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Au gré de la plume
5 octobre 2016

Zazie jusqu'a demian, - 26

 

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En descendant chercher Zazie. 4 degrés.

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La brume monte du lac de Gruyère.

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Zazie vit à quelques mètres.

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Au retour.

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Promenade.

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Pensive ? Plus tard... la température montera jusqu'à 21...

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Entre impatience et fatalisme. 

Du riz puisque Zazie partage mes repas, avec des carottes et une saucisse du coin.

Sans poivre, sans sel et sans oignon.

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Même menu pour la chienne !

Elle mange en moins d'une minute alors je fractionne sa gamelle en trois portions. 

Attention, ici c'est mon repas. Notez le raccourcissement de la saucisse.

L.T.

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P.S.1.: Ce matin en allant chercher la chienne Zazie, je pensais à "en vouloir, s'en vouloir et en vouloir à quelqu'un". Une réflexion apparemment "facile", on peut facilement distinguer les trois usages.

A partir d'"en vouloir", comme souvent, je dérive et voilà que je me retrouve avec H.Bogart, L.Bacall et E. Hemingway. Hemingway fut mon premier "amour"... littéraire. Son style n'est pas flamboyant mais j'aime ses phrases simples et courtes. En fouillant dans ses biographies (je les avais toutes achetées) j'ai découvert "Ernest le menteur", pas loin de ce personnage dont je parlais il y a quelques jours. Il ment sans trop mentir mais avec un constant besoin de se mettre en scène, plutôt sur le devant. 

In a 1996 interview Bacall, reflecting on her life, told the interviewer that she had been lucky: “I had one great marriage, I have three great children and four grandchildren. I am still alive. I still can function. I still can work,” adding, “You just learn to cope with whatever you have to cope with. I spent my childhood in New York, riding on subways and buses. And you know what you learn if you’re a New Yorker? The world doesn’t owe you a damn thing.”

Laurent Bacall était une lointaine cousine de Shimon Peres qui vient de mourir. Le mariage (pourquoi les Anglais mettent deux "r" à "marriage" ?) de Laurent Bacall et de Bogart a été une belle histoire. L. Bacall serait d'origine roumaine et juive. 

La mort de Bogart fut cruelle (cancer de l'oesophage). H.Bogart apparaît à la fin de mon "Momoh van Brugge", en épilogue un brin mystérieux et en descendant lointain de mon "héros" moyenâgeux. 

Reflchissons... En vouloir (en avoir hé, hé!), s'en vouloir (de ce que l'on a fait ou... pas fait), en vouloir à quelqu'un de ce qu'il/elle a fait, dit... ou pas. 

P.S.2.: Accordons-nous un jour de repos ou de distance avant d'en finir avec ces deux avions. Le résultat me paraîtra décevant. Mais on s'attache à ces machins. 

Alfred Doblin ! In the House of the Hangman: The Agonies of German Defeat, 1943-1949.clic. Mais ce que je lis de lui ne concerne pas cette période. 

[PDF]Un monument unique - Agone, clIc. J'ai beaucoup aimé ces... 28 pages ! Page 11, lignes 4 -11. Une définition de ce que peut être un "roman historique". On peut penser autrement, pas comme l'auteur de cette "analyse", mais son travail me parait bien fait. 

C'est aussi un éclairage sur l'Allemagne. Qu'est-ce que l'Allemagne ? D'où vient elle ? 

Novembre 1918, la grande fresque romanesque en quatre volumes (Bourgeois et soldats, Peuple trahi, Retour du front,Karl et Rosa) de l’écrivain allemand Alfred Döblin (1878-1957), constitue sans doute l’une des œuvres majeures de la littérature européenne du XXe siècle. Pour ses immenses qualités littéraires bien sûr, mais aussi parce qu’elle a mis en évidence une réalité qui restera sans doute, aux yeux des historiens de l’avenir, comme LA tragédie qui a marqué ces cent dernières années, puisqu’il s’agit de la trahison qui a toujours caractérisé la social-démocratie européenne : trahison à l’égard de la classe qu’elle était censée représenter et défendre, alors que toutes les fois qu’elle fut au pouvoir, elle s’est toujours faite l’indéfectible servante du capitalisme, même dans ce qu’il eut de plus destructeur et inhumain, après avoir promis dans ses discours électoraux de le combattre vigoureusement. On ne manquera pas évidemment de remarquer l’incroyable actualité de ce texte écrit entre 1937 et 1943 et qui évoque la brève période (entre novembre 1918 et janvier 1919) pendant laquelle l’Allemagne connut une grande effervescence pré-révolutionnaire. Le SPD (Sozialdemokratische Partei Deutschlands), après avoir rallié l’Union sacrée en 1914 et trahi ainsi sa promesse de tout mettre en œuvre pour éviter le génocide impérialiste qui s’annonce, a trahi encore en la personne du leader social-démocrate de l’époque en Allemagne, le sinistre Ebert, chancelier du Reich, qui s’est entendu secrètement avec les responsables militaires de l’ancien régime, lorsqu’il s’est agi de « rétablir l’ordre » et d’éliminer physiquement, en 1919, les spartakistes, derniers résistants à cette politique d’abandon de la classe ouvrière (Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht en particulier, assassinés par les sbires du social-démocrate Noske, qui s’est reconnu lui-même comme « le boucher » de service !!). 

Döblin sait évidemment, au moment où il rédige ce roman (à partir de la fin des années 30) ce qu’il est advenu de cet épisode révolutionnaire ; il en connaît les différentes phases et n’ignore rien, et pour cause, de ce que fut l’histoire de l’Allemagne, après cette tentative avortée d’un profond changement de régime, alors que s’achevait la gigantesque boucherie de 14-18. Cette connaissance lui permet bien entendu de prendre du recul par rapport à l’événement, et colore parfois d’une indiscutable ironie tous les faits qu’il met en scène. Certes, au moment où il écrit, Döblin, après avoir été lui-même un socialiste convaincu, ayant sa carte du SPD, s’est éloigné de son engagement à gauche, et s’est même converti au catholicisme. Pour autant il ne met pas dans le même panier les sociaux-démocrates de la trahison, pour lesquels il ne cache pas son dégoût, et les spartakistes, comme Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, auxquels va indiscutablement sa sympathie. Il considère que ceux-ci ont certes commis des erreurs, d’appréciation en particulier, mais ils furent sincères, intègres, et d’une certaine façon ont conservé les mains propres tout au long de leur parcours, même si celui-ci a abouti à une assez lamentable et terrible déconfiture, en butte comme ils le furent à la puissance du complexe militaro-industriel qui a tout mis en œuvre pour les déconsidérer puis les éliminer. En 1949 encore, Döblin rappelait l’immense responsabilité historique d’Ebert : « Le souvenir de son rôle politiquement funeste est encore très vivace en moi, qui ai participé activement à ma façon aux luttes de l’époque. […] Empêcher de livrer un parti qui voulait la paix, un peuple qui voulait la paix, au clan militariste, aux anciens et dangereux détenteurs du pouvoir, cela aurait dû être sa tâche essentielle. C’est ce qu’assurément il n’a pas fait, c’est le moins que l’on puisse dire. »L’action du roman commence dans une petite ville d’Alsace le 10 novembre 1918, puis le lecteur sera conduit à Strasbourg que les troupes allemandes s’apprêtent à quitter, alors même que les marins révolutionnaires de Kiel sont en route vers la région. La population, quant à elle, attend l’arrivée des troupes françaises (Bourgeois et soldats). Et c’est à Berlin que se dérouleront ensuite les événements, dans les trois volumes suivants, avec l’entrée en scène des principaux acteurs, c’est-à-dire de tous ceux qui ont fait et défait cette révolution allemande. Döblin a remarquablement mis en évidence tout ce qui a différencié cette “révolution allemande” (par les forces en présence en particulier et le niveau de développement économique du pays) de ce qui a eu lieu un an plus tôt en Russie. Comprendre cette période, c’est se donner les moyens de comprendre ce qui s’est passé ensuite en Allemagne, et en URSS aussi bien. Alfred Döblin: Novembre 1918. Une Révolution allemande - Radio Campus

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