âme noire de Benito Mussolini qui est importante mais celles des Italiens de 1950 à aujourd'hui.

Nous aimons tous l'Italie. La France, la Suisse dans une moindre folie, l'Allemagne avec rigueur, l'Autriche déboussolée, l'Amérique non elle est encore loin de revisiter son histoire, ces pays européens traversent une période pénible avec de vilaines tentations.
Étrangement aujourd'hui on a le sentiment que l'Italie franchit un pas, comme l'Espagne, ailleurs, autrement. 
- Papy, tu oublies le Royaume des Perdides ?
- Eux, je ne sais pas. Seraient-ils coincés au XIXeme siècle ?  Ils s'ennuient des Indes, du gin-tonic que leur servait un brave "boy" . Les ouvriers polonais c'est moins glorieux. 

 Au 31 du mois d' Aout - Corps des Troupes de Marine - YouTube

La virulence entraine la violence et la violence c'est la guerre. Pourtant aujourd'hui on se "bat" pour la démocratie , on "lutte" contre le réchauffement climatique... et ceux que veulent l'ignorer à leurs profits. Alors batailles, les unes sont nobles les autres pas, ceci dit sans compter les victimes dans les deux cas, le noble, l'indigne. Je ne sais pas.

Et que dire de la passion amoureuse, de sa violence  (je ne parle pas de la violence physique à domicile), non, le coup de foudre, l'embrasement de deux êtres.

C'est bien joli un vieux couple assis sur le banc devant la maison au crépuscule  de leurs vies. Encore faut-il considérer qu'ils se reposent après une longue existence faite de défis, de conflits, de rude travail, de désaccord, de complicité.

S'il n'y a pas tous ces ingrédients, ces deux sur leur banc ne sont que des pauvres gens.

Mussolini avait-il consscience de ses biffurcations mentales (dichotomie), Guerre et Paix, le bien-être de son peuple passait-il par le grandiose (l'empire) ? 

Une chose me parait evidente. Les discours de certains fanatiques, comme ceux alambiqués d'autres personnages plus sournois, que dit Zemmour, rien d'autres que ce que racontaient les fanatiques aux grandes heures de l'Etat islamique les voix de leurs frères en l'Islam n'ont pas su, pu, voulu se faire entendre avec puissance. Aujourd'hui j'aimerais entendre les voix de nos Grands Frères du Livre, fils de Yawhe comme nous.   

Benito la dedans ? Ou Scurati ?

Lundi 13 décembre.
Je viens d'achever ce roman: "M., l'enfant du siècle" . ~ 850 pages en quatre jours. Du 30 à l'heure donc deux minutes par page. Un roman, rien qu'un roman, pas un essai historique. J'en retiens la construction, pas le style, les pages 100% Scurati ne sont pas très bonnes, le reste ? Le reste c'est son choix, des documents aux références insuffisantes d'un point de vue historique. On lit ce qu'il nous montre, on ignore ce qu'il a caché. Ce qu'il montre est déjà horrible. Le cynisme du Duce. Je ne sais pas, c'est trop frais, où nous mène ce roman ? Je veux dire au présent, aujourd'hui, en Italie et chez nous. L'usage de la violence.
24 décembre, je m'embarque dans le tome 2. 30 décembre...fini, moins bon que le tome 1.

 ... 

https://www.italieaparis.net/actualite/news/rhapsodie-italienne-roman-de-jean-pierre-cabane-17126/

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Faut lire "autour" d'un sujet, d'une période.

Bonne année,

L.T.

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