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Au gré de la plume
22 mai 2018

Lundi, - 2

  Grosse page, soyez patient...       

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C'est pas loin d'ici à Posieux.

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Les francophones d'ici aiment la musique de leurs cousins suisses-allemands.

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Mon Doux Jésus, regarde ce que Trump et Natanyahu te refont.

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Un enfant doit se frotter à d'autres enfants. Nous n'avons pas su le faire.

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L'utilisation du mot "ionique" en marketing m'amuse beaucoup.

Ionique c'est quoi dans notre imagianire?

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En bas: "Viande hachée light". LIGHT  ça veut dire quoi, plein de gras ?

Est-ce une appellation reconnue ?

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Quand j'étais au collège, Early Sixties, nous avions un directeur qui portait le titre de Recteur. Ce chanoine rondouillard aimait motiver les élèves d'un: - Qui n'avance pas recule. Tout ça en bégayant .... Qui n'avance pas rrrrecucule. Formule simple qui pourtant contient toute une philosophie * . Dans le langage populaire un brin obsolète on entend parfois: Il faut prendre du recul. Il y a aussi le canon, avec ou sans recul, sans oublier la fornication de nos grands-pères... à la reculade !

         Le séjour du gamin en Suisse approche de son terme. Trop tôt donc pour parler d'un "bilan". Cependant on pourrait faire quelques remarques "à chaud" et les comparer plus tard à une réflexion assagie, si non-apaisée.

          Je pense just'main'nant à cette technique cinématographique qu'utilisait A.Hitchcok pour obtenir une image nette sur le premier et sur le second plan * * . C'était l'époque des "truquages", loin des ennuyeux effets spéciaux d'aujourd'hui. Comparaison maladroite d'un jocrisse ? Oui et non. Placer sur une même ligne d'horizon le "temps" et l'image ? Un peu comme ces historiens du XXIeme siècle qui commentent la chronique des Croisades de Sebatien Mamerot ... qui lui-même "rapportait" des événements vieux de deux ou trois siècles. Ce que je veux dire avec Hitchcok: c'est à sa manière qu'on peut (on fait comme veut) lire les enluminures qui accompagnent le travail d'un chroniqueur... en oubliant les anachronismes et c'est aussi comme ça qu'on peut tenter d'analyser certains événements, entre le chaud de l'instant et le froid de la distance. 

- Et le lien de ce que tu racontes avec le "bilan" de la visite du gamin ?

- Euh, il m'arrive d'écrire en pensant et de penser en écrivant. Je suis un chroniqueur.

- Force et faiblesse, O Mon Papy ! Ce premier "bilan" ? Merci pour tes images en vrac.

- Dévastateur ! Destructeur (de notre structure conjugale qui n'était déjà pas très solide). Frustrant car une fois Dulcinée de retour en Suisse, rien ne deviendra plus facile. Cela fera presque huit mois que je néglige mes proches, mes amis et mes connaissances (me pardonnerez-vous encore Chères Dini, Maria, Marie,.............).

Cela fait aussi (au moins) huit mois sans paisible face-à-face avec ma compagne.

- Et.... !

- Et huit mois sans bricoler.

- Bricoler :-))))

- Bricoler le bois.... Juju !!!

Le tempérament de Dulcinée a toujours été vif.

C'est une femme qui sort ses vérités (sans toujours s'assurer qu'elles sont la "vérité"). Elle porte en elle l'héritage bien mélangé de l'histoire de son pays, de ses traditions, d'une éducation parentale hors du commun vietnamien et d'une riche expérience de vie (professionnelle et sentimentale).  Elle a aussi beaucoup voyagé à travers le monde.

C'est une femme  têtue qui peine à reconnaître ses erreurs, mais elle les reconnaît. Elle peine aussi à accepter ses limites, celles de son âge ou, comme ces derniers mois, celles de sa résistance physique. Heureusement elle est et a été une bonne grand-mère "à la vietnamienne", un cocktail de tendresse et de violentes réprimandes (verbales uniquement) oubliant parfois qu'elle n'était "que" la grand-mère de cet enfant. Là elle arrive au bout de ses forces, maux de tête violents, nausées,... Et quand je lui propose un Panadol ou un gentil Primperan, elle refuse, comme elle refuse d'absorber quelques vitamines (ce qu'elle insiste que je fasse chaque matin).

Alors ma compassion s'atténue.

Ah, et puis il faut tout nettoyer avant de partir, laver tout ce qui peut l'être. Lundi-lessives, lessives,...

Malheur, j'ai lancé que mes repas du soir se composeraient d'une soupe et de pain bis (CHF 1.15 la livre à la Coop du village). Non pas de soupe en sachet ! Elle prépare des boîtes (14), des fonds, des légumes,... sans oublier les boîtes pour les repas de midi ! 

Alors ma compassion s'atténue. 

Si j'écris : "Dulcinée a perdu la raison", c'est sévère sans être méchant, en anglais et en français.  Je crois cependant que Dulcinée a perdu la raison, elle se ressaisira car c'est une femme déterminée. Je tiens compte d'une chose. Dans sa détermination, définie par ses priorités, j'arrive après son petit-fils, après son fils et, qui sait, après la vente de la maison. Je m'arrangerai de cette décadence (déchéance) comme le Prince Harry. 

Mardi et mercredi.... Je tiendrai. 

Il se peut qu'en son absence je commette un crime ! Les moins inattentifs des visiteurs de mon blogue savent que j'ai une affection mystérieuse pour Trieste, ville où je n'ai "passé" que quelques heures le 8 mai 1981 (!!!). Depuis trois ou quatre ans mûrissent quelques projets, une descente "entre frères" (mon Vieux Frère aimerait voir Aquilee), un autre entre amis.

Crime ? Oui car je sens un besoin d'y aller en solitaire. À suivre, selon l'état de ma fatigue, celui de mon dos, celui de ma paresse. Ou alors qui sait, une étape jusqu'à San Bonifacio (petite ville sur le chemin, ville qui a une "Via Fiume", Fiume, combien de bons lecteurs ai-je de mon "Trieste" ? Fiume innocente mon crime. Fiume et le Magicien D'Annunzio).

Treyvaux - San Bonifacio 521 km. San Bonifacio - Trieste ~ 250 km. 

- Mon pauvre Papy, t'as poussé sur ce petit rouge de Castille ? 

- Sans oublier quelques gorgées d'un Glenlivet (les connoysseurs sauront de quoi je parle).

- Et tout ça après la fondue ?

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*       Toute l'idée de la nécessité du "progrès", si étrangère à Lao Tseu, F.Pessoa et aux intégristes musulmans. On retrouve aussi cette idée dans ce que les chrétiens appellent "l'espérance". J'aime bien mes contradictions: un besoin de tranquillité et un autre de mouvement. 

* *   Le contra-zoom ou travelling contrarié est un effet cinématographique donnant une sensation de malaise, inventé par Alfred Hitchcock dans le film Vertigo. Alliance d'un travelling arrière de la caméra et d'un zoom avant (ou inversement) synchronisés, il permet de déformer par la perspective le décor d'une scène, tout en ne modifiant pas le cadrage du sujet principal. Il a été repris par la suite dans de nombreux films.

On le retrouve notamment dans "Les affranchis", "E.T. l'extra-terrestre", "Les dents de la mer" ou encore "Le roi lion" 

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«La politique étrangère de Trump n’est pas folle»
États-Unis, Palestine, Iran, Corée du Nord: le président américain poursuit ses intérêts propres, selon Nicholas Burns, ancien diplomate de haut rang.
24 Heures/Le Matin Dimanche (20.05.2018). 

Ivanka Trump qui rayonne lors de l’inauguration de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem pendant que Gaza flambe. La fille du président a offert ce contraste saisissant au monde lundi. Et, au fil de la semaine, son père ne s’est pas contenté de la crise déclenchée au Proche-Orient par le déménagement de la représentation américaine. Dans le dossier nord-coréen, il a tenté de sauver le sommet du 12 juin avec un Kim Jong-un menaçant soudain de lui faire faux bond. Donald Trump lui a simultanément promis la «richesse» s’il négociait avec lui ou… l’anéantissement. Quant à l’Iran, plus de deux semaines après que le locataire de la Maison-Blanche a déchiré l’accord nucléaire, ses diplomates au Département d’État s’escriment toujours à définir une nouvelle stratégie qui doit être présentée ce lundi.

Palestine, Corée du Nord, Iran: l’entourage du président ne cesse de décrire une vision réfléchie et cohérente. Cette image laisse songeur Nicholas Burns, ancien numéro 3 du Département d’État sous George W. Bush. «Je ne pense pas que la politique étrangère de Donald Trump suive une logique quelconque», analyse-t-il dans une interview au «Matin Dimanche». «Il est constamment dans l’émotion et la réaction, il ne fait pas grand cas de nos alliances et est complètement opposé aux traités de libre-échange qui sont la colonne vertébrale de nos relations commerciales depuis des décennies. Il s’oppose à l’accueil de réfugiés et d’immigrés et ne s’engage pas pour la défense de la démocratie comme l’ont fait tous ses prédécesseurs.»

La diplomatie à coups de pied

Pourtant, ce diplomate de haut vol devenu professeur à l’Université Harvard rejette la théorie de la folie de Donald Trump. «Je ne suis pas du tout d’accord avec lui, mais je ne dirais pas que sa politique étrangère soit folle, poursuit-il. Il incarne l’isolationnisme.» Le portrait de l’action internationale du président dressé par Nicholas Burns se rapproche de l’image employée cette semaine par T.A. Frank dans le magazine «Vanity Fair» * . «Parfois, on peut faire remarcher son lave-vaisselle en lui donnant un coup de pied, écrit le journaliste. Mais, en règle générale, ça ne fonctionne pas, surtout quand le lave-vaisselle s’appelle Iran et Corée du Nord.»

Quels sont donc les ressorts du processus de décision chez Donald Trump? Pour l’ancien sous-secrétaire d’État, il y a avant tout sa vision absolutiste de l’exercice du pouvoir, sa conviction d’être capable de conclure des accords qui ne bénéficieraient qu’aux seuls États-Unis et sa détermination farouche à défaire tout ce qu’a accompli Barack Obama. À cela s’ajoute son obsession d’apparaître victorieux à tout prix, quitte par exemple à offrir à la Corée du Nord un accord ressemblant à celui qu’il vient de déchirer avec l’Iran (une aide économique en échange de concessions sur le nucléaire). «Je pense que Donald Trump s’est bien débrouillé sur la Corée du Nord pour obtenir l’organisation du sommet du 12 juin, concède Nicholas Burns. Le problème, c’est qu’il est impossible de faire confiance à Kim Jong-un.»

Le poids des évangéliques

Le président des États-Unis est aussi obnubilé par sa popularité auprès de sa base, soit le tiers de l’électorat qui lui voue une fidélité jusqu’ici sans limites. Sa décision de transférer l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem et d’abandonner tout rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien s’inscrit dans ce contexte. «Donald Trump transforme donc notre politique étrangère parce que c’est dans ses intérêts propres, explique Nicholas Burns. Il a abandonné 70 ans de pratique américaine sur la question du statut de Jérusalem mais n’a rien reçu en retour de Benyamin Netanyahou (ndlr: le premier ministre israélien). C’est une tactique de négociation terrible. Je pense qu’il l’a fait simplement en pensant que cela plairait à ses partisans dans les milieux évangéliques.» Le courant évangélique, puissante frange de la droite religieuse américaine représentée au sein de l’administration par le vice-président Mike Pence, est très proche de la droite israélienne. Il croit en la fin du monde et en la création d’un royaume divin sur terre. Pour lui, le retour des Juifs en Palestine et la création de l’État d’Israël sont des éléments-clés pour permettre l’avènement de la prophétie biblique.

Bien loin de partager de telles espérances, Nicholas Burns s’inquiète de l’absence de «plans B» pour la diplomatie américaine sur les différents dossiers chauds du moment. «Donald Trump démantèle les traités multilatéraux mais n’offre pas d’alternative, conclut-il. Le président affaiblit le rôle de notre pays dans le monde au lieu de le renforcer.»(24 heures)

*  The Real Horror Of the Trump Doctrine: There Is No Method to the Madness | Vanity Fair, allez-y en copiant-collant via un moteur de recherche. Le lien ne semble pas fonctionner directement. 

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C'est plus que de la nostalgie.

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Juju, la veille de sa mort.

 

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