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Au gré de la plume
29 septembre 2016

Mercredi, Zazie revient, - 32

 

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Tout petit steak hachée, hein Zazie ? 

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L.T.

P.S.1.: " Ça va (pas) le faire ".... Je me suis demandé quelle était l'origine de cette laide expression (that will do it) souvent utilisée, lit-on, par les spécialistes de l'informatique. Je ne l'utilise(rai) jamais. 

"le" ?  

Ça va le faire, ça le fait

(MISE À JOUR : 28 JANVIER 2015)

Par Giorgione 

" Voici une expression très souvent entendue, très souvent employée. La première fois que vous l’avez entendue, elle vous a surpris et puis, l’ayant apprivoisée, vous l’avez employée vous-même.

Ce soir, pour sortir, elle étrenne son nouvel ensemble ; se tournant vers vous, elle demande : «Alors ? — Ça va le faire / ça le fait», répondez-vous. Elle peut sortir, pleine d’assurance. Ou bien : Je ne suis pas en avance aujourd’hui et, comble de malchance, il y a la queue au guichet. Je calcule ma durée d’attente : trop longue. «Ça va pas le faire», dis-je ; aucun doute, je serai en retard.

Cette expression, relativement récente, très «jeune», si on la regarde d’un peu plus près, est très problématique. Et d’abord qu’est-ce que ce le ? Appelé pronom de rappel, le censément désigne, reprend quelque chose ou quelqu’un de précédemment évoqué ; ou alors appelé pronom d’anticipation, il annonce quelqu’un ou quelque chose que la suite fera pleinement connaître. Dans chacun des deux exemples, il n’annonce rien. Reprend-il alors quelque chose ? En apparence, non, sauf si l’on considère qu’il y a ellipse d’une question : «Vais-je faire mon petit effet ?», pour la jeune élégante, «Serai-je à l’heure ?», pour l’homme des villes pressé et stressé. Le, c’est la situation où se trouve l’énonciateur, quelle qu’elle soit.

L’emploi du verbe faire, lui aussi, est assez surprenant. Sans doute le verbe en lui-même a-t-il des significations multiples comme en témoigne la longueur de la rubrique qui lui est consacrée dans un dictionnaire. En gros, disons que c’est son complément d’objet direct qui permet de le cerner : Je fais mes devoirs = je travaille ; Michel-Ange a fait cette statue = il l’a créée ; le chien fait ses besoins (là pas besoin de traduire, je crois). Or, dans l’expression qui nous intéresse, le complément d’objet direct, c’est le, donc la situation, quelle qu’elle soit, et faire, bien loin de créer, produire, agir, etc. est pris à ce qu’on pourrait appeler son degré zéro, presque plus verbe d’action, presque déjà verbe d’état : la situation sera / ne sera pas, il y aura / il n’y aura pas telle situation.

On comprend mieux pourquoi, peut-être, l’expression prolifère. Elle est si souple, si plastique parce que, ne voulant rien dire en elle-même, elle peut tout dire et s’adapter à tout. C’est à proprement parler la langue elle-même. La langue, ça le fait…"

P.S.2.: Rude journée. Bricolage, promenade avec Zazie,... Coup de fatigue. 

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