Le 14 juin, T + C / 14 juin 2013
L'adieu aux arbres ? Queu non, bien que ces deux derniers jours ils m'apparaissent plus présents, immenses et rassurants. Le moment venu ce ne sera qu'un "au-revoir mes frères".
Un souvenir d'arbre remonte du fond de ma mémoire. 1962 ! Nous venions de déménager dans un immeuble locatif de cette petite ville du Bas-Valais où j'ai grandi, mon père était mort quelques mois auparavant, il fallait libérer l'appartement de fonction que nous occupions jusque-là. L'administration nous en laissa le temps.
On aménageait encore un parking devant ce nouveau building sis à l'avenue de la gare, à coté de l'imposante et vieille école communale. Il fallait donc abattre une dizaine d'arbres. Lorsque ma mère vit arriver les ouvriers et leurs tronçonneuses elle me lança brusquement: "Je dois partir, je ne reviendrai que ce soir, trouve quelque chose à manger pour midi, je ne peux pas rester là pendant qu'ils coupent ces arbres". C'était pourtant une "femme solide". Connaît-on bien nos si-proches ? Là je parle de ma mère mais ce qui m'effraie parfois c'est de sentir que les images de mon père disparaissent. Pourtant chaque matin je m'installe un moment près du "coin à Bouddha" là où j'ai mis la photo de mariage de mes parents.
Rue Thuy Khue, ma sortie ce vendredi matin 14 juin. 08h00, beau temps, douce température:27°.
Entre deux, la sortie de mon raccourci.
Direction goulet.
Ça coince. Une voiture bloque le passage, venant simplement en sens interdit.
Le réparateur de bicyclettes. Tout est à nouveau "fluide".
Le goulet.
L'arbre de la pagode indélogeable du goulet.
En me retournant.
L'arbre de droite, qui penche, un de mes préférés.
L'ombre de moi-m'aime.
La femme de l'ex-nouveau chef des vigiles sur son ilot.
Un oeil sur Thuy Khue avant de continuer ma promenade.
Le carrefour.
Au sommet de la "montée" de Buoi.
La rue des plantes.
L'arbre de mon petit café.
Hier je montrais la génération du milieu. Les ferrailleuses. Grand-mère et sa petite-fille.
Chez la patronne de la boutique qui vend de gros dessous pour plantes vertes.
WC ?
- Alors papy, on fait dans la verdure ce matin ?
- Ouaie, un besoin d'oxygène.
Georges Brassens : Le grand chêne - YouTube
Retour sur la rue Thuy Khue.
L'entrée du ngo 530.
L.T.
Bonne journée.
GEORGES BRASSENS - AUPRÈS DE MON ARBRE + ... - YouTube
Juju a eu droit à sa douche.
P.s: je me souviens (comme on dit si bien au Québec), lorsque travaillais dans un hôpital pour "chroniques âgés", pas loin de Genève, milieu des années "septante", le directeur (ancien patron de la prison St.-Antoine... pour ceux qui connaissent la vie de la cité de Calvin), ce directeur me demanda de créer un même journal pour les pensionnaires (600) et pour le personnel (600).
Je proposais "l'arbre" comme titre de cette publication.
L'Arbre fut ainsi tiré manuellement sur une archaïque imprimante à 1200 exemplaires. Je crois que cette publication fut trimestrielle. Certains patients rédigeaient des articles sur la vie genevoise d'autrefois, trésors du passé.Moi j'illustrais. D'aimables secrétaires, dont la "Grande Mado", copiaient les articles sur des "stencils". Pour les couleurs il fallait passer trois fois chaque feuille en évitant tout décalage. Pensez, 1200 exemplaires, 20 pages chacun x 3 !
Je m'étonne encore de trouver chaque jour de nouvelles âneries à écrire, comment fais-je?