Les perdants magnifiques

 

Samedi soir.

Après un bon moment passé chez nos amis et voisins les Soviets en compagnie de leur petite fille.

Les deux enfants se sont parfaitement ignorés.

  

  

Dimanche matin.

Dimanche 15h30, Ngo 530 on retourne à Times City. 

On traverse le marché de Buoi

En attendant le bus qui n'arrivera jamais.

La ville est paralysée par le retour des perdants de la coupe de foot des "- 23".

A " case study" pour les anthropologues et les sociologues.

Comment expliquer cette hystérie collective quand on a perdu ?

Le taxi prendra 1h30 pour rejoindre Times City.

Et les femmes dominent...

Peine-t-il à comprendre pourquoi on célèbre une défaite ?

Les inévitables "selfies"

Un Triomphe du nationalisme qui doit plaire au Régime.

Ou serait-ce une "spontanéité organisée"?

Non, mais rien ne se fait en ville sans encouragement officiel...,

à l'exception de Noël.

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Times City.

Désertée...!

L.T.

P.S.: Revenons en arrière: Jeudi après-midi.

Dulcinée sort de son mauvais temps. Et la voilà repartie dans une nouvelle entreprise: le nettoyage. Tout y passe. 
Je lui rappelle qu'elle sort à peine de son mauvais temps. En vain. 

Moa, moa je viens d'effacer une grosse poignée de brouillons. Des lettres à divers personnes. 
C'est un aspect positif (parmi d'autres) des nouvelles technologies. On peut ébaucher des lettres à des gens et les laisser (ces lettres) trainer dans un coin "prévu pour". 
En relisant ces textes j'ai pensé : "non". 
Ce "non" contenait deux choses:
- Pourquoi leur en dire tant, pourquoi les déranger ? Pourquoi aller plus loin ? "Elles", ces chères personnes, ne demandent rien. 
- Plus vicieux: elles (ces personnes, don) ne comprendront pas que je souhaite aller plus loin dans l'expression de divers sentiments. C'est affreux je les (ces personnes) "juge" incapables de bien recevoir ces messages (pourtant bien affectueux). 

On est là à la limite de la schizophrénie. 
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Lundi matin 29 janvier, 10h00.

Longs silences ? 
Oui, nous avons rechuté, les deux. Dulcinée, comme souvent, refuse d'économiser son énergie. Moa, moa j'espérais enfin avoir vaincu cette mauvaise bronchite (+ sinusite, otite,...) et c'est une épouvantable fatigue qui nous tombe dessus vendredi. 
Nous sortons alors "l'artillerie lourde", et c'est, surprise, Dulcinée qui en prend l'initiative, elle qui se montre des plus méfiantes envers la médecine "chimique". 
Amoxycilline, antitussif, anti-inflammatoire,...*

*   Le plus étonnant: aucun problème pour acheter tout ça en pharmacie, peu importe la quantité et les dosages. La lecture des effets collatéraux (loin d'être "secondaires") est effrayante, en particulier en ce qui concerne l'antitussif (action sur le SNC, sans effet thérapeutique, le confort en somme... surtout à l'heure de dormir).
Et tout ça pour moins de € 3.-. y compris un stock de réserve. 
La ville entière tousse, adultes et enfants. 
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Samedi:

Mais Dulcinée ne pouvait envisager un autre weekend sans son petit-fils. Si le gamin s'est montré plus sociable que la semaine précédente, il a manifesté sa mauvaise humeur lorsque son père s'arrêta un moment chez nous à Buoi.
Dulcinée s'est fâchée, plus tard, essayant de montrer sa tristesse à ce petit. 
- C'est ton papa (il sait le mot "papa" * ) et moi j'aime ton papa.
Je n'y connais rien en pédagogie mais il semble que l'enfant ait compris, compris quoi ?

*   En vietnamien on peut dire "papa". La grand-mère c'est: "bà",  moa c'est "ong" un terme générique utilisable de multiples manières: "monsieur" avec un sens respectueux, "ancien",...

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L'équipe des "- 23 " (football) jouait, en Chine, samedi la finale d'une compétition asiatique (?), contre l'Ouzbékistan. 
Le grand silence sur notre village m'indiqua que ça tournait mal pour ces jeunes vietnamiens. Nous étions loin de la liesse de jeudi après une épique victoire (en demi) face au Qatar. 
Pourtant, pourtant, hier dimanche, la ville de Hanoi s'est trouvée envahie d'une gentille populace. On voulait voir passer le convoi des perdants (de l'aéroport à la grande place devant le Mausolée). 
Et nous nous sommes trouvés pris dans ce capharnaüm ! Par chance un taxi accepta le défi: traverser cette foule agglutinée le long des rues. 
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À notre retour à Buoi je me suis (re)posé quelques questions sur cet extraordinaire enthousiasme populaire... en lisant... les premiers commentaires journalistiques sur... la victoire de Federer (tennis) en Australie, cherchant à identifier quelques "parallèles" {si je ne connais rien en pédagogie, je n'en sais pas plus en "sociologie des masses" (anthropologie) mais, mais ces signaux sont importants.}. 

Lundi 11h00: Breaking News (but not "Fake News"). Dulcinée a gagné son combat, la Suisse accorde un visa Schengen à son petit-fils ....à suivre, là elle est partie, guillerette, sur sa moto pour chercher le passeport du miteux.

Le Tet s'annonce, suivront les préparatifs du voyage !!!

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