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Au gré de la plume
7 novembre 2015

Ah !

 

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La "dernière" rose de la saison.

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En attendant, je reflechis, peut-être vais-je changer quelques couleurs,...j'y retourne.

L.T.

P.S.: contretemps (set back)... N'était la cause, je m'en amuserais tant je découvre la flexibilité de mon temps de solitude. Alors je lis en fumant, sur "mon" balcon. Constantinople bien évidemment. Et je lis doucement. Tiens ".... Ils n'essuyèrent  le plus souvent que des avanies". L'auteur parle ici des intellectuels byzantins fuyant à Florence.

Essuie-t-on des avanies ? La vaisselle je veux bien, j'aime bien. Parfois on essuie un refus ou une fin de non-recevoir ou le feu nourri de l'adversaire.

Avanie:(1557) Avanye, (« imposition infligée par les Turcs aux chrétiens, rançon ») , (1713) avanie ; de l’italien avania (« taxe injustifiée »), du turc qui l’a emprunté à l’arabe خوان, khawwaan (« non-fiable, traître »), probablement par l’intermédiaire du grec ancien άβανία.

 Essuyer: Du latin exsucare (« extraire le suc »).

  1. Sécher en frottant avec un objet absorbant.
    • Elle s’est éclipsée ; elle est revenue, tiède et savonneuse ; puis, toute fraîche, la figure rosissante, essuyant des gouttelettes d’eau.  (Henri BarbusseL’EnferÉditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Les deux travailleurs essuyèrent leurs visages trempés, réendossèrent leurs tuniques, bouclèrent leurs ceinturons, […]. (H. G. WellsLa Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. KozakiewiczMercure de France, Paris, 1910, p. 357 de l’éd. de 1921)
    • Au fond de la pièce, le barman mélomane refait le plein de son distributeur de cacahuètes et essuie une dernière fois le comptoir, après avoir ravitaillé le présentoir d'œufs durs.  (Michel Bernascolle , Les rapegons de Sainte-Victoire, Éditions Cheminements, 2006, p.177)
  2. (Par analogie) Sécher en parlant du vent, du soleil, etc.
    • Le vent, le soleil essuie les chemins, essuie la terre qui a été trempée par la pluie. [1]
  3. Enlever la poussière ou la saleté en frottant.
  4. (Figuré) Devoir supporteréprouversubir.
    • Puisque j'ai essuyé, dit-il, un si cruel caprice d'une fille élevée à la cour, il faut que j'épouse une citoyenne.  (Voltaire,Zadig ou la Destinée, I. Le borgne, 1748)
    • On sait qu'il a essuyé bien d'autres aventures qui ont été fidèlement écrites.  (VoltaireZadig ou la Destinée, XXI. Les yeux bleus, 1748)
    • Essuyer le feu nourri de l’adversaire.
    • Essuyer de lourdes pertes.
    • Le navire essuya une tempête.
    • Essuyer des affronts, des outrages.

J'ignore ce qu'il en est d'autres langages mais comme je suis né en francophonie c'est au français que je m'intéresse un peu plus. Qui utilise encore ce mot "avanie" ? Qui en connaît l'origine ? Ça n'a aucune importance sinon que cela confirme que nous employons un tas d'"outils" (comme cet appareil de photo avec la fonction "panorama") sans les maîtriser. Le pire: notre naïveté et notre bonne foi. Nous roulons en voiture en tuant des milliers d'insectes (la mortalité des insectes liée à la circulation automobile) ce qui n'est pas grave. 

Il en est pareillement de tous nos actes. Nous brossons nos dents sans nous soucier du taux de PPM (Quel dentifrice choisir - Born , Frédéric Dr), Nous faisons suivre à nos proches des informations, parfois scandaleuses, sous forme d'url (uniform resource locator) sans les vérifier. Qui n'a pas reçu un "lien" dénonçant une infamie ? C'est comme les insectes sur la route, là concentration de fluor dans le dentifrice ou le choix des mots de nos phrases, notre inconscience et notre bonne foi sont aberrantes... c.a d. qu'elles nous conduisent à de constantes et répétitives erreurs. Notre superficialité tue. 

Donc on peut essuyer des avanies. En retirer le "suc", bon ou mauvais. Si essuyer prend racine d'"excusare", extraire le suc, il ne faut pas l'amalgamer à "Excuser": de ex- (« hors de ») et causa (« cause, affaire »).

On est d'accord, ça ne sert à rien tout ça mais ça explique pourquoi je lis lentement ! 

Tout d'un coup cette affaire de la chute de Constantinople me fait penser à un texte (très mauvais dans sa rédaction), un texte écrit il y aura bientôt... 40 ans: "Juden". Une pièce de théâtre qui racontait le choix de certains Israélites de ne pas suivre Moïse dans son retour au pays mais de s'en aller vers l'Ouest, c'est à dire en Europe. En somme l'histoire d'un autre Diaspora, comparable.... d'abord à celle des "Byzantins" fuyant les Turcs (XVeme siècle) et aussi celle des Syriens d'aujourd'hui. Dans ces cas (comme aussi celui des "Allemands" qui migrèrent en Russie) on se retrouve devant un déracinement, un sujet qui me touche. Se re-enracine-t-on ? Je ne le sais pas, je ne le crois pas bien qu'en ce moment je sois merveilleusement bien sur mon balcon. 

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Hier (c'était alors jeudi) j'ai acheté ce qu'on appellerait une veste. Une bonne chaude. La teinte fait penser à un vêtement militaire mais la coupe me semble "moderne". Je l'aime bien alors je la porte même à l'intérieur ce qui serait ridicule si j'avais des témoins. 

On la bradait. De CHF 90.- à 49,95 (!) et en plus j'ai eu droit à un bon-cadeau de 12.- francs. Au bout don: 38.- . Notons que sur cette photo je tiens le livre à l'envers pour me moquer de moi-m'aime.

En y repensant cela fait un quart de siècle que je n'avais plus pris l'initiative d'un achat de vêtement. "Normalement" Dulcinée m'habille. 

..

 

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