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Au gré de la plume
28 avril 2017

Il neige !

Bon ça c'est ce que je n'ai pas pu poster hier....

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Premier jour du Quatrième Mois soli-lunaire.

Il pleut, il fait froid. Hier soir Dulcinée avait préparé quelques mets vietnamiens pour recevoir nos amis. Habituellement, pour nous deux, elle cuit un repas "européen" à midi, un autre vietnamien en soirée. Avec le temps, je l'écrivais hier, elle prend des raccourcis, simplifiant son "travail". 

Parfois cependant elle sent le besoin de revenir à une orthodoxie culinaire vietnamienne, pour le plaisir (et la mémoire) des papilles, pour retrouver la préparation à l'ancienne, celle que lui enseigna sa mère *. Autrement dit il ne s'agit pas uniquement d'une "nostalgie des saveurs" mais (de celle de) son enfance. 

Quand vous entrez dans un restaurant vietnamien (de préférence... au Vietnam), menu choisi, vous n'attendez pas longtemps avant que défilent les plats et qu'ils envahissent votre table (quand on n'y connaît pas grand'chose on peut commander un plat après l'autre, les serveurs ne s'en offusqueront pas). 

Hier matin nous dûmes sortir pour acheter quelques ingrédients manquants. Après un lunch plutôt léger, vaisselle faite (par moi!), Dulcinée se mît à l'œuvre, écartant les coudes et me chassant du coin cuisine. Depuis notre arrivée en Europe elle craint toujours que ses mets manquent des "saveurs de là-bas". Aussi peut-elle se montrer irritable.... et irritée si je traine dans son périmètre d'action. 

Malgré tout, de temps à autre elle fait une pause et je comprends que mon tour est venu de désengorger son plan de travail en effectuant une "vaisselle intermédiaire". 

Moa, moa, je contribue comme je peux avant de repartir en exil sur le balcon. 

* Il faut savoir que sa mère eut, selon les périodes, à nourrir quotidiennement 5 à 8 personnes de sa famille. En des années durant lesquelles les légumes, la viande, les épices étaient rares et chers (même le riz). Ce sont donc des recettes "populaires" et non pas celles de la gastronomie de l'Annam (pays où résidaient les Empereurs après qu'ils eussent abandonné Hanoi, Hanoi trop vulnérable). Mieux: cette mère dût s'arranger durant plusieurs années de ce qu'on trouvait sur les marchés de Bucarest à l'époque du Génie des Carpates (Nicolae Ceaușescu). Le père y était en mission et la famille logeait dans l'enceinte de la représentation diplomatique. Il arrivait souvent que des compatriotes affamés s'invitent à leur table, ce que me rapporta plus d'une fois le vice-ministre vietnamien de la Santé lors de visites en ses bureaux (je ne me vante pas de rencontrer des ministres, non mais c'est juste pour dire que bien de nos dossiers furent "décoincés" en souvenir du bon vieux temps. Ce professeur avait en effet étudié en Roumanie. Ah, comment se résolvent parfois certains problèmes !). 

Il fait froid et il pleut. 

 

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Franchement paresseux je me suis perdu dans l'histoire des Alamans tout simplement parce que dans une semaine notre fratrie se réunira dans à un coin de Suisse dont je ne connais rien. Therefore je me suis promené sur la Toile abandonnant l'itinéraire à certains mots-clefs, comme "suda", "champs décumates", "royaume alaman", "Odoacer",... . Demain j'aurai oublié tout ça, peu importe. 

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Jeudi matin....

Et je continue aujourd'hui mes "recherches" en remontant jusqu'à la préhistoire.Dehors il neige et je ne résiste pas longtemps dans ma boite à penser. 

 

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DSC01355 La Syrie !

En rentrant du pain, mon crochet par l'église du village.

 

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           Pour faire court et puisque je me perds chaque jour, dans l'histoire de l'écriture d'une nouvelle, dans des analyses fumeuses de ce qui est bien, moins bien ou mal, dans des lectures (guidées par l'émotion du moment), parfois dans des énervements politiques, souvent dans des colères mystiques, alors disons un peu à la Camus que tout est absurde mais que ce constat de nous libère d'aucunes obligations, premièrement envers nos frères humains (aussi cons soient-ils). 

C'est pourquoi ma conviction reste entière: le peu que je fais est pour le moins aussi important que ce qu'accomplit n'importe qui d'autre (toi, vous, il, elle) sur cette planète à l'exception des gens qui sacrifient leur vie - je dis bien "sacrifient" - pour soulager des souffrances sans rien attendre en retour (je précise ce point car on pourrait croire que j'inclus les médecins, les dentistes, les psy et les religieux dans la catégorie des soulageurs de souffrances). 

Bis repetita: je fais des choses aussi importantes que n'importe qui ! 

- Ça te fait du bien, O Mon Papy ? 

Précisons que parmi nos obligations on trouve : la compassion, le témoignage contre l'injustice, l'utilisation de son droit de vote, le respect de l'environnement, le devoir d'espérer, la tolérance, la civilité (et un certain savoir-vivre s'apparentant à la courtoisie héritée du Moyen-Âge), le respect des lois (comme celle interdisant l'usage du téléphone au volant d'un véhicule), l'entretien de son corps (santé et hygiène) et manger sans consulter sa tablette.

      Voilà pourquoi je me perds sans scrupule/culpabilité, mais avec enthousiasme, dans des recherches superficielles à propos de n'importe quoi, aujourd'hui par exemple: l'histoire de la Suisse. Nos concitoyens disent, croient la connaître: mon cul ! 

Quand je lis dans la presse d'a côté: "votation présidentielle historique" c'est bien qu'on se réfère à l'Histoire (de France, donc d'Europe, quia res prius). Mais qui connaît en France l'histoire de la France, donc de l'Europe, quia res prius

En Chuiche ch'est pas mieux, mon n'veu. 

Therefore je retourne à mes pages d'histoire suisse....

Tenez: on raconte qu'une partie du territoire actuelle de la Suisse fut occupé par des gens venus de Germanie, on parle de 4 "pagi" principaux quelques centaines d'années avant Jésus. 

Un "pagus" ? Pays, paysan....païen aussi.

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« Les Romains passant sous le joug » de Charles Gleyre, 1858. Triomphe des Helvètes sur les Romains à la bataille d'Agen. À gauche, armé de l'épée, Divico.

L.T.

 

 

 

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