Vendredi...

13 octobre 2018

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Hier soir nous avons mangé comme des reines et oies ! Ça n'est pas la première fois que nous apprécions les talents culinaires de nos hôtes. Mais là le mariage des saveurs était plus que parfait.

Mieux vaut ne pas parler du vin... je me suis (presque) senti indigne de le boire. Humilité passagère !

Mieux vaut ne pas parler des "digestifs maion" alambiqués dans les parages. Des poires du verger.

Un Tout qui vous donne envie de survivre encore quelques années.

Même ma pipe me parut superflue... j'ai quand même fumé !

Dulcinée avait préparé le dessert, impossible pour elle d'arriver les mains vides.

L.T.

P.S.: À propos de cette œuvre déchirée lors d'une vente aux enchères. Étant pris par d'autres activités (heureusement je ne passe pas mes journées sur ce bloguinatzet) il n'est pas certain que je puisse aujourd'hui exprimer clairement le fond du creux de mes pensées. Ébauchons.

Banksy est un personnage intéressant. Il m'est sympathique quand il dénonce le Brexit, le refus des migrants, la honte du mur anti-palestinien en Israël... en autres sujets.

Revenons brièvement à cette vente aux enchères. Des questions me viennent à l'esprit.

Était-il présent à cette vente. Cela parait certain puisqu'il fallait déclencher le mécanisme de destruction. On parle d'auto-destruction. Le tableau ne s'est pas déchiré tout seul.
Qui proposait cette œuvre à la vente ? Bansky lui-s'aime, un de ses proches ?
Sotheby (organisateur de la vente) affirme ne pas avoir été avertie, est-ce vrai ?
Dessous on lit que l'acheteuse est heureuse de posséder désormais un bout de l'histoire de l'art. C'est donc une œuvre de valeur artistique qui a été partiellement détruite. Peut-on détruire volontairement une œuvre d'art ? Avant qu'elle soit déchirée cette œuvre avait été considérée comme ayant une valeur artistique importante, pour autant qu'il y ait un lien entre une estimation financière et la qualité du travail, ce lien argent-création est souvent basé sur des aspects historiques... comme par exemple les toiles de Modigliani ou van Gogh, toiles qui ne valaient presque rien il y a + ou - 100 ans.
Peut-on détruire ce qui appartient à l'histoire. Comme je l'écris plus bas il existe des œuvres qui sont destinées à disparaître, celles de Christo par exemple.

Alors ? Tout ça est-il un "jeu de riches" ? Riches acheteurs et riches artistes. Un peu à la manière des grands mécènes et autres bienfaiteurs qui partagent leur trop d'argent sans se priver de rien.

Moa, moa, moa, je le dis fièrement, quand je donne à Caritas, MSF, à l'Armée du Salut ou la quête du dimanche je sais que ce billet me manquera.

On peut penser que je mélange mécénat, générosité, partage avec cette affaire farfelue de ce Monsieur Bankzy, b'en non. Non je ne mélange pas.

Heureusemt Bankzy est un artiste des rues, il peint sur les murs, il dénonce et s'engage. Lui on ne le verra pas à Davos lors de ces indécents raouts du World Economic Forum. De plus il semble qu'il sache se montrer généreux envers les misereux.

Alors ? Qu'est-ce qui est indécent dans cette affaire plutôt amusante au premier abord ?

- Déchirer un objet d'un million de £.

- Que l'"histoire de l'art" permette à cette collectionneuse/acheteuse de réaliser un bénéfice d'un million de £.... le jour ou elle revendra ce papier déchiré. J'admets volontiers avoir une vue marxo-chrétienne en tout ce qui concerne les diverses formes de spéculation.

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2018/10/11/03015-20181011ARTFIG00372-sotheby-s-confirme-la-vente-de-la-toile-autodetruite-de-banksy.

Banksy - Wikipedia en anglais.

Banksy — Wikipédia en français.

Biographie de Banksy

".....Cette «collectionneuse européenne» a expliqué dans le communiqué avoir «d'abord été choquée». «Mais graduellement j'ai réalisé que j'allais posséder mon bout d'histoire de l'art», a-t-elle ajouté....". Le Figaro de ce jour.

Ça n'est pas la première fois qu'une œuvre est détruite par son créateur. Dans ce cas les circonstances sont particulières, le tableau (sur papier) ayant été partiellent broyee juste après son adjudication, en présence du "public". Les "spécialistes" de ces ventes aux enchères estiment qu'après cette destruction (partielle, voulue et manigancée par l'artiste) la valeur de l'œuvre pourrait doubler, de 1 million de £ à 2 millions.