Le "4" du Premier Mois de l'année du Serpent d'eau noire
Ce soir Dulcinée reçoit ces amies et leurs conjoints. 11 personnes. Elle commence déjà à préparer ce qu'elle va cuire... après avoir consulté quelques sites de cuisine sur la Toile. Car elle cherche toujours des nouveautés. Ces amies sont heureuses de s'épargner une corvée devant leurs fourneaux et surtout elles savent que Mamcook évitera des plats traditionnels dont toutes saturent !
Hier soir, 18h00, rue Phan Dinh Phung.
Dulcinée tenait à essayer ce nouveau restaurant à peine ouvert pour le Tet.
Le mini-lac Truc Bach. Comme je le répète souvent: le Coeur des légendes hanoiennes.
La Pagode Tran Quoc au bord du lac de l'Ouest, rive est.
Il y a très longtemps elle se trouvait au bord du Fleuve Rouge, un empereur décida de la reloger
plus en sécurité au bord de ce lac.
Tiré de: "130 Pagodes de Hanoi", Nguyen The Lon et Pham ?ai Hung, Ed. The Gioi 202.
Ma sortie ce mercredi 13 tout gris et plus frais, 15°.
Sortie toujours "inutile" car il n'y a pas encore de pain.
La ruelle peine à se réveiller.
Ah ! Le "xe om" (moto-taxi) reprend son service.
Direction goulet, rue Thuy Khue.
Chez le réparateur de bicyclettes.
Au goulet.
La vie reprend.
Enfin, doucement doucement.
C'est encore un jour d'offrandes et les poulets en seront une fois de plus les victimes !
Qu'est-ce qu'il y a de si rigolo dans le trou du cul de ces poulets ?
Ah, la vieille dame est sortie de chez elle !
Bien misérable ce liseron d'eau.
Devant la Nouvelle Pagode (temple) pas encore ouverte.
Au tournant TK - "Montée" de Buoi.
(Aujourd'hui j'ai traversé avec un seul doigt dans le nez, demain je l'enlève).
L'ilot du grand arbre.
Des banh chung (gateaux de riz)... si des fois il vous en manquait !
Nous, il nous en reste encore six.
Le long du marché couvert. Un seul commerce brave l'interdit.
Au carrefour.
Au sommet de la "montée" de Buoi.
Le "4"... le marché des animaux, seule cette vendeuse a fait le déplacement.
En fait elle remet sur le marché quelques chiens volés à des particuliers durant les fêtes.
Rue des plantes.
Réouverture.
La dame de mon café (encore fermé) est venue hier faire quelques offrandes.
Lui on ne peut pas le voler.
Mais personne ne lui a brûlé la moindre tige d'encens durant le Tet.
L'entrée de mon raccourci.
Mon Bon Ruisseau To Lich.
- On a gagné, on a gagné...
- Oui, moi c'est mon 23ème Tet ! C'était dur mais pas le plus dur.
Retour sur la rue Thuy Khue.
La jeune dame se remet au travail.
Entre ma sortie et mon retour la soupe est prête !
Au contour de notre ruelle avec la porte d chez les Soviets.
Devant chez nous.
Juju et le pain de Mamcook m'attendent pour le petit déjeuner.
L.T.
P.S.1: A propos de la rue Thuy Khue, tiré de:
" Origines, The streets of Vietnam", J.Will Burkes, Ed;The Gioi, 2001.
P.S.2: Hier soir à notre retour nous nous arrêtons premièrement chez nos voisins et amis les Soviets. C'est la tradition. Leur cadette (l'ainée est aux Etats-Unis où elle étudie) n'a récolté "que" 6 millions de VNd (210 Euros) dans les enveloppes reçues, elle est particulièrement déçue car l'an passé elle s'était faite 14 millions soit plus ou moins 500 Euros, somme égale au salaire mensuel de son colonel de père ! Rappel: le salaire moyen mensuel au Vietnam est de 200 Euros.
Que fera-t-elle de cet argent ? Le dernier IPad ou un Smartphone... Elle a tout juste 9 ans.
Ensuite nous passons chez le voisin "d'entre deux" (entre les Soviets et nous, quoi). Le monsieur nous a vendu une parcelle de terre (pour notre maison, 61 mètres carrés pour 7000 Euros environ) il y a 18 ans. Cet homme est "faible des poumons" et ne travaille donc pas (a-t-il jamais travaillé ?). Son épouse est à la retraite, elle était ouvrière dans une fabrique étatisée de chaussettes.
Ils ont deux grandes filles. L'ainée a suivi des cours de français à l'Ecole des Langues de Hanoi. Son français ? jamais utilisé professionnellement, oublié. Elle a pondu deux enfants. Des crevaillons. Là elle est, avec son mari, au chômage. mais comme ils sont fonctionnaires de l'état b'en ils reçoivent leur salaire "normalement" en attendant Bouddha ou Lenine seuls savent quoi.
Contraste entre les prospères Soviets, certes profiteurs du système mais ouverts et lucides, et cette famille entre-deux, zélote du régime... et qui attend (encore) tout de lui.