Le ngo "par derrière", la fillette cadenasse le portail de sa maison.
Le cyclo hanoien est plus rustique que celui de Saigon.
Bus 55A.
Le responsable du parking.
On ramène le petit chez sa maman à Times City
Thuy Khue.
L.T.
P.S.: Ça commence samedi autour de 10h30. Nous quittons la maison avec le petit et ses affaires. J'en déduis qu'il ne dormira pas chez nous ce soir... bien qu'il me semblait avoir compris que nous le rendrions à sa mère dimanche. Juste pour donner une idée de mon état d'esprit et une autre (idée) de la manière dont les Vietnamiens improvisent en permanence... Dulcinée comprise !
Nous passons par derrière le ngo 530. On voit une fillette collée contre le portail de sa maison. Simple elle cadenasse l'entrée, le cadenas étant toujours à l'intérieur, on enfile ses main par deux trous créés dans ce but sur chaque portail.
Plus loin on aperçoit un cyclo. Aujourd'hui on en voit moins, sauf au centre ville pour amuser les touristes. Jeter un œil sur les pédales. Celui-ci sert au transport des matériaux de construction.
Dulcinée et son petit-fils sur le Ngo "par derrière", nous marchons en direction de la rue Lac Long Quan.
Nous voilà dans le bus. Comme je l'écrivais: toutes nos connaissances s'étonnent que nous prenions le bus.
Nous descendons presque au bout de Lac Long Quan. On y a installé (il y a quelques années) un parc d'attractions "à la hanoienne". Le populo ne s'y intéresse pas beaucoup, il lui préfère le restaurant voisin, un gigantesque machin très kitch qui propose un buffet incroyable.
Je ne comprends rien à rien. Tout d'un coup je réalise que Dulcinée a invité les beaux-parents (+ famille) de son fils en retour de leur récente invitation en campagne. Bonjour, bonjour,...
Plus tard le fiston arrive accompagnée de son épouse, de la fille de celle-ci (d'un premier mariage) et de ses deux demi-sœurs (filles nées du remariage de son père... ex de Dulcinée).
Faut suivre ! On apercoit cette famille sur quelques photos mais je ne dis pas qui est qui...
Atmosphère de Noël !
Chacun se fait photographier près du sapin.
On peut encore se faire une idée de la mode vestimentaire des Hanoiennes.
... Dimanche matin.
En accompagnant Dulcinée à Hanoi je savais que bien plus d'une fois je tomberais dans un de ces/ses pièges si typiquement vietnamiens. Les gens de ce pays, enfin ceux de sa génération * , ont appris que la "ligne droite" * * n'est pas le chemin le plus court.
J'avais clairement (brutalement) rejeté le projet d'invitation de la belle-famille (du fils de Dulcinée) considérant que, si ça devait se faire (officialiser leur mariage), son ex (père du gamin) devait financer ce repas.
On s'y prit donc autrement:
- Nous fûmes d'abord conviés en campagne chez cette sympathique belle-famille (poste du 2 décembre).
- Hier, en retour, Dulcinée recevait cette même belle-famille dans ce restaurant près du Grand Lac. Seules deux filles de son ex-mari représentaient le côté paternel du gamin (en simple: ses deux demi-sœurs * * *). Soyons clairs ! Mon point de vue n'a pas compté. On a saisi une (triste) circonstance: le père de l'ex de Dulcinée (que nous avions visité à l'hôpital, poste du 3 décembre) est rentré chez lui mais il va mal, sa chimiothérapie l'épuise. Ses enfants (l'ex, tantine maudite et un troisième) l'entourent comme il se doit.
Ainsi donc Dulcinée a atteint son but sans que je puisse protester. En plus elle imposait la présence de son petit-fils, montrant à la belle-famille campagnarde (de son fils) qu'il "comptait" autant que les autres enfants.
Tout ça est très vietnamien.
* Je fais régulièrement une distinction (différenciation ?) entre trois générations:
- Celle des anciens, nés dans les années 20/30, en voie de raréfaction. D'une manière ou d'une autre ils (femmes et hommes) ont été impliqués dans la longue lutte pour l'indépendance et la réunification du Vietnam (1945 à 1975). Ils et elles ont aussi "joué" (?) un rôle dans la période pure et dure (1975 - 1991).
- Celle de Dulcinée - la Porte ouverte (Open door policy) - a profité de l'arrivée des compagnies étrangères. C'était l'époque des "expatriés humanistes" (même ceux travaillant pour des Multinationales). On apprenait à se connaître d'un côté comme de l'autre.
- Celle du fils de Dulcinée. La recréation est terminée. Capitaliste sauvage et dur avec en plus l'arrivée des nouvelles technologies (que cette génération manipule avec une extraordinaire habileté mais sans stratégie bien ordonnée).
- La génération pointante, un mystère, que deviendra le petit-fils de Dulcinée dans cette jungle ?
* * La ligne droite ? Droite géométriquement, d'abord selon notre logique occidentale, droite, ensuite, dans le sens de "droiture" (honnêteté, éthique, respect des autres). Ici ce mélange l'histoire qui obligea les Anciens à zigzaguer pour tromper l'adversaire et parfois l'allié et certainement un héritage culturel (commun à l'Asie "jaune"). On peut caricaturer cet héritage culturel en évoquant le "rire jaune", cocktail de fierté et de précaution envers ce qui est inconnu.
* * * Il n'y a que depuis peu de temps que ces deux fillettes ont appris que le fils de Dulcinée était leur (demi) frère bien qu'elles le vissent souvent. Elles le considéraient tel un "oncle". Elles se sont ensuite découvertes "tantes" de ce petit Nguyen ! Et hier elles faisaient connaissances avec la belle-famille de leur (demi) grand frère, dont ... la fille de son épouse. Hein !