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Au gré de la plume
30 juin 2018

Vendredi

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L.T.

P.S.1.: Pas de football aujourd'hui, pas de sortie. Dulcinée se traine, "traumatisée" par ces récentes déconvenues et pleine d'ennui (de son petit-fils). Y'a les soldes !

....

P.S.2.: Il eut fallu. Petite suite d'hier: déménagement. Dans un certain nombre de pathologies mentales, plus ou moins inquiétantes (au moins pour l'entourage), le malade a le sentiment (ou dit avoir le sentiment *) que les "autres" ne le comprennent pas ou, pire, ne peuvent pas le comprendre.

* Un peu comme lors d'un procès pour crime. L'accusé simule-t-il l'irresponsabilité, exprime-t-il des regrets ? Il est ainsi rare qu'un bi-polaire, qu'un schizophrène, qu'un borderline, qu'un dépressif ou même qu'un alcoolique perde totalement conscience, sa conscience. 

Dans la vie ordinaire de personnes supposées saines ou normales (?) il arrive souvent que la communication passe mal ou de travers. De multiples facteurs interviennent ou s'interposent.

La langue utilisée par exemple. Dans les affaires (privées ou publiques) les juristes font office de traducteur. Ces gens savent trouver les mots justes.... le cas échéant au tribunal le juge tranchera un litige entre deux ou plusieurs personnes (qui représentent une société ou elles-mêmes). L'expérience de vie joue aussi un rôle, chacun accordant aux mots une valeur selon son éducation (celle reçue des parents, celle de l'école), selon son expérience (famille, relation avec l'entourage *, son travail).  

* L'entourage comprend ici aussi bien nos contacts quotidiens avec les autres que, par exemple, nos séjours à l'étranger, séjours touristiques ou professionnels. 

Ah ! Ainsi hier j'évoquais un projet de déménagement. Détail non-apparent mais odin, j'aurais pu écrire ..." mais pas anodin"... Odin c'est joli, nous sommes le vendredi 29 juin ...et hier nous étions le 28 ! Ainsi donc "il eut fallu" envoyer au représentant du propriétaire (de l'immeuble où nous habitons) une lettre de résiliation de bail. Un délai de trois mois étant communément accepté par le "tenant" et le locataire, cela signifie que nous devrions vider les lieux au plus tard le 1 er octobre à midi. 

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- Un thriller cette histoire, O Mon Papy.

- En effet. Il eut fallu et nous ne l'avons pas fait. On ne peut quitter son logement le 31 décembre. Bien entendu, si le locataire trouve un candidat de remplacement acceptable il peut s'en aller n'importe quand.

Conséquemment nous ne pouvons envisager un déménagement que le Premier Avril 2019.

Bien sûr le marché s'adapte et il est aussi très "suisse" de programmer de tels événements longtemps à l'avance. Par ici les improvisations, la spontanéité et les décisions brusques suscitent la méfiance (on retrouve ce trait de caractère lors des votations populaires). La stabilité économique et sociale d'un pays dépend aussi de cette prévoyance.

Revenons au 28 juin (hier quand j'écris, avant hier pour le visiteur de ce bloguinatzet). Nous avons visité un appartement, pas loin d'ici, entrée immédiate ou à convenir (il est vide depuis six mois !).  Une chambre de plus que notre studio, une surface totale comparable.

Non, non,... 

Nous en avons, avions, d'autres "sous le coude" (in our back pocket).

Dulcinée a eu grande peine à admettre (comprendre) de facto temporis que nous ne pourrions déménager qu'à fin mars 2019. Au Vietnam une location et un déménagement se décident en moins de 48 heures.

Ceci est un premier exemple d'une difficulté de communication.

Autre exemple: dans mon message d'hier (pour moi), d'avant hier (pour le présent visiteur de mon bloguinatzet) je suis certain qu'aucun lecteur n'a perçu notre "état d'urgence". Car si ce logement visité nous avait plu, il eut fallu :

1) rédiger immédiatement une lettre de résiliation et la porter sans cesse chez notre actuel gérant, au plus tard ce vendredi 29 juin. 

2) présenter notre demande (et tous les documents requis) au gérant du logement convoité, sans certitude que notre candidature soit acceptée.

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Voyons, voyons. Ce projet de déménagement est ennuyeux (pour le visiteur de ce blogue et pour moi). Si je conçois la nécessité de déménager à moyens termes :-))) - le long terme ne me concerne plus - l'idée de remplir des cartons et de les transporter m'angoisse... en avance ! Ce qui m'intéressait aujourd'hui dans ce papier c'est la difficulté de communiquer avec les autres, proches ou lointains.

Voilà. Comme mentionné plus haut, Dulcinée comprenant mal les termes du bail d'une part, et ma certitude que personne (parmi les visiteurs de ce bloguinatzet) n'ait saisi l'amplitude du dilemme exposé hier, d'autre part, je doute de notre capacité à communiquer proprement. Certes l'exposant (moa) porte ses responsabilités, tout comme le lecteur (vous) ou l'interlocuteur.

Avant celui-ci j'ai eu deux blogues, je les ai détruits (enfin, je crois). Il m'arrive de le regretter, n'est-il pas intéressant * de savoir dans quelle humeur nous étions 5 ou dix ans auparavant, tel ou tel jour ? 

* Non ça ne présente et aucun intérêt majeur. 

Il m'arrive assez souvent d'avoir envie d'arrêter, de mettre fin à ces billets quotidiens et... autres ecriturailleries. De même manière qu'il m'arrive d'avoir envie de mettre fin à la vie quotidienne du vieil homme ennuyeux que je deviens. Alors emballer nos affaires dans des cartons !

Quels que soient nos constats sur la difficulté de communiquer avec nos semblables il faut parler...

- Ah, b'en ça pour causer... tu causes... 

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