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Au gré de la plume
29 décembre 2017

Jeudi

 

L.T.

Ce qui suit ne présente pas un grand intérêt.

Buffet_Gare_Metz

Gare_de_Metz_-_portail_de_Charlemagne 

Images piquées sur Wikipedia Gare de Metz.

118574861_o 

Sauf celle-ci qui appartient à Isabelle..... lien de son blogue sur la droite.

800px-Musée_Dobrée 

Musée Dobree à Nantes (France).

Bexar_County_Court_House_perspective 

San Antonio, Texas.USA

Gare_de_Metz_-_2014 

Gare de Metz.

Natural_History_Museum_London_Jan_2006 

Musée d'histoire naturelle, Londres, UK.

Royce_Hall,_University_of_California,_Los_Angeles_(23-09-2003) 

UCLA, Los Angeles, USA.

Basel_-_Badischer_Bahnhof1 

Gare allemande de Bâle ou Baden bahnhof.

gare-centrale-d-helsinki 

Celle d'Helsinki.

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P.S.: Isabelle (lien de son blogue sur la droite) publiait une photo de la Gare de Metz. L'architecture de cet édifice m'a troublé. Il ressemble (un peu) à la gare allemande (DB) de Bâle avec cette tour (et aussi à la gare d'Helsinki... en Finlande !). J'ai donc été fouiller l'histoire de ce bâtiment. Le style est "néo-roman rhénan", l'architecte était un Berlinois... donc cette gare fut construite par les Allemands en 1908 et elle devait permettre l'acheminement rapide des troupes militaires et de leur équipement en cas de guerre.    

 

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Jeudi matin.

Il faut rester curieux de tout, même si en apparence un morceau de ce tout ne sert à rien. Tiens, l'architecture. L'idée est venue en visitant le blogue d'Isabelle. Voilà une femme à la fois curieuse et discrète. 
La gare de Metz. 
Ma première visite en cette ville remonte à 1967 ! Je faisais un tour * en auto-stop (je n'ai donc pas bien vu cette gare). Quarante ans tard je me suis intéressé à cette ville lorsque je réunissais de la documentation pour mon "Momoh...". Le mode de fonctionnement des Corporations de cette ville était très "moderne" au Moyen-Âge, mode comparable en bien des points à celui des villes hanséatiques du Nord (du Saint Empire). D'Innsbruck l'empereur ne pouvait pas contrôler grand'chose. 

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L'architecture ! Et voilà = je n'y connais rien. Ce qui ne m'empêche pas de réfléchir. Un architecte travaille sur commande ou sur un appel de projet. Ce qu'il construit est (au moins de l'extérieur) visible à chacun.
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Ce qui est visible à chacun.
Parfois on expose des sculptures en ville, le cinéma ? oui, avec le piratage sur la Toile on peut presque tout voir (comme "Blow up" d'Antonioni, 1966).
Ce n'est pas le cas de la peinture et de l'écriture, l'entrée des musées est souvent payante, comme le sont les livres récemment publiés. 
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L'architecte doit accepter certaines contraintes, ce qu'il construira devra servir... de gare, de musée, d'habitation, de transport,...
Son travail ressemble à celui des "artistes" du Moyen-Âge. 
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* Parti de Suisse, juillet 1967, en direction de Dijon, Metz, Paris, Normandie, la Belgique, Bruges, Bruxelles, Cologne,...où j'avais vu le film d'Antonioni "Blow up" avec l'acteur David Hemmings qu'on retrouvera dans " The Charge of the Light Brigade" de Tony Richardson et "Gladiator" de Ridley Scott. 
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On l'aura compris, ce qui m'intéresse c'est la relation qui existe (ou pas) entre le réalisateur d'une œuvre (je n'aime pas le mot "créateur", ce qui est normal pour un chrétien) et le public. D'Ormesson, excellent écrivain, aimait s'entendre-écrire, il écrivait pour être publier, je veux dire qu'en écrivant il imaginait déjà l'admiration béate de ses lecteurs. 

Que pensait Picasso en construisant son "Guernica"? Attention, cette toile gigantesque (Prado, Madrid *) est plus qu'un cri d'horreur. 
Et le cri de Munch ? Pour lui, pour se libérer d'une angoisse ou pour réveiller "les autres"? 
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D'autres peintres, par exemple au XIXeme, "préparaient" quelques toiles pour le Salon (ou pour le Salon des refusés !). 
V.Hugo écrivit son "Hernani" par provocation, pour et contre "des autres". 
Les sculpteurs (de notre temps *, don) ? Camille Claudel réalisa des œuvres "pour elle", les autres ? Des fumistes ou des artisans.
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Soljenitsyne !  
Un photographe peut-il (se) réaliser sans les autres ?
Saint-Laurent fut-il un artiste ? 
* Mon temps s'arrête au XXeme siècle.  Tiens, qui a noté mon jeu de mot-photo à propos du tendon d'Achille ?
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Doit-on forcément "s'exposer", le travail d'un artiste doit-il être (re)connu ? Knut Hamsun écrivit-il "La Faim" pour témoigner ou par nécessité intérieure ? Que penser du "Diable au corps" de Radiguet ou de "La Désobéissance" d'A.Moravia, de "L'Ile d'Arturo" d'Elsa Morante ? 
Questions simples: peut-on écrire en oubliant les autres ? Peut-on être un "artiste" sans les autres ? Peut-on vivre sans les autres. Et si la réponse est non, quels sont nos devoirs envers eux ?

... Aventurons-nous sur un chemin caillouteux.

 

Je me posais la question de savoir si une personne qui réalise une œuvre peut le faire en se soustrayant aux autres ou en soustrayant les autres. 
Je pense à un bonhomme qui passa un gros bout de sa vie à décorer un Palais idéal (facteur Cheval). Et le triestin Roberto Bazlen, "lo scrittore che non scrive". Un auteur de romans policiers se fait-il du souci pour ses lecteurs devant son clavier ? 
On peut imaginer deux mondes: celui des "artistes" (expression générique peu satisfaisante) et les "autres" ... les regardeurs
               Cailloux.....
       Autrement dit: des producteurs et des consommateurs. Vilains mots ?
                     Cailloux.
Pourtant quand on parle de production industrielle personne ne trouve ces deux mots méprisables. 
Directeurs et employés ? 
Patrons et ouvriers ? 
Décideurs et exécutants ? 
Artistes, directeurs, patrons et décideurs sont les guides.
Regardeurs, employés, ouvriers et exécutants sont qui, quoi ? 
Capitalisme et prolétariat.
Libéralisme et socialisme.
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Tout le grand reste entre ses deux pôles, ou satellite de ces deux extrêmes, appartient au folklore de l'histoire, bien que cette contribution (celle de ce "reste") ne soit pas négligeable.
Si je fustige souvent le libéralisme je considère son rôle comme indispensable. Le socialisme c'est pareil. Faut-il alors qu'ils s'entendent sur quelques points essentiels, ou qu'ils se partagent les pouvoirs exécutifs (Allemagne ?), je n'en sais rien.
"Il est temps...." * que les libéraux acceptent l'idée que "progrès et sécurité sociale" sont autre chose que l'opium qu'on donne au peuple pour qu'il somnole béatement. Et que ce partage (ou redistribution) n'est pas charité (charitable) mais justice (juste).
Et les socialistes doivent reconnaître que les théories héritées de Darwin sur le mérite peuvent permettre une vie économique durable. Si comme l'écrivit Eugène Forcade "le socialisme est une utopie", les libéraux ne peuvent se prétendre les défenseurs de l'égalité (des droits de l'homme), le mérite établissant de fait une échelle des valeurs entre les uns bons et les autres moins bons. Darwin et ses partisans ont officialisé la discrimination en définissant le mérite. 
*   Ce "il est temps" sonne comme le discours de Mussolini au balcon de la mairie de Trieste en août 1938 quand il proclama les lois racistes. 
Cailloux....
Il faudra bien que j'arrête de raconter des âneries, en particulier sur le futur du Vietnam, je rêve de silence.
Touroutoutout ce qui précède je l'extrapole ici, au Vietnam, la réalisation artistique, la condition des regardeurs-consommateurs, le réveil de leur conscience civique, la responsabilité des entrepreneurs et décideurs de ce pays, la moralisation de leurs pensées et actions. 
Les autres ! 
- Que c'est beau, O Mon Papy ! 
- Et vrai, ma Belle. Et tout simplement en partant d'une gare.
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