Samedi...
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Dulcinée n'est pas en bonne forme ce matin. Sa défiance envers la médecine moderne est ancienne, aussi vieille que la médecine traditionnelle vietnamienne ! Si cette défiance diffère de la mienne, le résultat est le même. Ceci dit nous assumons ce choix, conscients qu'un jour prochain nous tomberons dans les mains des docteurs et des équarrisseurs. Par mon curriculum je sais qu'à cette loterie on finit par gagner. Pas toujours le gros lot.
Notre souci: que cela se fasse/passe l'un(e) après l'autre.
Je garde en mémoire le pronostic que fit autrefois son père : - Ma fille pourrait bien vivre moins longtemps que vous.
Nous nous en tenons au traitement de la douleur. Rien de "philosophique" ou de provocateur, non ça n'est que l'étrange expression d'une pudeur et un clin d'œil amical aux Érythréens.
L.T.
P.S.: Restons légers. Le ciel est gris et la température baisse. Mes chers flottants (Bushinetto, Gossip, Dinkounet, Rex) font des bruits, rient, pètent, protestent, s'étonnent, usant d'onomatopées, seule Juju "parle avec des mots", en anglais le plus souvent. Ce matin tout ça me ramène à l'un de mes sujets favoris : l'origine du langage. Et donc me voilà cherchant sur la Toile, soucieux d'essayer d'autres mots-clés, d'autres vagues.
On retombe très vite sur le "langage écrit" ce qui n'a rien d'étonnant puisque les historiens * et les chercheurs travaillent sur des témoignages, l'homo sapiens et ses cousins en ont peu laissés, ignorant probablement ce qu'est le devoir de mémoire.
* Méfions-nous des historiens. On ne s'en méfie pas assez. Ils prennent l'allure de scientifiques qui réfléchissent beaucoup, comparent leurs travaux avec de jaloux confrères. Ils ont tous en tête une "idée pré-conçue" et de leurs fouilles (très professionnelles) ils ne gardent que le bon grain.
Le "reste" ne peut être que supposition: les cris des hommes des cavernes ! Fut-ce plus tard une envie ou un besoin que de mémoriser un premier vocabulaire en dessinant, gravant des signes et des images ? Quand a-t-on pensé qu'il fallait laisser des traces de son existence ? Hein ?
Reste-t-il aujourd'hui des sons primitifs dans les mots que nous employons ?
- Aie ! Zut ! Miam-miam (le doublement pouvant traduire l'intensité... comme dans pipi ou caca, panpanculcul, zizi, nono, ron-ron, maman, papa,...).
Parfois l'étymologie d'un mot fait clairement référence à un son. Mais restons prudents. Ce son peut simplement n'être qu'un "son répété", par exemple quand les Wikings débarquèrent en Normandie en poussant des cris, terrorisé un petit indigène (un vrai normand, don) retint alors un ou deux mots (cris) et plus tard s'en servit lui-même pour effrayer Perette, une jeune innocente, qu'il convoitait. Il avait mémorisé le "mot" à sa manière et l'utilisa avec son propre accent. https://www.youtube.com/watch?v=HW14ZFtXRHI . Plus tard quand les Normands débarquèrent à Hastings ils poussèrent à nouveau d'effrayantes cris que les autochtones interprétèrent à leur façon.
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Parure de Cro-magnon, musée de Toulouse.
Emprunt et amalgame. Quelquefois le processus se fait par intelligence, parfois l'assimilation est "populaire" et échappe au "bon sens" d'origine. Il arrive ainsi que les spécialistes mentionnent différentes racines possibles, dont certaines purement "phonétiques".
Mais, comme souvent, ce n'est pas ce qui m'intéresse ! Nos ancêtres ont du utiliser les sons qui voulaient bien sortir de leur gorge, les "voyelles", ou du nez comme certaines consonnes "n", "z" , parfois des poumons : le "r" ou le "k" (ou "c").
Très rapidement ces Neandertaux et autres Cro-magnon ont su combiner voyelles et consonnes. Soit par souci de reproduire un son entendu, ceci pour se faire comprendre de leur entourage, soit pour traduire un sentiment plus complexe ou mitigé, dans une subtile intention.
Ne sous-estimons pas leur sensibilité. Voyez ce collier fait de coquilles d'escargots.
Ces braves gens avaient des priorités, des urgences, tout comme les chômeurs de la grande crise économique des années "30" ou (comme celles) d'un ouvrier vietnamien de chantier (par exemple).
Peut-on imaginer qu'une certaine "qualité de vie", confort, sécurité, aisance financière, favorise plus intensément une réflexion intellectuelle ? N'y a-t-il pas contradiction entre le sommeil de l'homme prospère, juste et bon et la créativité ? Qu'inventent les Érythréens ?
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Longévité en France.
Ici, pour l'Érythrée j'ai choisi ce tableau (taux de natalité), il n'est pas mauvais, parfois, de regarder les choses sous un autre angle.
Revenons à nos ancêtres. Tout cela paraîtra futile, brouillon (messy) aux niais visiteurs, de la branlette d'oisif. J'aimerais que l'on regarde ces gens poilus, malodorants, sales... comme nos égaux, pas nos égaux en droits - ils sont morts - égaux en "finesse de pensée", égaux en rêverie, en sentimentalité, égaux - finalement - dans l'expression verbale et artistique. Ils ont une place dans notre mémoire.
(Je déteste tellement cette merde de XXIeme siècle si arrogant et prétentieux que j'en deviens impatient de le quitter.).
Lui, là, ce rastaquouere, ne vaut-il pas le penseur de Rodin ?
Le Congrès de Vienne.
- Le Congrès de Vienne ?
Ces gens parlaient différentes langues mais ils surent exprimer leurs desseins.
Conclusion passagère: l'incohérence de ce message ne me dérange pas. Certains réfléchissent en se promenant en forêt, moi chuis sur mon balcon. Pas besoin "d'arriver à un point", il faut simplement continuer de chercher.