Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Au gré de la plume
1 septembre 2018

Vendredi

..... Ce billet de vendredi paraissant le samedi, nous serons alors en route pour l'Autriche *.

 La mise en page est un peu bizarre..... 

Bien... Aujourd'hui je m'y prends tardivement. Mon esprit est déjà en Autriche. Le plus souvent une idée farfelue envahit mon esprit vers les quatre heures du matin. Selon le temps disponible je me lance plus tard dans un déconnage au gré de ma fantaisie et de mes énervements.

Un article publié dans la revue "Passé simple, mensuel romand * * d'histoire et d"archéologie" Mai 2018, retient mon attention, un article sur une conférence donnée à Fribourg par le peintre Suisse Ferdinand Hodler, en 1896. Le texte de sa conférence est partiellement accessible (voir plus bas quelques liens). 

Il faut un peu de patience et de persévérance. (On pourra aussi découvrir au passage un papier de La Liberté sur les élections en Autriche , 1896! Rien de nouveau sous le soleil). 

Précisons, répétons encore une fois.... je n'ai aucune qualification en art et histoire de l'art.

Ferdinand Hodler est un peintre "facile à aimer".... ou à ne pas aimer. Il ne "dérange" personne. L'article relu j'ai été voir si je pouvais dénicher l'extenso de cette conférence. Ensuite je me suis souvenu d'un texte déroutant de Platon dont on retrouve deux extraits dans mon "Momoh..." ....l'imitation mais l'imitation dans un sens artistique et mystique. Rien de compliqué à lire. 

 ----------------------------------------------------

* J'ai déjà et j'aurai des pensées pour les Sœurs Koch dont le papa fut autrichien (la maman vietnamienne). J'ai plusieurs fois été tenté d'écrire une histoire sur l'itinéraire extraordinaire de ce Papa Koch. Pensez... un jeune homme autrichien qui s'engage dans l'armée française après la Deuxième Guerre Mondiale, se retrouve en Indochine, épouse une jeune Vietnamienne, perd un bras, est envoyé par la France, avec sa famille, en Côté d'Ivoire, "rapatrié" (?) il s'installe plus tard en metropole,... ses enfants austro-vietnamiens, sont devenus français aujourd'hui, non sans peine... En raccourci !

* * Romand= Suisse francophone (pour faire simple). Mensuel que me fait suivre mon "Vieux Frère".

 DSC01628

image

 DSC01629

image 

DSC01630

image 

DSC01632

DSC01637

DSC01638

L.T.

 DSCN0660 

Ce ne sont pas mes moineaux !

 DSCN0661

 P.S.: Pourquoi le plus petit d'entre nous ne se poserait pas la question:

Qu'est-ce qui est beau "pour moi" ?en essayant de répondre comme une personne appartenant à une communauté,  c'est à  dire avec un souci et un devoir de partage.

Attachment-1-10.jpg 

Ferdinand Hodler (1853-1918), Le Garçon enchanté,

vers 1894 Huile sur toile, 50,5 x 33,2 cm

© Musée d’art et d’histoire de Genève, photo : B. Jacot-Descombes Inv.1925-0035

(Emprunt temporaire, ces images seront éliminées dans quatre jours).

Attachment-1-6.jpg  

 Ferdinand Hodler (1853-1918), Le Lac de Thoune aux reflets symétriques, 1905

Huile sur toile, 80,2 x 100 cm © Musée d’art et d’histoire de Genève,

photo : B. Jacot-Descombes Inv. 1939-0033

...........

Platon - "La République, ou De La Justice", Ed : Pléiade (OC, t1), 1950, p1207 (595-6), La République

Qu'est-ce que l'imitation (595c)? Pour répondre à cette question, Platon pose la question préalable : Qui fabrique l'objet (596b)?

Tout dépend quel genre d'objet.

- la forme du lit est créée par Dieu (596c). Lui seul produit le lit naturel, dans sa vérité, la réalité du lit comme chose, sa perfection. Il ne produit qu'un seul lit, celui dont l'essence est d'être lit et qui a une existence naturelle.

- les lits sont fabriqués par des ouvriers spécialisés (les menuisiers).

Comme les autres artisans (par exemple les cordonniers), ils ne produisent pas la forme du lit, mais un certain lit (597a),ou de multiples lits.

- l'image du lit peut être faite par n'importe quelle personne utilisant un miroir, par exemple un peintre (596e).

Mais il ne produit rien, il est seulement l'imitateur de ce que les autres ont fait (597e), comme le faiseur de tragédies ou le poète.

Ce qu'il imite n'est même pas l'essence du lit, mais l'ouvrage des professionnels (598a), et il n'en imite même pas la réalité, mais seulement l'apparence, et n'en atteint que le simulacre.

Il n'entend rien à leur métier, et n'est qu'un faiseur d'illusions (598c), un sorcier.

Il y a donc trois sortes de lits, mais aussi trois sortes d'art.

Parmi les ouvriers cités par Platon, il y a le menuisier, le forgeron, le corroyeur (601c), mais aussi le cordonnier (598b).

Il initie une longue tradition dans l'art, la critique d'art et aussi la philosophie.

Attachment-1-8.jpg 

Ferdinand Hodler (1853-1918),

Le Lac de Thoune et la chaîne du Stockhorn, 1905

Huile sur toile, 80,5 x 90,5 cm, Collection Christoph Blocher © SIK-ISEA, Zürich (Philipp Hitz)

---------------------------------

Hodler // Parallélisme | ARTEEZ 

Société des Amis des beaux-arts : [conférence de M. Hodler, part. 2] - RERO DOC

--------------------------------

Platon:
      

 l'art relève de l'imitation et nous éloigne du vrai. 

Cet artisan je parle n'est pas seulement capable de faire toutes sortes de meubles, mais il produit encore tout ce qui pousse de la terre [...], tout ce qu'il y a dans le ciel, et tout ce qu'il y a sous la terre, dans l'Hadès. Voilà un sophiste tout à fait merveilleux ! [...]

Si tu veux prendre un miroir et le présenter de tous côtés tu feras vite le soleil et les astres du ciel, la terre, toi-même, et tous les êtres vivants, et les meubles, et les plantes, et tout ce dont nous parlions à l'instant. Oui mais ce seront des apparences et non des réalités [...]

Mais tu me diras, je pense que ce que fait [le peintre, plus que tous les artisans] n'a point de réalité, n'est-ce pas ? et pourtant, d'une certaine manière, le peintre lui aussi fait un lit. Ou bien non ?

Si, répondit-il, du moins un lit apparent. Et le menuisier ?

N'as-tu pas dit tout à l'heure qu'il ne faisait point la Forme (eidos), ou, d'après nous, ce qui est le lit, mais un lit particulier ? Je l'ai dit en effet.

Or donc, s'il ne fait point ce qui est, il ne fait point l'objet réel, mais un objet qui ressemble à ce dernier, sans en avoir la réalité [...]

Maintenant, considère ce point: lequel de ces deux buts se propose la peinture relativement à chaque objet: est-ce de représenter ce qui est tel qu'il est, ou ce qui paraît, tel qu'il paraît ? Est-elle l'imitation de l'apparence ou de la réalité ?

De l'apparence. L'imitation est donc loin du vrai, et si elle façonne tous les objets, c'est, semble-t-il, parce qu'elle ne touche qu'à une petite partie de chacun, laquelle n'est d'ailleurs qu'un simulacre (eidôlon)...

Lorsque quelqu'un vient nous annoncer qu'il a trouvé un homme instruit de tous les métiers, qui connaît tout ce que chacun connaît dans sa partie [...], il faut lui répondre qu'il est un naïf, et qu'apparemment il a rencontré un charlatan et un imitateur.

Platon, République, livre X, Garnier-Flammarion,trad. E. Chambry, 1966, p. 359 sq.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Au gré de la plume
Publicité
Archives
Publicité