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Au gré de la plume
11 septembre 2023

Lundi 11 septembre, Paranoïa

Lundi 11 septembre,

 

Paranoïa  

La paranoia est un trouble psychiatrique caractérisé par une méfiance excessive et irrationnelle envers les autres, ainsi que des idées délirantes de persécution ou de complot. Elle peut entraîner des problèmes relationnels et un détachement social.

... Il m'arrive de penser que je suis paranoïaque. Objectivement plusieurs des symptômes listés dessous correspondent. Pas tous heureusement !

Les symptômes de paranoïa sont :

  • méfiance et suspicion omniprésentes à l'égard d'autrui ; pas omniprésentes mais croissantes.

  • hostilité ; Non

  • entêtement et argumentation ; argumentation oui, j'argumente beaucoup, mais je ne m'entête pas... ou moins... ou plus du tout.

  • difficulté à se détendre ; non, ça va.

  • difficulté à travailler avec autrui ; à la retraite je ne travaille plus, non, remonant aussi loin que possible, non j'ai toujours pu travailler avec tout'l'monde même avec des gens hostiles ou manifestant une attitude hostile.

  • rancune et ressentiment ; En fouillant oui, un peu de rancune, du ressentiment oui là c'est hélas en augmentation. 

  • conviction que les amis, la famille et les partenaires amoureux ne sont pas dignes de confiance et/ou sont infidèles ; ici... zéro

  • froideur et distance perçue par autrui ; zéro aussi. 

  • tendance à devenir contrôlant et jaloux ; alors là rien de rien. 

  • réticence à partager des informations personnelles ou à se confier aux autres de peur que ces informations soient utilisées contre elle ; hé, hé, avec ce vieux blogue, non, tu rigoles. 

  • hypervigilance et intolérance à la critique ; tout le contraire, j'adore qu'on me critique et j'arrive de mieux en mieux à reconnaître mes erreurs (toutes ?). 

  • préoccupations de motifs cachés dans les remarques ou comportements des autres. Oui. Je mettrais mon attitude sur le dos d´une misanthropie en nette progression, un pénible vieillissement. 

 https://www.livi.fr/sante/maladie-mentale/paranoia/

 ... N'étant pas du métier et accordant peu de confiance aux psychologues et psychanalystes sans diplôme de médecin, et bien, conséquemment disons que je me méfie de mon propre "jugement" en ce qui concerne une possible atteinte de type paranoïaque.

Faut-il réunir l'ensemble des critères/symptômes mentionnés dessus, deux ou trois suffisent-ils à confirmer une atteinte paranoïde ?

Autre question: devient-on "brusquement" paranoïaque ou l'affaire est-elle ancienne, mijotante, mijotant depuis des décennies ?

Voyons. La paranoïa serait embryonnairement * une sorte de méfiance envers un peu tout, les infos, les gens, les collègues et même envers nos tout proches ?

* Embryonnairement : je crois que c'est la première fois de ma vie que j'utilise ce mot dans sa forme adverbiale.

Des méfiants qui n'en a pas côtoyé ?

À revoir mon C.V. j'ai su ou osé "faire confiance"... dans le business on dit : déléguer.
Que je me sois trompé de chemin plus d'une fois - en tout domaine - n'a jamais émoussé cette capacité (à faire donner ma confiance, don).

Tiens, par exemple lorsque j'ai abandonné mon paisible et passionnant travail * dans cet immense établissement gériatrique pour me lancer dans "le privé" * * je doutais de mes compétences ou plutôt je pensais qu'elles étaient insuffisantes. J'y suis allé.

* Maison de Loex, près de Genève, 600 patients, 600 employés. Quatre riches années partagées avec des vieux complètement délabrés. J'avais du temps libre pour des activités annexes: édition d'un journal, syndicalisme, création artistique (osons)... une immense fresque murale réalisée avec des "pensionnaires", écritures,...

* * Basculer soudainement d'une activité (décrite dessus) à la mise en marche d'appareil de diagnostic imagé à travers le monde fallait le faire. Je n'en tire aucune gloire, peut-être un peu de fierté et surtout le sentiment une certitude concernant mes capacités d'adaptation à des cultures étranges ou étrangères en somme: j'ai été un être sociable

... Et plus tard n'ai-je pas confirmé cette sociabilité... bien au-delà des cercles qui la composent habituellement. En Europe de l'Est (d'alors), en Afrique et en Asie.

Ces dernières années combien de billets n'ai-je pas postés sur notre responsabilité envers les damnés de la Terre, sur notre devoir (au moins moral) de s'inquiéter de leur sort, avec un souci égal à celui de préserver notre plus proche environnement.

C'est bien ce qui m'oppose aux fanatiques fervents du repli patriotique ou nationaliste.

Est-ce compatible avec une paranoïa ? Hélas je le pense.

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Petite anecdote: l'année m'échappe.
C'était chez nous à Buoi. Nous avions alors deux chiens. Juju et Bushinetto. Une fille et un garçon. Ni stérilisée, ni castré. Les promenades ou sorties étaient rares, le Vietnam d'alors ne considéraient les chiens que comme de la viande. Alors en période de "chaleur", le petit Bushinetto n'en pouvait plus et, macho jusqu'au bout, pissotait à tous les coins de porte du haut en bas de la maison.

En saison froide c'était encore supportable. Et moi je courais derrière pour éliminer ses mini-pipis.
Il fut donc convenu de placer un temps ce petit mâle chez la grand-mère paternel du fils de Dulcinée.

L'image du départ est encore présente.

Et le désespoir de Juju, comme si elle savait. Moi en ce temps-là je passais mes journées à la maison. Alors ces bêtes leurs sentiments je les connaissais.

Le même soir l'annonce de la disparition de Bushinetto tomba comme un immense malheur. D'abord je me sentis coupable, oui le nettoyage en continu de ces pipis amoureux m'avaient exaspéré. 

Bushinetto s'était enfui de chez la grand-mère. Voilà la version officielle. Je n'y ai jamais cru. Des détails sur les circonstances renforcèrent ma conviction.

Les semaines suivantes je visitais tous les marchés de Hanoï, loin jusqu'en banlieue.

Au marché de Buoi, le jour des animaux, le "4", "9", "14", "19", "24" , "29", du mois lunaire, jours où l'on vendait là des animaux de toutes les sortes, je venais voir et montrer la photo du "disparu". Pour finir les vendeurs comprirent ma peine. Eux passaient d'un marché l'autre de la ville, ils pouvaient savoir. Rien. Non ils ne savaient rien. Ils savaient que s'ils le retrouvaient je payerais cher son "rachat". 

J'étais certain que la grand-mère, âpre au gain, avait vendu la bête à des gamins de son quartier qui eux s'en débarrasseraient - s'en seraient débarrassé plus loin pour trois sous. Le plus stupide c'est que ma conviction n'a jamais disparu. Et pourtant on s'est appliqué à me la faire oublier... tant d'application n'a fait qu'accentuer ma conviction. 

C'est à cette occasion (?) que je "date" l'apparition (des symptômes) de ma paranoïa.

Il y eut-il des signes annonciateurs ou un événement initiateur ?  
Il faudrait fouiller sur la Toile pour voir comment naît ou "vient" une paranoïa, si l'atteinte peut être ponctuelle, passagère ou obligatoirement chronique ?

Un parano tout seul n'est pas encore un complotiste. Hélas sa maladie va vite lui faire voir des complots (et donc des complotistes ou comploteurs) tout autour de lui. Que faire sinon trouver des alliés, des gens qui le comprennent et partagent ses angoisses.  
Ou des des gens aux aguets. 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Sacco_et_Vanzetti

De Sacco & Vanzetti au Maccartisme des années "1950", nos Américains bien tranquilles collectionnent les "cases study" et certains d'entre-eux en font, aujourd'hui, une arme de combat. Qui se ressemblent s'assemblent voilà le moto, la devise des comploteurs de souche paranoïaque.

Un-e paranoïaque peut prendre conscience de sa "maladie", se soigner ou/et se faire soigner.  
Le complotiste lui, non, c'est plus fort que la drogue. Il pourrait tuer ou voler sa mère pour ses mensonges.
Mensonges ? Bien sûr, les complotistes de tous les bords mentent en choisissant de mentir. Pour elles, eux, le danger justifie tout. Ils se mentent d'abord en refusant de vérifier les âneries qu'ils, elles répandent.
Ils, elles font suivre, peut-être vaguement conscient(e)s qu'il s'agit d'une vérité tronquée, manipulée, partielle.

La nation juive peut en témoigner. 

C'est l'histoire du bien et du mal. L'autre devient le mal. Plutôt que de tenter une approche fraternelle vers ces diables ou vus tels des diables.

Ici, en Suisse, en Europe, c'est le temps du repli mental. On voudrait croire que sans tous ces étranges étrangers tout irait mieux.

Les grands malheurs du monde sont les nôtres. 
https://www.youtube.com/watch?v=oaUAHUUoUsc

IMG_5907

 ... La paranoïa ça mène à tout ! 

Bonne semaine,

L.T.

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