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Au gré de la plume
24 octobre 2016

Dimanche, - 7

 

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Un brin tristounette Zazie, ces jours. Des choses dans sa tête, ça arrive même aux chiens.

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Home,  sweet home....

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Dimanche après-midi, sous la pluie.

- Mon Papy est bourré. Il a volé en chemin deux pleins sacs de copeaux pour protéger les rosiers de Dulcinée. Les sacs ? Des cornets ramasse-crotte-de-chien, le noir c'est Treyvaux, le rouge c'est un de Montreux. Mon Papy collectionne les sacs ramasse-crotte de chien ! Zazie est bonne fille, elle conduit le Vieux Papy bourré, il suit en ramassant ses copeaux. 

Il peine en marchant sous la pluie, mais il avance. Zazie se retourne pour s'assurer qu'il n'est pas trop en retard. Il tient ses deux cornets à la con dans ses bras et trouve encore moyen de se ...  bourrer une pipe. 

- Mon Papy ! 

En chemin il se raconte un tas d'histoires qu'il oubliera avant de rentrer à "la maison". Quelle importance ! 

16h30: Voilà, "D." , l'autre maître de Zazie, frappe à la porte. Elle passera quelques jours avec lui. Cette chienne s'arrange bien de ses migrations, de sa grande famille décomposée. Vrai qu'elle vit en campagne dans des environnements à désespérer un chien hanoien. La nature, elle ne connaît que ça. 

- Daddy, Zazouille la Fripouile, c'est ma cousine, hein ?

- Oui ma Juju, tu sais on vit parfois par procuration, "l'amour des autres". (J.Cayrol, un grand roman)..

L.T.

P.S.1.: Messe à la télé ch'matin pour ne pas laisser Zazie toute seule. Le culte devait être transmis de la chapelle d'une prison pour femmes de la région de Rennes (Les murs de la prison des femmes ont 150 ans - Ouest-France, clic). Les autorités ont annulé leur autorisation pour raison de sécurité. 

La messe à la télé, ça vaut-i ? 

Mon imagination fait le reste, traverse les frontières. J'ignore quelles sont les motivations des femmes emprisonnées qui assistent à la messe (un culte non télévisé se tient à la chapelle de la prison en même temps que celui de l'Eglise Sainte Jeanne d'Arc de Rennes). Mais ... l'imagination me permet de partager un brin de solidarité avec ces dames enfermées. Peu importent les crimes commis, peu importe qu'elles participent à cette messe juste pour se distraire. 

La cérémonie achevée, on nous présente un entretien avec un ancien détenu. Un homme cultivé, intelligent apparemment. Il raconte "son temps" d'enfermement. Ses rencontres avec les CIP (conseiller d'insertion et de probation - conseillère pénitentiaire d'insertion et de probation - Onisep, cloc). Souvent, dit-il, des jeunes femmes sorties de leur formation, un brin naïves mais pleines d'espoir. Il raconte comment cette fraîcheur est réconfortante, bien plus que les rencontres avec des conseilers aguerris.

- P'is elles z'ont de jolis p'tits culs, mon Papy....

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(Chapelle de la prison, Noël dernier). 

Les non-croyants visitent-ils les prisons ? 

P.S.2.: Ce matin je lisais un article à propos de la parution d'une nouvelle biographie de Jack London. Jack London Society | The Life and Work of Jack London, clic.

Encore un personnage déconcertant. Quelquefois je me demande jusqu'où peuvent aller les revisites de la vie de certains auteurs et quelles en sont les motivations. Corriger quelques "idées" ou des clichés ? L'homme ne s'est pas suicidé, il se bourrait de morphine,... Certains de ses écrits sont des plagiats ? 

En Suisse on aime revisiter nos "légendes historiques" pour dire que ceci ou cela est tout faux.

Le vie de Zola revue et corrigée, celle de Cendrars, Hemingway,... je comprends que des chercheurs remuent la poussière, brandissent de nouveaux documents, pondent des thèses à l'envers. Et puis ? 

On accorde une grande importance à la "vérité" avec parfois l'intention (l'obsession) de démembrer un mythe. Est-on certain que l'intention ne précède pas le travail de recherche ? En excuse on soulignera l'objectivité reconnue, et la haute qualification du ou des réformateurs. Pourquoi ? Pour vendre un livre de plus. 

P.S.3.: Ce matin en promenade je rencontre une dame, propriétaire d'une misérable chienne au bout de sa vie.

- Elle mange encore bien ?  (syntaxe helvétique !). 

- Oh, oui. 

Et nous voilà partis dans la gastronomie, pas seulement celle de la gamelle de nos gentils compagnons. Le boudin, une quiche aux cotes de bettes. La dame m'explique ses recettes. La cote de bette est souvent méprisée. Et pourtant. Je salive en l'écoutant. Elle ajoute à sa quiche un émietté de truite fumée ! Quiche que sa vieille chienne (adoptée sur le tard), presque foutue, semble apprécier ! Cette chienne est une brave, elle marche doucement. On sent que son train-arrière est douloureux. La dame l'aidera à grimper dans la voiture. 

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Il existe deux sortes de cotes de bette une blanche et une verte.

Arrivant au parking à côté de chez nous je papote avec la maîtresse de Cooper, un superbe Golden retriever (cette maîtresse habite l'immeuble d'à côté, un studio comme nous, elle parle avec un ceveu sur la langue, c'est cexy). Tout  et n'importe quel sujet. "ils"(?) vont construire un nouvel immeuble entre deux. Notre place de parking va disparaître. Une compagnie est venue poser des jalons comme la loi l'oblige. Inquiétante perspective (au sens géométrique du terme comme le voyaient A.Durer et Piero Della Francesca). J'entends déjà l'inquiétude de Dulcinée. C'est ainsi, tout bouge, espérer vieillir paisiblement est une illusion. C'est pourquoi je vote socialiste. Qui d'autre défendrait les vieux ? Les PDC (le parti chrétien), la Vilaine Droite, les Libéraux ?

Les Chrétiens (PDC) ne bougeront que trop tard quand la situation deviendra amorale.

La Vilaine Droite (UDC) se moque des Vieux. 

Les Libéraux (PLR) restent des adeptes de la théorie de Darwin, les meilleurs survivent... les autres peuvent crever.

Les écolos, les Verts ? Eux se battent contre l'arnaque des défenseurs du nucléaire. Alors les Vieux ? 

Votez "Rouge, Rose"! Si vous ne voulez pas vous retrouver avec une banane bio dans le cul. Les autres vous font des leçons d'économie (prévoyons le futur) et de morale (les assistés sont une plaie). 

Je suis heureux, vraiment heureux, que mes proches et amis/amies chrétiens et libéraux aient une bonne table, du bon vin (sans oublier le whisky/scotch de derrière les fagots), ma tendresse et mon amitié survivraient  sans nul doute sans ces douceurs qui rendent la (fin de) vie si douce. Mais je les aime ces gens bien qu'ils votent tout wrong. Merde. 

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Pour Zazie, du riz, de la bonne sauce sans sel et un steak... trois portions.

Pour moi: pdt en petits carrés, tomates et le deuxième steak.

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Troisième service. 

P.S.4.: en cette dernière semaine de célibat je tente un bilan.

- Le stock de nourriture restant est encore important. J'ai bien mangé ces 9 semaines. Sans grossir.

- Dulcinée me manque. Je sais que c'est la même emmerdeuse que je retrouverai. 

- Je n'ai pas fait tout ce que je voulais complir en son absence. Mes cousines (Tessin, Bienne), mon vieil et bon ami qui vit dans le Haut-Jura...aux oubliettes. Suzon à Lyon, les si chères "sœurs" (Sud-Ouest de la France  Île de France), la maman d'une amie, ... Comme chantait Barbara... "Le temps ne se rattrape pas....". Barbara - Dis quand reviendras-tu - YouTube, cloc! 

- Les chiennes m'ont sauvé la vie, merci Gossip, merci Zazie. 

- Plutôt satisfait de mes misérables bricolages. 

- J'ai froid et j'ai eu très froid. Et ce que je vois de ce qui nous attend (construction d'un nouvel immeuble à côté du notre) m'inquiète.

Et il y a T + C... tenons encore un peu. 

Mais c'est ainsi. 

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