Dimanche 10 décembre, Le traumatisme
Dimanche 10 décembre,
En bas de page c'est un peu bizarre. Impossible d'identifier le problème,
Le traumatisme
Méfions-nous d'Internet et de l'Intelligence artificielle de Google & Co. Pas question de m'amuser à la dinette psychanalytique. Chacun peut - malgré une certaine méfiance - lire des publications sur un sujet pointu comme celui-ci.
La perception de la douleur physique ou psychique varie d'un idividu à l'autre. On a tous connu des pleurnichard, des gamins qui chialent (bawl, blubber, howl en anglais) pour un rien. Soit lors d'une chute ou à l'occasion d'une contrariété ou d'une réprimande.
Alors quand franchit-on le plafond pour classifier un choc (physique, émotionnel ou les deux réunis) de traumatisme ? Sont-ce prioritairement les séquelles, les suites, les cicatrices ?
Pour continuer ma réflexion de bricoleur je vais donner deux exemples.
- Dulcinée a connu la fin de la guerre américaine à son retour à Hanoi (elle rentrait de Roumanie après plus de 7 ans). Bombardements sur Hanoi, évacuations des familles en campagne, fin de la guerre et longue période de vaches maigres, de rationnement.
- Ce professeur qui m'insulta sans raison apparente au printemps 1962, trois mois après la mort de mon père, j'avais 13 ans.
Un traumatisme laisse des cicatrices. Qui n'en a pas. On ne va pas tous chez un docteur ou chez psy. Parfois nous pensons que "ça va bien", d'autres (fois) la douleur revient, persiste et s'incruste, une plaie s'infecte, ne se referme pas.
Par manque d'affection, de tendresse, de soins, certains s'accommodent, "s'arrangent" avec une souffrance jusqu'à considérer pour différentes raisons (toujours mauvaises) que "c'est la vie" ou une punition méritée.
Près de 180'000 Suisses renoncent à des soins dentaires en raison du coût - rts.ch - Médecine
On s'éloigne du traumatisme ? Comparer les bombardements de Hanoi avec l'insulte injustifiée et injustifiable d'un enseignant c'est ridicule. Je ne sais pas.
Combien de fois suis-je revenu sur cette "anecdote" du temps de mes études ?
C'est si présent que j'en viens à detester un présentateur du journal télévisé qui porte le même nom de famille que ce prof d'autrefois, je vais jusqu'à le suspecter d'être son fils ou son neveu (sans savoir si ça colle avec l'âge).
D'accord je suis un émotif, les documetaires sur les animaux ou le pubs des ONG qu'on montre sur ITV (Chaines anglaises) me tourne la caillette. Les ânes maltraités en Egypte comme les becs de lièvre d'enfants. Faut-il évaluer un traumatisme en fonction de symptômes durables, symptômes sans gravité apparente ?
En ce qui touche Dulcinée j'ai le sentiment qu'elle attend toujors que le ciel lui tombe sur la tête. Une catastrophe. Enfin, "tout est relatif" , une facture imprévue, la maladie d'une personne aimée, pas forcément du "pire". Intéressant; s'angoisser "pour les autres".
Après ces deux exemples d'une certaine banalité (oui, les bombardements c'est banal dans de nombreux pays) j'aimerais revenir au SPT des soldats. La prise de conscience des autorités politiques et militaires est ancienne. Ce qui ne veut pas dire que cette "prise de conscience" (de l'ampleur de ces stress) entraine une "réponse" adéquate.
Combien de films américains nous montrent des soldats Sans Domicile Fixe (SDF ou Homeless) au retour de Corée, du Vietnam, d'Iraq ou d'Afghanistan., vétérans alcooliques ou drogués.
Le 5 décembre je postais un billet à propos des PTS/SPT selon la langue.
En Europe nos grands-parents ont connu des "gueules cassées', celles de 14 - 18.
Sans aller au pire repensons au traumatisme de l'épouse en ces années terribles... comme dans "Le Diable au Corps" de R.Radiguet.
Mettre en parallèle la souffrance l'angoisse de l'épouse et celle du mari-soldat blessé au combat ! Quelle audace.
Ce sont pourtant deux traumatismes.
Aujourd'hui nous voyons le retour de quelques otages israeliens libérés par les terroristes palestiniens. Cette petite fille qui n'ose plus parler qu'en murmurant. Et "de l'autre côté" ces enfants déchiquetés par les bombes de Tsahal.
Souffrez-vous plus, O temoins devant votre télévision , pour l'épouse anxieuse qui n'ose plus attendre le retour de son mari ou pour le mari-soldat défiguré ? Plus pour la gamine rendue à son père après 6 semaines ou + pour la maman palestinienne qui hurle de douleur ?
Qui se désole + pour ces centaines de jeunes disparus en mer entre l'Afrique et l'Europe que pour les soldats ukrainiens crevant de froid dans leur tranchée... ou pour leurs ennemis (pas mieux logés) d'en face ? Maintenant remettez le traumatisme dans tout ça.
Les traumatismes psychiques | CAMH :
Comment se définit un traumatisme ?