La realite ? - 29
Comme souvent, sinon toujours, il y aurait des choses dont on ne parle pas. Cette censure, je la comprends sans la comprendre. Nos croyances, les religieuses, les politiques... donc les économiques (autrement dit notre argent), le cul (autrement dit notre sexualité), nos maladies "honteuses" (autrement dit la ménopause, la prostate, les hémorroïdes, par trois exemples parmi d'autres).
J'ai croisé très récemment le mensonge. Pas le mien, O Vieillesse tu nous en libères, et pas uniquement le mensonge droit mais encore l'omission (spécificité très masculine comme je l'ai souvent écrit).
Le mensonge c'est parfois, pour certains, une sorte de cinéma. Des rôles qu'on joue, bien, mal, parce que c'est ainsi qu'on veut se montrer, être vu.
Évidemment le plus souvent ça vaut mieux, parce que notre " naturel" n'est pas toujours séduisant. Il faudrait réfléchir sur une définition de la séduction. Elle peut ressembler à un désir (un besoin?) de manipuler donc de dominer. La séduction peut aussi témoigner de nos peurs, comme un chat menteur qui fait le dos rond en dressant son poil, le même qui se frotte à vos jambes en miaulant.
Vendredi après-midi en ramenant Zazie chez elle.
Un peu plus tard je l'abandonnerai à son domicile où elle attendra seule trois heures
le retour de sa maîtresse. J'en étais tout triste.
- Un chien est un chien, Mon Papy.
- C'est toi qui le dis ?
Samedi matin.
Mon bonheur.
L.T.
P.S.1.: Le mensonge (suite). À qui ment-on ? C'est selon les circonstances. À la police, aux enquêteurs comme dans l'affaire de l'ex-président Clinton, devant les représentants du Peuple (Tony Blair lors de l'engagement de son pays dans la guerre en Iraq), au fisc, à son conjoint (pour écraser une délicate discussion), à ses patrons comme ces traders repentis,...
- On ment souvent, hein mon Papy ! Hiiiiii.
- Ment-on sans s'en rendre compte ?
- On arrive enfin à ton sujet, ah, la, la,...
Oui, les affabulateurs sont plus nombreux qu'on imagine. Moi-même il m'arrive de pimenter (broder sur) une authentique anecdote pour deux mauvaises raisons: d'abord rendre plus amusante cette anecdote, ensuite, surprenament (!), pour disparaître dans le décor. Se réduire magnifie l'anecdote. Se réduire dans deux sens, 1: diminuer de taille (volume), 2: se cacher dans un petit coin (un réduit, réduire *, la définition de ces deux mots est intéressante, le réduit pouvant être une pièce de débarras ou une zone refuge après une défaite. Quant au verbe réduire on passe d'une diminution de prix, d'une méthode culinaire ou chirurgicale à de la répression des journalistes ou au redimensionnement d'un argument. On le voit réduit/réduire ne sont pas des vocables anodins).
Il m'arrive de me surprendre moi-m'aime. Comment ai-je pu accumuler autant d'anecdotes dans ma vie, en rappelant que j'ai cessé mes activités professionnelles en l'an 2000 pour me réduire en mon village de Buoi, village tant aimé, en compagnie de Dulcinée et de...
- Et de moi, moi Juju !
* Un réduit:
- Petite pièce retirée.
- Recoin dans une pièce.
- Local, logement de petites dimensions et misérable.
- Ouvrage fortifié à l'intérieur d'un autre et servant d'emplacement pour l'ultime défense.
- Compartiment cuirassé placé au centre des grands navires de guerre vers 1870 et où étaient rassemblées les pièces d'artillerie principales.
- Zone refuge où des forces en état d'infériorité essaient de poursuivre le combat après une défaite..
* Réduire:
- Diminuer quelque chose, le ramener à une dimension moindre, en diminuer la valeur, l'importance : Réduire les prix de 20 %.
- Reproduire quelque chose en plus petit, en maintenant les mêmes proportions : Réduire une photo.
- Ramener quelque chose, concrètement ou par l'interprétation, à quelque chose de plus simple ; résumer : Réduire une question à l'essentiel.
- Écraser, moudre, pulvériser un matériau, un produit : Matière que l'on doit réduire en pâte.
- Amener quelqu'un, un groupe à un état de dépendance, à une situation pénible : Réduire la presse au silence.
- Vaincre quelque chose, le désorganiser complètement : Réduire les poches de résistance. Ces inondations réduisent à néant une année de travail.
- En Suisse, ranger quelque chose, le remettre à sa place : Réduire la vaisselle.
- Chimie
Effectuer la réduction. - Chirurgie
Pratiquer une réduction - Cuisine
Rendre un liquide, une sauce plus concentrés par évaporation sur le feu.
Deux définitions tirées du Larousse.
Il se trouve, écrivais-je en ouverture de ce message saturnin (si non sabbatique), il se trouve que très récemment j'ai subi durant quelques heures (par ailleurs bien agréables) une séance de mensonges. Par relation volontairement déformée de souvenirs (ce que j'appelle anecdote) et par omission de faits. Je suis convaincu que cette personne (que j'aime bien) le faisait avec conscience.
Pourquoi ? Eus-je du réagir, comment ? Nous étions une belle tablée réunissant des personnes proches de ce fieffé.
{ Fieffe: de fief, (XIe siècle) En ancien français fieu ; (XIIIe siècle) fief, du vieux-francique *fehu (« richesse, bien, possession, propriété ») → voir pecus en latin, fee (« honoraire ») en anglais, Vieh (« bétail ») en allemand, qui lui sont apparentés. Le francique a été latinisé en feudum, feodum qui donne feudo en espagnol, italien et portugais. Le sens primitif de « richesse, propriété » a été déterminé ensuite par l'usage pour signifier une espèce particulière de possession avec cession au vassal moyennant redevance perpétuelle au possesseur initial.Feudum est formé du francique avec l'épenthèse d'un \d\ servant à la prononciation, et venant probablement de la transformation du \h\[1] ; ce \d\ est passé dans les dérivés du mots (voir ci-dessous).}
Je mentionne cet exemple caricatural, cette expérience, tant c'était excessif et donc troublant, mais, dans une moindre dérive, l'affabulation (le cinéma, l'idée d'un rôle à jouer, d'une image choisie à montrer) sont fréquents, quotidiens, et aussi constants que le travail du jardinier. The Constant Wife - Wikipedia, the free encyclopedia
P.S.2.: En corollaire ** du P.S.1 je m'interroge, avec un brin de tristesse, tristesse passagère, sur ma condition, ou peut-être devrais-je préciser amoureusement... notre "condition". Ce mot "condition" je l'aime bien avec ses sens si différents... "à condition, voila mes conditions" et "la condition humaine" (La condition humaine - National Gallery of Art, Magritte oui, Malraux..."La Condition humaine" 1933. 1933 ?).
La. Condition humaine, 1933. 1933 ?
- 1933 ? Mais hier, O Mon Doux Papy, tu évoquais 1933.
- Oui, oui, je dramatise vite.
Notre condition, nos conditions de vie, maintenant. Certes je me méfie de l'hystérie des Libéraux qui pensent comme il y a cent ans alors qu'ils se battaient contre l'établissement de toute forme de sécurité sociale (celle qui nous permet de vivre aujourd'hui). J'ai la nécessité de les défendre (ces conditions, dons) mais je ne souhaite pas les changer (améliorer). Cela peut paraître une résignation, ça n'en est pas une. Cependant je ne peux rien "jurer" en ce qui concerne Dulcinée.
- Attitude "classique" chez les vieux.
- Dulcinée n'est pas vieille.
** Proposition qui découle d'une première qui a déjà été démontrée.Orthographe : le mot peut également s'écrire avec un seul L : corolaire(orthographe simplifiée de 1990).
Synonyme : déduction
Traduction anglais : corollary
Sens 2 Conséquence inévitable.
Exemple : Le corollaire de blumenfeld.
Synonyme : effet
Traduction anglais : consequence
Fin de journée...
Les moutons ça desalpe aussi.
La tôle ondulée, enfin... le carton ondulé.
Allez, on colle.
On peinturlure.
Et bien évidemment le carton gondole une fois humidifié par la peinture.
La constance du jardinier.