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Au gré de la plume
29 août 2018

Mardi-mercredi...

..... C'est l'histoire d'un livre et d'un été. 

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Ce matin j'étais dans les nuages, incapable de me concentrer sur la moindre idée, sans le plus petit projet de réflexion. Même lire m'ennuyait, surtout les nouvelles du monde. Le hasard a fini par emmêler mes pinceaux (gotten confused). Par expérience je connais bien ce sentiment étrange et respectable, cette invitation à la paresse de l'esprit. Notre éducation, notre époque peinent à déculpabiliser le rêveur. 

(Je lisais dans cette maudite presse les conclusions d'une étude sur notre jeunesse: elle est plus sage, écrit-on, moins idéaliste. Il parait que cette jeunesse épargne son argent, le place en banque dans l'espoir de l'investir dans un logement. Son gros souci: sa pension de retraite.)

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...... Le hasard ! En ressortant un vieux livre que je traine par superstition *, je tombe sur quelques mots écrits par une femme il y a plus de quarante ans, dirais-je. Mais ses mots sont si tendres que c'est comme si elle les avait écrits hier 27 août 2018. 

Était-ce l'été 1977 ou 1978, je ne sais plus. Une période difficile. Séjournant quelques semaines chez mon Vieux Frère et son Épouse, j'avais accès à leur bibliothèque. Ainsi suis-je tombé sur ce "livre pour enfant" : "Mon Bel Oranger" de José Mauro de Vasconcelos. On est loin du Petit Prince de Saint-Exupery. C'est un Brésil que nous avons en tête, qui nous fait peur et réveille notre curiosité de Suisses un peu coincés.

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 Que reste-t-il de nos peaux, que sont aujourd'hui nos odeurs ? Nos corps vieillissants deviennent tièdes... avant de..... Si des images lointaines remontent et me réjouissent c'est à la femme d'aujourd'hui que je pense en retrouvant ses mots. Je l'imagine...

- Papy, c'est mieux quand tu racontes des âneries !

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Job.

*   Mes tribulations ont fait le ménage des livres et des objets que j'aime. Quittant un endroit pour un autre j'ai choisi de réduire mes bagages. Il y a des gens qui s'entourent de meubles, de peintures, d'objets et qui les intègrent dans ce que les imbéciles appellent "la sphère privée", une coquille protectrice. Je les comprends et les désapprouve (silencieusement et gentiment)... en même temps. Moa, moa, si nous devions quitter notre logement en urgence, je n'emporterais (presque * *) rien.  

*  Il y a heureusment des livres qu'on garde, sans qu'on puisse dire "pourquoi celui-la". 

* * Un classeur "administratif" et nos passeports.  

L.T. 

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 José Mauro de Vasconcelos est issu d'une mère indienne et d'un père portugais. Sa famille est très pauvre, d'autant plus que les enfants sont nombreux. C'est pourquoi il est envoyé vivre auprès de son oncle, dans la ville de Natal, capitale de l'état Rio Grande do Norte. C'est également dans cette ville qu'il commencera des études supérieure de médecine. Au bout de deux ans, il interrompt pourtant ses études pour retourner vivre à Rio de Janeiro, où il exerce de nombreux petits boulots : entraîneur de boxe, modèle vivant, cueilleur de bananes, serveur de nuit… C'est grâce à l'obtention d'une bourse auprès d'une université espagnole qu'il peut reprendre ses études et voyager en Europe

Âgé de 22 ans, il revient au Brésil et travaille pour les frères Villas-Bôas, avec qui il défend la cause des indigènes. C'est à ce moment qu'il décide d'écrire son premier roman, Banana Brava. Ses premières œuvres sont suivies d'un certain succès et d'un engouement de la critique, mais c'est avec Mon bel oranger, paru en 1968, qu'il connaît un véritable succès sur la scène littéraire brésilienne puis internationale. Aujourd'hui, c'est l'une des œuvres brésiliennes les plus diffusées dans le monde. Elle a été adaptée au cinéma par Marcos Bernstein en 2012. Wikipedia. 

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