Une vie de chiens (chiennes)

 

Mardi soir, 21h00, promenade avec Zazie, chienne de ma fille.

 

Mercredi matin, 06h00, promenade avec Zazie.

 

Une petite heure et voilà que tout se dégage.

 

Après le petit déjeuner.

 

Voila qui est prometteur.

 

L.T.

P.S.: La moitié est dans la tête, le reste, l'autre moitié (50%, don), c'est la fatigue du corps. Enfin, fatigue, usure, comme une vieille voiture, on a beau faire les services de maintenance, on finit par écouter le moindre bruit bizarre. Et c'est bien cela vieillir, passer son temps à écouter un gli gli qui fait krkkkkkk. On devient si sage qu'on ne sait plus faire péter les soupapes.

L'ennui dans tout ça c'est que dans la tête y'a au moins la moitié qui est faite de cellules, de connexions, enfin des trucs en chair (sinon en os) qui eux aussi se metent à branler.

Le refrain, on le connaît, notre énergie, nos envies ne devraient rien à nos années, ce ne serait qu'une affaire de vouloir, d'en vouloir. Mon cul. 

Heureusement, y'a les chiens (chiennes) et les chats (chatte). Il m'arrive de me demander si ces animaux ne sont pas aujourd'hui tout mon plaisir.

- Tout, mon Papy ? 

- Ouaie, y'a le pinard, la saucisse à rôtir, le pâté en croûte (vaudois), le pastis (même bleu), les vol-au-vent (sauce champignon), les beignets de Vinzel, les biroutes d'eskimo (traduction: endives au jambon)... accessoirement la suite des corrections de "mon" "Trieste". Et puis quelques séries policières télévisées (sur les chaînes britanniques). 

Peut-être encore des fruits des bois avec de la double-crème de Gruyère ?

La lecture ne m'excite plus beaucoup (ce qui me pose un petit problème puisque je corrige un texte qui pourrait être lu par des personnes... elles aussi ennuyées par la lecture). Les sujets historiques passent encore. Les romans, et les essais ! 

Quant à la prêche écrite, ch'est pas vraiment cha faute, elle m'emmerde. Certes je m'informe. Entre le foot, le tennis, la chrétienne du Soudan, les mamans israéliennes, les croissonades islamistes, les couilles molles europaiennes,... suisses incluses, les infâmes traders (toutes les sortes), ...

Sur mon balcon, je parle aux moineaux du coin, j'admire le "milan" qui plane sur les champs, j'écoute les cloches des vaches en respirant bien à fond l'odeur envahissante du purin.

Dans quelques semaines, lorsque la "situation (se) sera éclaircie" (?), nous devrons nous mouiller, nous engager, en somme nous "intégrer". 

Contempler en gémissant ça vous achève le meilleur des cœurs. 

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