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Au gré de la plume
5 février 2018

Lundi

 

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N'inventons pas des talents aux enfants. Cependant pourquoi ne pas être attentif et éventuellement les encourager. Ce gamin me semble avoir une bonne "oreille".  

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Singerie :  le gamin imagine que cette petite calculatrice est un téléphone avec une fonction "caméra". 

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Lac Long Quan.

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Balayer c'est pousser la saleté ailleurs.

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Le port du casque c'est pour les imbéciles qui craignent la police et aiment leurs enfants.

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14 degrés.

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Combat de coqs.

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L.T.

P.S.: Dimanche, fin d'après-midi.


Revenons d'abord à samedi matin. Nous avions rendez-vous avec des amis que nous avions guidés en Suisse lors de leur voyage, 2014 ? Ces gens nous invitaient gentiment pour un petit déjeuner. Ça s'arrangeait doublement bien puisqu'ils habitent à Times City. 
Nous papotâmes un moment autour d'un café dans un de ces innombrables "coffee shops" situés aux pieds des buildings *. 
Petit déjeuner spartiate. 

Après quoi Dulcinée s'en alla chercher son petit-fils. 
Un peu plus tard nous étions en route. Autre invitation ! Cette fois chez le père de l'épouse du fils de Dulcinée (épouse qui je le rappelle n'est pas la mère de Mauricius-Nguyen-Ronnie mais une ex-meilleure amie de celle-ci). 
C'est la tradition du Têt, on invite.
Nous voilà donc embarqué dans le véhicule du fils en compagnie de son épouse et de la fille de celle-ci (fille, rappelons-le, née d'un premier mariage de la-dite épouse). 
Direction : la campagne. Enfin pas vraiment la vraie campagne, non, trente ou quarante kilomètres de Hanoi, pas loin de l'aéroport. 

Le papa de l'épouse du fils de Dulcinée a fait grande fortune dans la culture de légumes "bio". Il y a quelques semaines j'avais déjà montré des images de sa propriété. Papa, répétons-le, récemment remarié avec la meilleure amie de sa défunte épouse.

Par le nombre des invités on peut dire que ce fut un grand repas. Pour la qualité des plats servis (et la quantité qu'il en resta en fin) on peut affirmer que c'était dégueulasse. On nous servit tous les morceaux méprisés du cochon. Je ne dis pas que c'était mal apprêté je n'y connais presque rien.
Je précise que je mange volontiers les oreilles, le groin, les joues, les intestins, le foie, la queue, les pieds,... du cochon. Mais là... qu'était-ce ? Il y avait même un plat cru qui baignait dans du sang frais. Dulcinée me déconseilla d'y goûter, je le fis malgré son avertissement * * . 
En voyant ces mets je me suis demandé: "Nom d'une pipe qu'ont-ils fait des meilleurs morceaux ?". Les Vietnamiens ont pourtant d'excellentes recettes pour traiter les abats.

Étonnement : deux trois misérables légumes en accompagnement. 
Après ce triste repas, Dulcinée, Mauricius et moi nous nous sommes promenés aux alentours. C'était impressionnant: des dizaines de "villas" inachevées et abandonnées. Il est probable qu'un promoteur ait imaginé "une fois" créer un nouveau village pour gens riches. L'affaire a du mal tourner. 
Faut préciser que l'endroit est trop éloigné de Hanoi et qu'il n'offre pas l'avantage d'une authentique campagne. 
De retour à Times City Dulcinée proposa qu'on mange une bonne soupe. Ah, quel bien ! 

Buoi avec le petiot. 
Dimanche presque paisible, promenade au bord du Grand Lac de l'Ouest. 
Et puis plus tard l'odieux gamin a décidé de casser le service à thé. Je l'ai laissé faire. À chacun de ses passages chez nous il aimait bien jouer à "servir le thé". Samedi prochain il comprendra. 

Le trajet Buoi - Times City, en fin de journée, fut à nouveau très long en raison (?) d'un trafic intense. 

*   En plus du MegaMall sous-terrain cette ville nouvelle offre un nombre important de commerces ouverts tôt et tard, commerces répondant aux besoins quotidiens des résidents.
.....
* *  En rentrant Dulcinée me suggéra d'avaler par prudence un comprimé (unique, Fugacar) de vermifuge.

...

Lundi matin.

Dulcinée se remet de son samedi-dimanche de grand-mère. 
Voyons.
Je ne suis pas un salopard, ma contribution au gardiennage de son petit-fils n'est pas symbolique. Cependant, comme souvent, je me tiens en retrait convaincu que sur notre Bonne Terre je n'ai été, ne suis qu'un personnage secondaire. 
Le gamin n'est pas "facile". Il peut aussi se montrer désagréable quand on le contrarie. 
Il a, par exemple, la dangereuse "habitude" de se lancer, corps et tête, en arrière quand il entend "non", sans se soucier de là où il se trouve à ce moment. Parfois le sol est en ciment. 
Moa, moa,.... je n'y connais rien (bis) en pédagogie et je n'ai aucune envie d'apprendre.
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La semaine passée j'ai eu l'occasion de découvrir deux "cas" de jeunes vietnamiens qui achèvent leurs études au Royaume-Uni. 
Le premier, je le connais... depuis son "toujours", un garçon sympathique, curieux de tout et intéressé par l'Histoire (si rare). Là, il arrive au bout d'une formation universitaire pointue en "conception mécanique" (mechanical engineering ?). Par le biais de son Université londonienne il avait soumis sa candidature à Airbus UK. 
Après trois longues et successives entrevues "on" offrit un an de stage en entreprise à ce jeune homme. Il était heureux et fier d'en informer sa famille. 
Hélas à "la dernière minute" on lui fit avoir "qu'en raison... le stage n'aurait pas lieu". 
Imaginez le nouvel appel téléphonique à sa famille (le papa est lui-même un spécialiste en aéronautique). Pleurs et désespoir * .
Ce jeune homme avait subi l'an passé un échec dans des circonstances semblables auprès de VW en Allemagne. 
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*   À la fin de leurs études les étudiants non-européens n'ont que quelques mois pour trouver un travail au Royaume-Uni. Après quoi ils doivent quitter le territoire britannique, ce qui est la loi. 
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Le deuxième je l'ai croisé lors de ce repas peu appétissant de samedi. Nettement moins anglophile que le premier, peut-être moins talentueux (?), il est rentré au Vietnam pour le Têt. 
- Après ?, lui demandai-je. 
- Je ne sais pas. 
Il hésite. Selon lui les Britanniques sont "conservateurs" et parfois "racistes". Il faut faire attention en lisant parce que ce jeune homme ne donne pas forcément le même sens à ces qualificatifs que nous autres occidentaux. 
Nous parlâmes "d'ici". Sa vision est désespérée, pas tant en raison du fonctionnement pourri du "système", non, c'est autre chose. Autre chose à l'intérieur de lui-même. 
Je lui racontai (répondis n'est pas le bon verbe bien qu'il semblât attendre une "réponse") qu'en 1955 ses grands-parents se retrouvèrent dans une situation quasi similaire. Ils durent s'adapter à une société en chambardement anarchique. 
Comment le firent-ils ? 
Les conditions apparaissent aujourd'hui différentes dans leurs composantes mais comparables dans la difficulté, peut-être dans la douleur. 
- Faut-il que j'essaie de trouver du travail en Europe ou est-il préférable que je reste ici ? 
- Si tu restes ici liste les compromis que tu peux faire, définis ce que tu considères inacceptable. 
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Deux exemples. 
Disons d'abord que ces deux jeunes hommes appartiennent à des familles "chanceuses" et aisées. 
Ils sont lucides. Si l'un et l'autre considèrent avoir un devoir envers leurs parents ils n'en ont aucun envers leur pays, pas plus envers une Europe qui leur "offrit" une formation universitaire et leur accorderait une opportunité professionnelle. 
La situation des étudiants européens est-elle meilleure ? 
Il ne fait aucun doute que de nombreux jeunes vietnamiens soient doués. Le plus souvent ils se montrent excellents étudiants. À tel point que l'échec devient presque une injustice aux yeux des familles. 

 

Mais à l'évidence la proportion des surdoués n'est pas plus élevée ici qu'ailleurs. En prendre conscience est douloureux dans une société où le népotisme s'est transformé en leurre. 

DSC03233 Dimanche, 17h00.

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