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Au gré de la plume
25 mai 2018

Jeudi....

Mercredi, 17h30. Atmosphère paisible.

..............

Programme, demandez le programme de ce jeudi 24 mai 2018. 

10h20: bus Treyvaux - Fribourg 

12h04 : train Fribourg - Aéroport de Zurich, pique-nique en chemin, arrivée 13h42. 

Ultime shopping à l'aéroport, café, pipi,...

15h30 : enregistrement des bagages.

16h00 : au revoir

16h45 : embarquement 

17h55 : envol. Destination Hanoi, via Bangkok, arrivée 13h55 (25.05.2018) heure locale (soit Europe continentale + 6).

......

Mercredi, 18h00.

Théoriquement c'est ainsi que ça devrait se passer. Avant hier j'évoquais l'écriture à chaud et à froid, ici c'est (un peu) différent, un exercice d'anticipation. Toujours risqué.

Le moment de la séparation. Peu importe ce que je racontais sur ma volonté de ne pas-trop-aimer ce petit. Je m'oublie.

Lui ? Comment réagira-t-il quand Dulcinée se dirigera vers le contrôle des passeports. À ce point je ne pourrai plus les suivre. Dans sa tête: une fois de plus un "homme" fuit, un homme l'abandonne. J'ai conseillé à sa grand-mère de lui mentir : - Papy doit rester avec la Daciounette (bye-bye oto dans notre vocabulaire commun). Le gamin s'est attaché à cette voiture rouge, quand il en aperçoit (apercevait) une identique (de la marque Dacia, don) il sursautait en pointant son doigt:

- Same-same ! Joyeusement.

Il m'a accompagné deux fois chez le garagiste (oto boum-boum bobo). Qu'on soit venus à Zurich en train n'a aucune importance. De plus il n'a aucune idée de la géographie, il ne sait pas qu'il est ailleurs sur un autre continent.

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Dulcinée avait envie de lui offrir encore une promenade en bus....

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et en train...

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5 photos piquées sur la Toile.

Que je passe à son cœur et à ses yeux pour un traître ne me dérange pas, je me soucie de sa tristesse ou de son angoisse. À vouloir faire le bien on fait souvent le mal. Ceci dit c'est toujours mieux d'essayer que de rester le cul dans son fauteuil. 

18h30: deux crises d'hystérie ont raison de ma sentimentalité. Précision: je n'y suis pour rien. Non, le môme refuse de changer ses pampers... pourtant, ça sent. Tiens, ça aussi c'est plus ou pas encore de mon âge, l'odeur de la merde. Quand je travaillais dans les hôpitaux ça ne me dérangeait pas. Dulcinée est sous tension. Ter repetita: nous n'avons pas réussi à mettre en place une "autorité de confiance", on a pourtant essayé avec patience, détermination et constance. L'autorité de la "voix haute", celle de la fessée (il n'en a reçu qu'une petite peu après son arrivée en Suisse, Dulcinée l'a regrettée), l'autorité intelligente... grand-mère explique gentiment plusieurs fois,...

Autrement dit, sans nier notre "incapacité", sans nous cacher derrière un "passif acquis" (perturbation de sa petite enfance ?), c'est un constat d'échec.  Merci de ne pas imaginer votre théorie, ce que vous pensez qu'il fut bon. JE NE VOUS CROIS PAS MEILLEUR(S) PÉDAGOGUE(S).

Pourtant la crise passe comme si soudain il prenait conscience de sa dépendance, le voilà qui se prête à un compromis: - Allons changer cette saloperie de pampers ! 

20h15. Mercredi. Sympa mes chroniques sur ce bloguinatzet, hein ? Dulcinée: - Tu n'oublieras pas de bien fermer la porte du réfrigérateur en mon absence.

Je pense: - Tu n'oublieras pas de transmettre mon message à ton fils: lui seul peut "sauver" ce gamin mais cela affectera significativement sa vie, affectivement et financièrement. À lui de choisir, être absent comme le fut son propre père ou prendre certains risques. Je pense mais je ne dis rien.

06h00, jeudi matin, balcon.  Café en compagnie des oiseaux qui s'impatientent. Hier Dulcinée a permis qu'on leur donne le reste d'une montagne de millet qu'elle avait cuit... en trop. Ils adorent ce millet. "Comme chaque année" (!) les mamans viennent avec leurs petits. Et ces gros paresseux attendent la becquée.

07h15. Petit déjeuner.

08h30: Promenade au village avec le petit, crochet par l'église où le gamin allume deux bougies pour son voyage. 

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Pas bon socialiste, fervent croyant. 

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Salut les morts.

09h30: nous portons, lui et moi la première valise dans la voiture. Plus tard je déchargerai ces bagages à l'arrêt du bus, je ramènerai la voiture au parking avant de rejoindre mes voyageurs. 

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Le vrai départ. 

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17h50: Dulcinée me dit par SMS : - Nous sommes dans l'avion. Moi je suis déjà de retour à Treyvaux. Le gamin n'a pas réagi lors de notre séparation. Probablement trop excité par l'environnement.  Étrange réaction physique de mon côté. Ma nuque est bloquée et je ne peux plus bouger la tête. Ce soir rœsti.

À 10h20 le gamin a vu arriver le bus (un bus des plus luxueux). Il saute de joie tout le long de la route qui mène à la gare de Fribourg. Nos marges de temps sont beaucoup trop larges. Il est 11h00 et le train (prévu) est à 12h04. Allez on saute dans celui de... 11h04.

Oui mais nous arrivons à l'aéroport de Zurich à 12h45 et l'avion décolle à 17h55 ! Heureusement on peut enregistrer les deux grosses valises. Y'a plein de choses à observer dans un aéroport. Le gamin s'arrange de cette longue attente. Moi pas. Dulcinée m'inquiète. Elle n'entend plus ce que je lui dis.

- Tu veux un café, tu as faim, si tu veux je vais te chercher à manger,...

- Écoute j'ai bientôt 70 ans, si je veux un café j'irai en chercher un tout seul, comme le vieil imbécile que je suis sait encore le faire.

Je comprends sa fatigue (c'est plus que de la fatigue), elle veut que tout "marche" au mieux.

- Oublie-moi, tu as d'autres priorités ces prochaines semaines (traduction: lâche moi les baskets, t'es lourde). Je m'inquiète, dans quel état arrivera-t-elle à Hanoi. Bon les Vietnamiens ont une résistance hors du commun, ils ont botté le cul des Français et battu les Américains, elle tiendra. Tenir c'est bien mais y'a toujours un prix.

Mon rœsti est excellent. Fromage de chèvre et plus tard une glace. Le Baume du Tigre libère mes cervicales.

-  Sauvé Mon Papy !

- Ah, tu es rentrée d'Australie ? Salut Dinkounet (Ciao Dad). 

- Ouaie, main'nant que votre merdeux rentre chez lui.... , Dadou ?

- Hum ?

- I love you mon Dadounet. 

..... 

Les réseaux (dits) sociaux devront-ils être considérés juridiquement comme des "médias" et conséquemment se plier aux mêmes règles ? Ces règles comprennent aussi des aspects éthiques. On imagine le casse-tête des législateurs particulièrement dans les pays où le droit de protéger son image existe.

............ 

Le président américain n'a pas le droit d'empêcher ses détracteurs de le suivre sur le réseau social Twitter, a jugé mercredi une magistrate fédérale de New York.

Les règles sur Twitter ne sont pas les mêmes pour tout le monde. La possibilité de réagir aux fréquents tweets de Donald Trump, en les commentant, s'inscrit dans l'exercice de la liberté d'expression protégée par le premier amendement de la Constitution, a estimé la juge Naomi Reice Buchwald. En d'autres mots, le président américan a commis une faute en bloquant certains de ses abonnés potentiels sur son compte Twitter personnel @realDonaldTrump, suivi par 52 millions d'autres comptes.

» LIRE AUSSI - La Maison-Blanche se fait-elle passer pour Donald Trump sur Twitter?

«Dans cette affaire, on demande à la justice d'évaluer à l'aune du premier amendement si un responsable gouvernemental peut bloquer une personne sur son compte Twitter en réaction aux opinions politiques exprimées par cette personne. On demande parallèlement si cette analyse diffère parce que le responsable est le président des États-Unis. La réponse aux deux questions est non», a tranché la juge Buchwald.

Ce dossier est né d'une plainte déposée par sept personnes - parmi lesquelles un comédien new-yorkais, un professeur en sociologie du Maryland, un policier texan ou une chanteuse de Seattle - qui avaient été «bloqués» par Donald Trump. Cela les empêchait de voir les tweets postés quasi quotidiennement par le président, et d'y répondre directement. Les commentaires des personnes bloquées sont moins visibles car ils ne figurent pas sur le fil des réactions aux tweets du président, un des premiers dirigeants à avoir fait de son compte Twitter son outil de communication préféré. On ignore combien de personnes au total Donald Trump a bloqué sur Twitter, mais certaines estimations font état de plusieurs centaines.

La juge Buchwald n'a pas pris d'injonction ordonnant précisément à Donald Trump de «débloquer» ces personnes, en estimant qu'il revenait au président de le faire en interprétant son jugement.

Le Figaro / 24.05.2018.

 

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