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Au gré de la plume
11 décembre 2018

Lundi, lessive

... 

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 Matinée lessiveEt dehors il  neige...

- Alors, Papy  bigot  ?

- Je crains qu'on le prenne ainsi. Enfin ça n'est qu'une crainte passagère. Pendant la messe il arrive au moins une ou deux fois que le prêtre fasse référence à ce qui est  "JUSTE et BON". Comment cela résonne-t-il dans la tête du fidèle somnolant ? Comment raisonne ce campagnard ? Ce "Juste et Bon" ne fait pas spécifiquement allusion à l'Être Suprême bien que le croyant ordinaire pense que le Ciel est Juste et Bon, ... même quand il laisse crever les petits enfants noirs au ventre tout gonflé (et plein de parasites). 

Mon menu de midi: poisson, épinard et girandole. Ce soir, salade de tomates, thon, oeuf dur, parmesan. On répète souvent au croyant que l'Alliance nouvelle (qui remplace les X Commandements de Moïse) se résume à une seule loi, ou une seule justice: tu aimeras ton prochain comme toi-même. Ce qui est déjà une leçon: nous devons apprendre à vivre avec nous-mêmes, avec ce que nous sommes, ce que nous avons l'air d'être pour notre entourage, et avec ce que nous pensons être. C'est pas de la tarte (this is nor a pie... nor a pipe) !

 

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A gauche: la tarte aux abricots préparée par Dulcinée avant son départ, à droite euh...

Revenons à nos moutons et braves croyants... que le Ciel nous recommande d'accorder une place VIP à la Justice me conforte dans ma Foi. Je ne suis pas certain que notre Sainte Église sache communiquer cette importance (de la Justice, don) à ses paresseux fidèles. De dimanche en dimanche on nous répète la primauté de notre engagement de chrétien. Personne, même les bigotes, sauf les moines, ne considère réellement la folie de cette exigence. Travail, famille, patrie... après on veut bien donner un peu de sous et parfois du temps pour Jésus & Co. Mais on ne va pas abandonner tout ça (travail, famille, patrie) pour suivre le Seigneur dans ses promenades bucoliques. Hein, qu'adviendrait-il de toute l'économie (nourricière) ? Non, non. 

Mais restons-en au moins à l'idée de la Justice, sa défense. C'est déjà bien. Nos économistes sont d'accord. Il n'y a que Trump pour refuser les impératifs d'un dénominateur universel régissant les relations sur notre planète. 

Pour le chrétien le défi est de taille: faire une salade mixte: justice et amour. Enfin j'écris "pour le chrétien" mais n'est-ce pas pareil pour un "honnête athée" ? Les patafioles et autres mécréants ont un coeur, un sens de ce qui est "juste et bon", de la compassion, de la lucidité aussi. Un amour juste ? Pas beaucoup de passion la-d'dans !

On est d'accord, mon approche est décourageante (rébarbative).   

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À suivre plus bas. 

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L.T.

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P.S.1.: Lessive ch'matin. Une petite "machine", 1h12 tout juste avec le prélavage. Je me souviens de ma mère et de sa "chaudière à lessive". Je me souviens aussi de l'époque où l'on décida d'éliminer les phosphates. L'écologie a du bon.

Histoire du savon et des lessives - le blog joursdelessive

Histoire des Lavandières et de la Lessive.. - Histoire des Femmes

On sait que j'aime renvoyer le visiteur de ce bloguinatzet à mes "oeuvres". La lessive comme on la faisait au Moyen-Âge, Chapitre VI "Quia Nominor Leo", deux pages pour raconter comment on lavait le linge de la Famille Boggart !  

Nos fontaines et qui a voyagé au sud de l'Europe aura découvert ces magnifiques "piscines" au coeur des villages.

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Il n'y a que les anti-migrants pour clamer que les Africains ignorent l'hygiène.

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Dames et Sieurs se lavaient aussi ! 

Avec parfois du "pain sur la planche".

Avoir du pain sur la planche - dictionnaire des expressions françaises Expressio par Reverso - signification, origine, étymologie 

Origine

Avant le début du XXe siècle, cette expression voulait dire tout autre chose, puisqu'elle signifiait "avoir des ressources pour l'avenir, être assuré de ne manquer de rien".
L'image s'explique à l'époque où le pain pouvait être conservé longtemps avant d'être mangé et où avoir de nombreuses miches posées sur leurs planches de stockage, c'était avoir de quoi tenir un moment.

Le fait que l'expression a changé de sens peut s'expliquer de deux manières.

La fin de ce pain 'de longue durée' remplacé progressivement par le pain que nous achetons chaque jour à la boulangerie y a probablement aidé.
On a pu alors imaginer les pains crus que le boulanger pose d'abord sur une planche après les avoir façonnés, avant de les mettre au four.
S'il est au début de son travail de cuisson, cet homme a 'des pains ou du pain sur la planche' avant de l'avoir entièrement terminé.

L'autre explication vient de Claude Duneton.
Elle remonterait d'abord à une expression argotique utilisée par les voyous, "la planche au pain", qui désignait le tribunal (par allusion à sa position élevée comme les planches où le pain était conservé).
En plus, à cette époque de royauté, "manger le pain du roi" cela voulait dire être en prison ou aux galères (ou à l'armée), le pain étant fourni gratuitement par l'État, donc le roi.
La combinaison de ces deux expressions a fait que les voyous ont assimilé les années de galère ou de bagne gentiment distribuées par le tribunal (des sortes de rations) à autant de "pains sur la planche", ces derniers prenant alors le sens de 'corvées', là où auparavant ils avaient le sens de 'ressources'.

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P.S.2.: L'affaire du patron Renault & Co me ramène à ce que je racontais l'autre jour à propos de la Justice. On comprend bien que les magistrats japonais appliquent les lois. La personnalité de cet arrogant directeur ne devrait pas les influencer.

Nul doute que ce monsieur ait assez d'argent pour payer ce qu'il n'a pas payé , + une amende... à l'exemple de nos banques aux États-Unis.

La justice lui demanderait alors de réparer ses fautes. 

Veut-on le punir d'une tricherie comme le prévoit la loi ? Normal. Dans ce cas, quel est l'objectif de la Justice? Lui apprendre à ne plus tricher et/ou montrer à toutes et tous que les vilains sont punis, en somme on fait un exemple. On avertit, on menace. Le prolongement de sa garde à vue (inutile puisqu'il ne parle pas le japonais et que l'accès à ses bureaux lui est interdit... par ses ex-employeurs, comment pourrait-il profiter de sa remise en liberté pour dissimuler des preuves accablantes ?). La fuite à l'étranger parait impossible sans son passeport.

Ceci est un exemple. 

La Justice doit faire son travail c'est évident:  veiller au respect des lois.

Est-ce là toute sa raison d'être ?

Dans le Procès de Celine (Dr Destouches) les juges ont tenu compte de son engagement lors de la Première Guerre Mondiale (où il fut blessé.... et ensuite décoré). Peut-on imaginer que les magistrats japonais tiendront compte du sauvetage entrepris par ce directeur au pire moment de l'histoire de l'automobile du pays ou refusera-t-on d'écouter les témoins de la défense comme le firent les juges israéliens lors du procès Eichman ? 

« La Raison humaine a cette destinée singulière, [...] d’être accablée de questions qu’elle ne saurait éviter, [...], mais auxquelles elle ne peut répondre, parce qu’elles dépassent totalement le pouvoir de la raison humaine ».Kant, Critique de la Raison Pure, Préface de la 1ère édition (1781), PUF, 2004, p. 5.
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Dans un essai datant de 1953, Hans Kelsen, l’un des plus célèbres juristes européens, tente de répondre à Qu’est-ce que la justice? Qu’il définit lui-même comme « l’éternelle question de l’humanité » [1]Qu’est-ce que la justice ? De H. Kelsen, trad. par Pauline Le More et Jimmy Plourde | Cairn.info[1]H. KELSEN, Qu’est-ce que la justice ? Markus Haller, 2012, p.…. La version française parue en mai 2012 se présente comme une occasion de s’interroger à nouveau sur cette notion, objet de l’attention des juristes comme des philosophes. Hantant les plus grands penseurs en raison de son inaccessibilité ontologique, la justice est de ces thèmes pluridisciplinaires qui apparaissent clairs et naturels aux yeux des profanes alors qu’elle est sans conteste un concept sujet à interprétation et à discussion.

De nombreux auteurs, anciens comme modernes, ont succombé à l’une des ultimes tentations doctrinales, celle de mettre en exergue leur théorie comme une œuvre universelle bien qu’elle ne soit en réalité qu’une approche possible, qu’une vision parmi tant d’autres de la justice. On rappellera Aristote, dans son ouvrage Ethique à Nicomaque, qui propose une justice distributive mais également Platon [2][2]PLATON adopte une théorie métaphysique de la justice en plaçant…, Kant [3][3]KANT met en avant le respect de la personne humaine comme…, Bentham [4][4]BENTHAM défend une justice fondée sur le principe d’utilité… et Rawls [5][5]La théorie rawlsienne de la justice, critique ouverte de… qui ont à leur tour suggéré différents critères d’appréciation de cette notion fuyante.

3Au regard du titre de l’ouvrage, il serait possible de penser, probablement naïvement quand on connaît l’œuvre kelsénienne dans son ensemble, que cet essai embrasse la même visée, le même désir de conceptualisation. A vrai dire, il n’en est rien ; et ce titre induit en erreur tout lecteur non averti, désireux de lire une étude de fond sur la justice. En effet, Kelsen est profondément conscient que cette notion apparaît indéfinissable et est sans réponse définitive, mais s’aventure pourtant, en apparence, dans cette mission. Ainsi, pourquoi Kelsen, se réclamant scientifique avant tout, et se présentant par corrélation comme un être rationnel, réalise-t-il un ouvrage dont il sait par avance que la conclusion se résoudra par un échec ? Quel intérêt y trouve-t-il ? Si son but n’est pas, et ce de manière certaine, de définir la justice, quel est-il ?

4Son objectif, se devinant au fil des lignes, semble moins audacieux ; Kelsen ne tend pas à poursuivre cette quête infructueuse menée par ses prédécesseurs en levant le voile de l’ignorance sur la notion de justice, mais à pointer les erreurs méthodologiques et épistémologiques des théories qui prétendent avoir résolu le mystère. Dès lors, l’auteur n’entreprend pas de se livrer, à travers son discours méta-doctrinal, à l’exercice fort difficile de définir un concept ne possédant aucune frontière et surtout aucun critère ; bien au contraire, il cherche à entretenir l’absence d’une véritable définition de la justice. Son cheminement intellectuel se dessine alors comme une œuvre de destruction des théories existantes et non de construction.

5Toutefois, une question s’impose fatalement au lecteur : à quoi pourrait servir un ouvrage qui ne répond pas à sa problématique initiale ?

6D’emblée, sa réflexion semble prometteuse et très pragmatique : la problématique de la justice, c’est-à-dire de savoir ce qui est juste, apparaît seulement quand il existe un conflit d’intérêts, autrement dit, une concurrence des valeurs. Cependant, son second chapitre ayant trait à la hiérarchie des valeurs n’en dresse aucune ; il en déduit même une idée aux antipodes de cette dernière : la notion de justice est contingente et il faut accepter le relativisme qui irrigue cette notion. Mettant en parallèle des valeurs qu’il estime potentiellement fondamentales et suprêmes, - la vie ou la liberté, la sincérité ou l’humanité -, Kelsen se contente d’examiner les situations sans prendre parti. La raison de cette prétention à l’objectivité n’est pas nouvelle dans l’œuvre kelsénienne et il se réfugie derrière les propos suivants : « il est […] tout simplement impossible de trancher de manière rationnelle et scientifique entre […] deux jugements de valeur qui reposent sur deux conceptions contradictoires » [6][6]H. KELSEN, Qu’est-ce que la justice ?, op.cit., p. 40.. Ainsi, en souhaitant n’utiliser que la science et la raison afin de définir la justice, Kelsen se trouve dans une impasse, celle d’être dans l’incapacité de cerner matériellement cette notion.

7Dans la lignée méthodologique de la Théorie pure du droit, par la sacralisation de la scientificité, cet essai se révèle être une succession de descriptions des théories majeures de la justice (Platon, Aristote, Kant) ; aucune d’entre elles ne trouvant grâce aux yeux du Maître de Vienne. Kelsen les répartit en deux groupes principaux : d’une part, les auteurs qui ont choisi la voie métaphysico-religieuse et d’autre part, ceux qui prônent la voie rationaliste qu’il requalifie immédiatement de « pseudo-rationaliste ». S’il rejette la première sur le fondement de l’incapacité humaine à saisir le « transcendant », la seconde ne le convainc pas davantage en raison de son inefficacité.

8Au fil des chapitres, « ce coryphée du normativisme » amène dès lors le lecteur à douter ; douter que la justice absolue existe, douter qu’une définition soit meilleure qu’une autre, douter qu’un point de vue soit préférable à un autre. La quête de la justice se dresse alors comme une quête interminable et éminemment subjective à un Homme, à une époque. Ainsi, son discours formellement descriptif apparaît particulièrement prescriptif du point de vue substantiel, tel un encouragement à ne pas chercher l’introuvable. Cet essai offre de ce fait un conseil voire même un avertissement teinté de scepticisme et de relativisme : les auteurs qui prétendent avoir découvert les valeurs absolues menant à la justice se sont égarés et ne font qu’entretenir une illusion, celle que la raison humaine puisse atteindre ces connaissances. A travers cette idée, Kelsen cherche avant tout à s’auto légitimer et à consacrer sa méthode comme étant la seule possible pour toute personne qui ne veut pas se fourvoyer en évoquant des éléments de morale. Un scientifique ne doit pas avoir recours à sa subjectivité. Mais, à tant vouloir mettre en avant sa prétention scientiste, Kelsen n’a-t-il pas au final manqué le plus important, celui de proposer une définition de la justice ? Non pas LA définition de la justice qui estinexistante et impossible à atteindre, mais simplement la sienne, autrement dit, les critères qu’il estime déterminants pour savoir ce qui relève ou non du juste. Il est à regretter que Kelsen ait préféré sauvegarder la science au détriment d’une véritable discussion sur les valeurs sociétales et juridiques fondant la justice. La pensée kelsénienne succombe au final à la « loi psychologique de la bipolarité des erreurs » conceptualisée par Bachelard : en tentant une démarche inverse à celle de ses prédécesseurs, Kelsen, par sa radicalité, va proposer une vision tout aussi condamnable.

9Toutefois, il est à avouer que le discours kelsénien n’est pas toujours en réalité ce qu’il prétend être : tout récit est nécessairement innervé par la subjectivité de son auteur, conscient ou non de celle-ci, et Kelsen n’y fait pas exception. Les dernières pages de cet ouvrage, se revendiquant pourtant positiviste, mettent en exergue une valeur suprême, celle de la tolérance. Conséquence directe du relativisme pour lequel Kelsen s’affiche en fervent défenseur, la tolérance est définie comme « l’exigence de comprendre avec bienveillance les croyances religieuses ou les opinions politiques des autres même que l’on ne partage pas, voire justement parce qu’on ne les partage pas et, ainsi, de ne pas faire obstacle à leurs manifestations pacifistes » [7][7]H. KELSEN, Qu’est-ce que la justice ?, op.cit., pp. 92-93.. En proposant la tolérance et le relativisme comme les seules valeurs qui permettent de garantir la science et la démocratie, Kelsen n’échappe donc pas à ses convictions idéologiques. C’est ainsi que, sans vouloir prendre part au débat matériel, ses dernières pages sur le thème de la tolérance se révèlent être des indices à l’impérieuse question ; indices qui nous laissent grandement dubitatifs et insatisfaits. Il est seulement possible d’affirmer que la justice prônée par Kelsen est une justice démocratique assurant le principe de tolérance. Mais, pouvons-nous dès lors nous contenter d’une définition aussi imprécise, sans réel critère et surtout suggérant de répondre à la notion floue de justice par la notion floue de tolérance ? Nous ne le pensons pas. Kelsen a volontairement contourné sa problématique initiale et il s’agit sans aucun doute de son objectif ultime : amener le lecteur à prendre conscience qu’il ne peut répondre à « Qu’est-ce que la justice » sans utiliser ni sa subjectivité ni sa morale.

10En fermant l’ouvrage, une remarque paraît intéressante à formuler : ce texte, clair et accessible, même pour les néophytes, réussit à nous rappeler que tout concept est relatif ; la justice n’y dérogeant pas. Cependant, bien que ce constat soit un enseignement déjà ancien, l’entreprise kelsénienne en propose, semble-t-il, une utilisation bien originale et dangereuse. En effet, si le relativisme imbibe le monde d’une manière générale et le système juridique en particulier, celui-ci ne doit en aucun cas devenir une excuse épistémologique afin de ne pas traiter substantiellement certaines notions ; cela entrainerait de fait une réelle paralysie intellectuelle. A ne point en douter, la contingence conceptuelle, loin d’être un obstacle à la réflexion, se dresse comme une véritable force pour la recherche.Théorie de la justice organisationnelle — Wikiberal

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Théorie de la justice organisationnelle — Wikiberal 

FichePhilo-JUSTICE-440Ko.pdf, pour les amateurs comme moi.

Le sens de la justice - Serge Carfantan

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