Samedi

28 octobre 2018

La pluie et le froid (encore modéré). De quoi tranquilliser nos campagnards qui s'inquiétaient et donner le sourire à tous ces gens qui travaillent dans les "stations" de montagne, un peu de neige pour lancer la saison.

Nous on s'arrange de tout ça.

En attendant Dulcinée qui magasinait je me suis perdu dans une réflexion. J'hésite à la partager, me comprendra-t-on ?

- Franchement ?

- Je ne le pense pas.

...............

L.T.

Descente à Villeneuve ce samedi matin. Au retour nous fûmes pris dans une longue colonne de voitures qui avançait très doucement. Le conducteur de derrière, un brin distrait, a tapé le cul de notre gentille Daciounette. Ce monsieur n'est même pas sorti pour voir ou pour s'excuser.

Dulcinée a demandé: - On fait quoi dans ces cas-là ?

- Ça dépend des dégâts (il n'y en avait pas comme j'ai pu le vérifier plus tard). La police ? Elle ne se déplace pas pour si peu. Bloquer la colonne de voitures pour interpeler le malotru ? On laisse passer, on laisse passer tant de choses.... comme ces voleurs de montres que j'observais à l'œuvre dans un centre commercial, ce matin.

Et ils font ça le samedi.

Comment arrivent-ils à monter jusque là-haut, et leurs machines ?

Et CHF 1,61 ici au village !

P.S.1.: Alors cette réflexion ? J'observais des ouvriers qui travaillaient au sommet d'une carrière, le bruit des cailloux qui dévalaient la pente était inquiétant.

En bref: la complaisance ou l'indulgence envers soi-même et l'auto-punition. Deux exemples.

Dans le passé j'ai montré au moins deux fois un de ces pâtés vaudois que ... j'adore. Rares sont les boulangeries et les boucheries qui en font des vraiment bons. Et puis il y a la manière de les exposer à la vente. Souvent la vitrine est trop froide, la pâte perd son croustillant. De temps en temps je m'accorde cette.........

Delikatesse.

Hier j'ai vu un puzzle, en fait trois dans le même carton. 1 x 500 et 2 x 1000 pièces. Je me suis retenu, autrement dit je me suis interdit de l'acheter.

Main'nant on peut extrapoler, passer du pâté vaudois à une montre (ah, la Tissot dont je rêve depuis vingt ans, mais j'ai une Daniel Hechter) ou à une voiture. On s'accorde le droit à un plaisir. Ou alors on se l'interdit.

Vous me direz que c'est une affaire de "moyens financiers". B'en non, c'est autre chose. Bien que....

Je me souviens d'un cours subi il y a longtemps. Les motivations d'achat.

On cherche à éviter une perte, à faire une économie. Un matelas garanti cinq ans.
On veut faire un gain, par exemple un bon placement ou acquérir un objet qui durera ou qui prendra de la valeur.
On réalise enfin on pense réaliser un rêve personnel en achetant un objet pour son plaisir personnel, les autres ne comprendront peut-être pas pourquoi.
On veut épater la galerie, orgueil, gloire, surprendre les autres, peut-être les dominer.

Mais ces quatre motivations dépassent le simple projet mercantile, l'achat. Ce sont toutes nos actions qu'on retrouve dans ces quatre "motivations".

La première est "défensive" comme dans cette anecdote de voiture qui nous rentre dans le cul. Ou alors le mensonge

(souvent banal) par omission. On veut juste s'eviter des problèmes. Ne pas acheter mon puzzle. Prendre une retraite anticipée. La médecine préventive.

La deuxième contient nos ambitions, notre volonté de nous enrichir (de toutes les manières), on calcule son investissement, ses efforts. On veut un profit. S'engager en politique. Spéculer.

La troisième, disons que c'est ce voyage à Trieste dont je rêve, pour moi. Ça peut être simplement un train électrique ou apprendre le russe. Ou alors s'offrir un pâté vaudois.

La quatrième c'est l'adjoint du patron qui veut lui succéder. C'est publier un livre et signer des autographes dans une librairie, une étude scientifique et s'en aller la présenter à un congrès où l'on vous applaudira. S'acheter une Tissot (édition limitée).

Les affaires peuvent se compliquer quand deux motivations s'additionnent.

A suivre...?

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Ou une année de lessive.

- Et Vous,...

Messieurs savez-vous combien vous dépensez chaque année en détergent ?

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P.S.2.: Votation de novembre ! Sujets typiquement suisses ? Non. La différence, ici on consulte sans arrêt le "peuple", une bonne et mauvaise habitude. Prendre la foule à témoin, c'est comme Barabas et Jésus, comme Moussolini acclamé à Trieste en 1938 et hué à Milan quand on pendit son cadavre, Trump à l'un de ses meetings au Texas, ...

Mon objectivité ? Nulle ! Ces temps-ci l'arrogance des mouvements nationalistes nous pousse à faire des choix peu nuancés. Alors dès que se pointe un projet de ces gens, je me hérisse. La main tendue, le compromis çà ne fonctionne que lorsque les partenaires manifestent une volonté d'écoute et de partage des idées.

Les trois questions soumises au Peuple suisse peuvent paraître ridicules mais les réponses nous entraîneront plus loin qu'il parait.

- Le Droit international marque notre adhésion à la communauté mondiale, avec ce qui est bien et mal. Un OUI nous isolerait pour longtemps.

- La surveillance des bénéficiaires de prestations sociales (au sens large) présente des dangers de dérapage mais l'augmentation des dépenses "sociales" (toutes les assurances incluses) est plus inquiétante.

- Les cornes des vaches ? Nous devons nous questionner sur le futur d'une paysannerie continuellement soutenue par des subventions de l'État. On est dans la caricature avec cette votation c'est vrai. Le problème: que faire pour permettre à nos campagnards de survivre dans la durée. On va bientôt leur interdire le glyphosphate, les cultures vont manquer d'eau,....