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Au gré de la plume
19 décembre 2017

Mardi

 

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À gauche ces légumes qu'on ajoute à la soupe de nouilles.

Un brin amer et croquant.

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Je vais mesurer le niveau d'eau. 

Il existe bien évidemment un mécanisme qui permet d'indiquer le niveau d'eau et, si nécessaire, d'enclencher automatiquement la pompe. Chez nous ça reste primitif parce que la maison n'est pas occupée à l'année. Douches, lessives, cuisine, wc, nettoyage nous consommons environ 200 litres par jour. Si l'on considère le total de l'eau utilisée pour la production des biens (industriels, alimentaires, consommation indirecte) il faut au moins multiplier ce chiffre par 10 par personne,par jour. 

En 2012, le volume d'eau potable prélevée en France était de 5,4 milliards de m3. Aujourd'hui, la consommation moyenne d'un français était de 148 litres par habitant et par jour. À la fin du XVIIIesiècle, elle n'était en moyenne que de... de 15 à 20 litres par habitant. Puis, avec l'arrivée de l'eau dans les logements après la Seconde Guerre mondiale, la consommation a atteint 106 litres en 1975 et grimpé jusqu'à 165 litres par jour et par personne au début des années 2000, selon l'observatoire SISPCA.

  

 

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On aperçoit derrière le réservoir en aluminium le vieux conteneur en ciment. En 1995 nous pompions "notre" eau dans le sous-sol, les villageois, moins chanceux, allaient s'approvisionner soir et matin à l'unique source (robinet) du village en faisant la queue.

L.T.

P.S.: Lundi, fin de journée.


Rapide sortie en matinée (lundi, don). Petite faiblesse : une bouteille de rouge chilien. Inutile d'en chercher une trop bonne. D'abord je tiens à ma théorie sur le pinard, enfin mes deux théories:
1) il faut apprendre à se contenter ordinairement d'un honnête vin de table pour apprécier un bon crû en de spéciales occasions . Comme ça on s'en souvient.

2) quand on n'y connaît presque rien inutile de faire claquer sa longue sous son palais ou de glouglouter. On le sent pour le plaisir et pour s'assurer qu'il n'a pas pris le goût du bouchon. 

Un cabernet chilien importé en vrac et embouteillé au Vietnam. VNd 105'000.- soit € 4.-, le moins cher, moins cher que le jus de raisin fermenté/frelaté de Dalat dont on essaie d'anoblir l'image. 


€ 4.- c'est encore deux fois plus que le merlot que je bois en Suisse. 

(Samedi lors de ce repas familial j'avais choisi un gentil bordeaux à prix moyen, 620'00). 

Dulcinée avait fabriqué ses pâtes avec une machine à manivelle (retrouvée dans un conteneur).

Alors fallait bien un verre de rouge, non. 


Voilà qui suffit à me rendre d'humeur nettoyeuse...
Les WC, lavage du sol en bas, les escaliers, l'aspirateur au premier,... 
Rien de mieux pour méditer sur quelques nouvelles de Gogol. 

Quand même: un vieux Suisse de presque 70 ans qui frotte le bidet des chiottes à trois heures de l'après-midi en pensant à Gogol et tout ça en banlieue de Hanoi à six jours de Noël ! 
- T'as pas fait une photo, Mon Papounet ? 
- Pour l'envoyer à Gogol ? Restons sérieux, love. 

.................................

... Le monde où tu vas, M.Sardou

Le monde où tu vas
Mon garçon
Je n'le connais pas
Et je le crains
Moi j'ai été el'vé
Avec les idées d'après-guerre

Tes grands-parents
Étaient certains
Que leurs enfants
Feraient mieux qu'eux
Comm'les ruisseaux font les rivières
Aujourd'hui c'est la route à l'envers

Le monde où tu vas
Mon garçon je m'y perds

Je te laisse mes chansons
Mon chapeau mes livres et mes prières
Et une jolie maison où j'ai aimé ta mère

J'ai détesté l'école
Qui me l'a bien rendu
Mais j'ai fait l'métier
Que j'ai toujours voulu
Je n'crois pas qu'un diplôme
M'eut été nécessaire
Le monde où tu vas
Mon garçon je m'y perds

Essaie d'être un homme idéal
A tes risques et périls
Attelle ton char à une étoile
Entreprends des rêves inutiles
Tâche au moins d'avoir un projet
Le monde où tu vas je le hais

Allez salut
Je vais dormir
J'ai la fatigue un peu amère
Je m'fais l'effet
D'être un martien
Un rev'nant d'un passé lointain

Le monde où tu vas
Mon garçon
Je n'le connais pas
Et je le crains
Moi j'ai été el'vé
Avec les idées d'après-guerre

 Mardi matin.

Pas la moindre envie de sortir bien que le ciel gris soit clément *. On nous annonçait une semaine fraîche (+10, à Hanoi un "10" vaut bien un "0" en Europe, à 9,9 degrés les écoles de Hanoi restent fermées.). Amusant (?) de retrouver mon "14" du mois d'octobre 2016. Chaud blouson, couverture sur mes genoux, bonnet sur ma tête, je ressemble à cet écrivain grincheux, ami des chats, que vante souvent Pierre Perret, le nom m'échappe, je le trouverai plus tard ... ah oui Paul Léotaud, pour le moment je charge de nouvelles lectures: Les Réfractaires de Jules Valles, deux autres nouvelles de Gogol.
Dessin. La tête de Vallès est représentée sur un corps de chien à la queue duquel est attaché une casserole. Derrière, une affiche mentionnant « La Rue ». 
Caricature de André Gill, 11 juillet 1867
Plus tard encore je tenterai de trouver des articles sur le "positionnement politique" de cette brassée contemporaine  d'écrivains russes (XIXeme). Peut-être plus que leur "positionnement" parce qu'en les découvrant - petit à petit - leurs connivences me surprennent. Et puis, pour certains, cet attachement à l'Eglise orthodoxe (La Troisième Rome) révèle un étrange "nationalisme russe" (Gogol était d'origine ukrainienne), nationalisme que ressuscite aujourd'hui Poutine à sa sauce * *.

*   Clément:  Étymol. et Hist. 1. 1213 clemenz « indulgent » (L.-F. FlutreVocab. Faits des Romains, 560, 25 ds Romania, t. 65, p. 485); « ce mot vieillit un peu » d'apr. Rich. 1680 et Trév. 1704-52; 2. av. 1850 « doux (en parlant du temps, des éléments) » ici au fig. (BalzacLettres à l'Étrangère, t. 2, p. 6). Du lat. clemens « indulgent » (employé par les auteurs chrétiens), « doux », notamment en parlant du temps, de la température. CNRTL

* * Serait-ce une marque de ce XXIeme siècle: le renouveau du nationalisme russe, l'America First du grand Con, pour les Chinois ça n'est pas récent.
On ne peut pas tout mettre sur le dos des migrants, il y a autre chose. 
Ah, Jules Valles ! Il me ramène à P.-J.Proudhon, à Gustave Planche, "tout le monde connaît ces deux bonshommes", n'allongeons pas. 
GustavePlanche.jpg Pierre-Joseph Proudhon.jpg 
Poursuivons. Dulcinée s'est enfuie en ville sur sa moto. Mon "Vieux Frère" * m'envoyait un commentaire à propos du ou des droits qu'on a - ou pas - sur les photos, dont celles que je volais hier en illustrant mes propos sur l'hopital K de Hanoi (voisin des Hanoi Towers) . 
Mon questionnement sur (le principe concernant tous) les droits de création, d'invention... que ce soit dans le domaine des arts, de l'industrie, de la recherche et des travaux d'amateurs, ce questionnement n'a pas trouvé de réponse satisfaisante. Je veux dire: je n'y ai pas trouvé de réponse satisfaisante. 
Dans les "années 90" on vendait à Hanoi des (photo)copies de tous les meilleurs dictionnaires français et anglais.  Aujourd'hui les éditeurs étrangers ont offert un compromis: le copyright cédé à bas prix. Que dire des livres scientifiques qui manquaient tellement aux enseignants et aux étudiants ? Fallait-il attendre un arrangement avec les ayant-droits étrangers ? De 1975 à 1990 des photocopies intégrales du journal "Le Monde" passaient de main en main à travers Saigon.
Que penser des médicaments copiés (je ne parle pas de "faux"), l'anarchie de leur production a forcé les multinationales à baisser leurs prix, tout en favorisant une modernisation des usines locales. Certes aujourd'hui N....... et R.... (par deux exemples) vendent toujours leurs anti-cancéreux (difficiles à copier) à prix d'or... et ces médicaments ne sont accessibles qu'à une minorité.
Que dire des copies Windows qui permirent aux Vietnamiens de prendre à temps le train des nouvelles technologies.
Musique, cinéma, les lois existent mais elles sont difficilement applicables....ici 
Notons au passage que la façade du bâtiment de Wall street est théoriquement protégée par un "enregistrement" .
Image result for wall street building Image result for copyright symbol
Comment se prétendre propriétaire d'une photo (sa photo) de la Tour Eiffel, du Colisée ou des Pyramides sans spécifier la valeur ajoutée de la prise de vue ? Ceci n'est possible que lors d'un enregistrement officiel de ses droits auprès d'un organisme reconnu. 
Il est passionnant (tout est relatif) de lire Balzac, Vigny et Prudhon croiser le fer (argumenter) à propos des droits des auteurs et de la propriété intellectuelle. Éthique, morale, justice et fraternité universelle.
Plus avant je dis ne pas avoir su trouver une réponse satisfaisante... à la question  : la protection des droits (propriété intellectuelle (par un exemple et sans oublier les arts, l'industrie, la recherche en tous les domaines), cette protection a-t-elle favorisé le "progrès" (faisons court) ou a-t-elle ralenti le développement des pays en retard et pénalisé les créateurs amateurs ?  
De manière caricaturale le chrétien-social lancerait: ça n'est qu'une forme de néo-colonialisme, encore une manigance des libéraux utilitaires, grands promoteurs du "mérite", l'obstination des Lettrés (au sens global) à dominer la plèbe en lui imposant ses critères du Beau.
Je ne lancerais donc rien...
* Objectivement je devrais afficher son commentaire mais je ne le ferai pas. Il me pardonnera aussi que je le mentionne.
  
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