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Au gré de la plume
19 août 2018

Samedi....

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Plus bas on comprendra pourquoi je n'en fais pas un plat de lentilles.

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L.T.

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P.S.: Jeudi j'avais donc rendez-vous chez un médecin à fin de subir un examen exigé par nos autorités. Les conducteurs de plus de 70 ans doivent prouver tous les deux ans qu'ils sont en "assez bonne santé" pour conduire un véhicule automobile. Précisons qu'il existe heureusement d'autres exigences pour les professionnels de la route. 

L'estimation est difficile, j'aime % et proportions, disons que sur les 700'000 personnes de plus de 70 ans vivant en Suisse, ~ 200'000 sont appelés chaque année à franchir l'épreuve. Sur la base d'une consultation medicale simple on arrive à un coût annuel de CHF 20 millions au total. Si, comme j'en montre plus bas un exemple, l'évaluation s'accompagne d'"une série d'indispensables examens"... on passe deja de 20 à 50 millions/an (qu'une partie du coût soit pris en charge par la sécurité sociale - assurance maladie - n'innocente personne). 

Environ 10'000 conducteurs renoncent chaque année à leur permis de conduire. 

Comment dire, le médecin doit faire des croix sur un formulaire. La vision, l'ouïe, attention, mémoire, équilibre, fonction respiratoire, systèmes cardio-vasculaire et nerveux, addictions, traitement médicamenteux, état psychique,... 

A ce point précisons trois choses:

- Un médecin généraliste n'est pas capable d'effectuer un bilan neurologique sérieux. Pas mieux en ce qui concerne le système cardiovasculaire. Je veux dire "sur la base d'un simple examen clinique" (observation, questions, palpation). Le pire étant qu'il effectue ces examens chez lui avec des équipements de généraliste.

Vrai qu'en cas de doute le praticien peut solliciter l'intervention d'un spécialiste. Le cas sera soumis à un fonctionnaire sans connaissances médicales qui tranchera forcément en faveur d'evaluations complémentaires.

- Les risques de complaisance (médecin de famille, médecin traitant, ami,...) sont évidents mais difficiles à quantifier.

- Le chantage (blackmailing) est de routine, exemple: - Cher Monsieur, votre tension est à la limite de la norme (expression favorite de nos charlatans), comprenez que pour votre bien et par devoir éthique il est indispensable que vous passiez d'abord un ECG, formule complète de votre sang (diabète, cholestérol,..), urine, ....

Lui fait son travail, vous, vous voulez poster le soir même le formulaire dument signé. Apte à la conduite ! 

Vous donnez votre accord. 

- Bien, voici le formulaire (cachet et signature). On se revoit dans un mois pour contrôler cette hypertension (maintenant c'en est une !) et faire le bilan de vos examens. On verra alors s'il faut envisager un traitement et lequel.

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Par Édouard-Henri Avril: "Hadrian et Antinous".

Non, le peintre ne montre pas ici les activités annexes de deux camarades,

non, il s'agit d'un examen médical de l'angle recto-sigmoidien, 

chacun le sait, où le cancer est fréquent (homme). 

On notera la collaboration discrète de l'assistante du docteur.

J'écrivais avant-hier: Sodome ! 

Dans un mois, lors d'une première visite dite de contrôle on me conseillera de réduire ma consommation d'alcool, de manger moins, de fumer moins, et on tentera de me prescrire des médicaments supposés prevenir de bien plus graves ennuis. Je tenterai de refuser, pris entre le marteau du carabin et l'enclume de ma Mutuelle. Refuser un traitement est risqué bien que personne n'osera prétendre "me guérir". On fixera un prochain rendez-vous.

- Mon Papy, pourquoi refuser ? 

- C'est toi qui le demandes, toi qui fus torturée par une mesquine vétérinaire, une ladre, âpre au gain ? Une salope qui affichait cinq ou six magnifiques diplômes dans sa salle d'attente. Juju ! 

Vois-tu, la "prévention" en ce qui me concerne n'est plus de mise. Réduire ma consommation de vin (oublions le whisky)... pipeau, voilà 30 ans que je siffle mon pinard au quotidien. J'aime le vin. Abandonner ma pipe d'un demi-siècle, pas question. Réduire mes bols alimentaires ? Oui si ça n'est pas aux dépens de la qualité. Plus d'exercices physiques ? Pourquoi, n'ai-je pas toujours été un grand marcheur, forêts et villes ? 

Qu'est-ce que ces gens m'offrent en échange ? Une mort à crédit, reportée de 5, 10, 15 ans ? Pas un ne s'engagera la-d'ssus et en p'us, tout sera dit, .... : je n'y tiens pas. 

Si je m'accroche encore un peu c'est par affection pour une poignée de personnes aimées. Si j'écris cela c'est aussi pour leur dire: veuillez m'excuser si je lâche prise. 

Lors de cette visite chez ce médecin celui-ci me posa quelques questions sur mes activités présentes et passées, sur mon mode de vie d'hier et d'aujourd'hui.

- Vous avez eu une belle vie, conclut-il gentiment.

- En effet, répondis-je, je n'en demande rien de plus.

En attendant je me suis remis à l'ail noir. Montrons de la bonne volonté. 

Addendum 1: en évoquant cette banale affaire (qui m'empêcha de dormir deux nuits) j'ai rappelé un point important à Dulcinée: si une douleur devient pénible, il faut demander l'aide d'un médecin (ou d'un dentiste). C'était un rappel par ce que l'air de rien son état n'est pas plus brillant que le mien.

Addendum 2: mon état ! Depuis notre arrivée en Suisse (2013) mon état général s'est dégradé *. Ces douze derniers mois j'ai noté l'aggravation de certains troubles. Je constate que le processus de quelques pathologies dégénératives s'accélère, que leurs symptômes se manifestent plus fréquemment. Bientôt les médecins s'empareront de moi. C'est ce que j'ai compris l'autre jour. Après deux nuits de cauchemar il me semble que le "deal" est acceptable. On oublie toute mort volontaire, brutale, souvent sale, et ce sera plus facile pour mes proches aimés. La médecine ne me sauvera pas, simplement parce que je ne souhaite pas qu'elle me sauve. Crevons gentiment, sans résister.

Confiance, demain... je retrouve ma bonne humeur !

 

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* État général. D'abord j'ai pensé aux États généraux, ceux de l'histoire de France. Ensuite il y a ce voisinage entre "général" et "dégradé". L'Affaire Dreyfuss... quoi bien que ce malheureux serviteur ne fut pas général mais capitaine et colonel en fin de carrière. Notons qu'une fois reconnue l'erreur judiciaire dont il fut victime, cet officier ne reçut ni excuses de ses supérieurs ni compensations (financières ou promotion). 

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J'avais du temps, j'ai relu l'historique de l'Affaire Dreyfus...., dessous c'est du Felix Vallotton.

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