22 novembre 2017
Mardi - mercredi
Les derniers vrais Vietnamiens
Avec une pensée pour une tricoteuse d'Arconciel.
L.T.
P.S.: Le désenchantement, petit suite:
Le processus n'est pas brutal. On pourrait le comparer à l'usure d'un couple ou celle de la vieillesse. On s'aime, on s'estime, on se respecte, la passion amoureuse somnole gentiment. N'y voyons rien de triste ou de décourageant. L'amour est un muscle.
Je vois un autre aspect au désenchantement, en dehors de la relation étranger-autochtone. Il est évident que la solidarité d'autrefois se fragilise, celle des indigènes entre indigènes.
L'émancipation économique d'un pourcentage important de la population donne l'illusion qu'on risque moins de misères (de toutes les sortes). Quand un policier arrête un motocycliste celui-ci ne prend plus la peine d'amadouer le fonctionnaire. Il sort ses papiers et l'argent de la contravention. Comme s'il incluait ces incidents à un budget de fonctionnement, dans une rubrique parmi d'autres.
Les assurances proposent des couvertures supposées protéger la famille (classe moyenne) *.
Les véhicules sont fiables, les équipements ménagers de meilleures qualité.
"Avant" (?) chacun avait besoin d'un carnet d'adresses important. Il pouvait appeler un sauveteur de jour et tard la nuit pour remettre en état ses WC bouchés, son climatiseur fatigué et je ne sais quoi.
Un habile intermédiaire vous aidait à obtenir un passeport, un visa, une autorisation quelconque, un papier,... un travail.
Rien ne marche vraiment mieux, bon, les sanitaires et les appareils électriques sont désormais fiables, tout le monde connaît les "musiques". Le contenu des enveloppes miraculeuses sont standardisées pourrait-on dire.
Les conséquences apparaissent sournoisement. La solidarité, cette bonne pomme, cette vieille solidarité * *, héritage des années maigres, s'effrite. Les amitiés d'école, d'université résistent encore mais le cœur y est moins. Les contemporains se revoient autour d'une table (estomac) pour mesurer et comparer leurs vieillissements (artères, articulations,..), pour parler des "enfants"... qui ont grandi, se souvenir du bon temps (Alzheimer), d'un voyage à l'étranger, d'un appartement qu'on vient d'acheter,... jamais d'un futur enthousiasmant.
Je vois un autre aspect au désenchantement, en dehors de la relation étranger-autochtone. Il est évident que la solidarité d'autrefois se fragilise, celle des indigènes entre indigènes.
L'émancipation économique d'un pourcentage important de la population donne l'illusion qu'on risque moins de misères (de toutes les sortes). Quand un policier arrête un motocycliste celui-ci ne prend plus la peine d'amadouer le fonctionnaire. Il sort ses papiers et l'argent de la contravention. Comme s'il incluait ces incidents à un budget de fonctionnement, dans une rubrique parmi d'autres.
Les assurances proposent des couvertures supposées protéger la famille (classe moyenne) *.
Les véhicules sont fiables, les équipements ménagers de meilleures qualité.
"Avant" (?) chacun avait besoin d'un carnet d'adresses important. Il pouvait appeler un sauveteur de jour et tard la nuit pour remettre en état ses WC bouchés, son climatiseur fatigué et je ne sais quoi.
Un habile intermédiaire vous aidait à obtenir un passeport, un visa, une autorisation quelconque, un papier,... un travail.
Rien ne marche vraiment mieux, bon, les sanitaires et les appareils électriques sont désormais fiables, tout le monde connaît les "musiques". Le contenu des enveloppes miraculeuses sont standardisées pourrait-on dire.
Les conséquences apparaissent sournoisement. La solidarité, cette bonne pomme, cette vieille solidarité * *, héritage des années maigres, s'effrite. Les amitiés d'école, d'université résistent encore mais le cœur y est moins. Les contemporains se revoient autour d'une table (estomac) pour mesurer et comparer leurs vieillissements (artères, articulations,..), pour parler des "enfants"... qui ont grandi, se souvenir du bon temps (Alzheimer), d'un voyage à l'étranger, d'un appartement qu'on vient d'acheter,... jamais d'un futur enthousiasmant.
Peut-on imaginer qu'en cas de crise les uns et les autres réapprennent à se serrer les coudes ?
La rigidité idéologique des politiciens ne fait plus peur. On accepte déjà l'idée d'une inféodation à la Chine en ne voulant y voir qu'une blessure d'amour-propre. Le noyau familial, dernier bastion d'une solidarité ?
Ces remarques ne concernent pas les relations de nos amis et connaissances avec nous-mêmes, non mais de nos amis et connaissances... entre elles. Elles sont, ces remarques, la suite d'observations récentes.
Nous, nous ne sommes que des passagers.
Et si... et si ça n'était qu'un effet collatéral du vieillissement de toutes ces personnes ?
* La maladie et ses coûts restent, avec la prise en charge des anciens, un problème majeur sans bonne solution.
* * Cette solidarité n'impliquait pas forcément chaleur et franchise.
* * Cette solidarité n'impliquait pas forcément chaleur et franchise.
Je pensais à cela en observant hier (dimanche) ces jeunes qui célébraient leur frais diplôme.
...
Mercredi matin, vilaine fatigue. Je lis beaucoup, j'écris ces jours une nouvelle qui bouffe mon temps, mon imagination et ma concentration, le titre provisoire est un peu long :"L'homme qui pissait dans le lavabo et les fourmis" ! L'ennui c'est qu'en avançant elle prend trop de volume.
Pour m'en distraire j'écoute du Shakspeare lu (Le marchand de Venise) et dans un moment je bascule sur une des dernières lecons de ce professeur es talent, 13 heures bientôt que je me farcis ce prétentieux bonhomme. Mais bon.
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