Insomnie

 

10h15.

 

Mercredi matin.

 

Mercredi matin, 12 degrés... 

Mais, mais le soleil fait de son mieux pour percer tout ça. 

L.T.

P.S.: Le Retour de l'Insomnie (The Mummy Returns - Wikipedia, the free encyclopedia )? De son côté Dulcinée soigne ce qui (selon elle) serait une gastrite, elle s'est faite de la "bile" avec son histoire de permis de conduire. Tout ce que je déteste dans le vieillissement. Ne nous laissons pas abattre, on est d'accord. Je répète souvent qu'il est inutile de se presser pour résoudre un problème, le prochain fait la queue, il a pris son numéro à la machine, chacun mon tour. 

Ah, que mes âneries et divagations ont du bon ! Comme ces promenades en forêt avec une chienne ou l'autre ! Lire est encore une (autre) excellente thérapie. Comme les interminables corrections de mon "Trieste" (doivent-elles se terminer ?). Il arrive que je m'endorme sur ma chaise, installé sur mon balcon. N'est-ce pas un signe ! 

Hier je fouillais quelques sites ou l'on vous explique "comment écrire". Évidemment on peut se révolter et prétendre qu'après tou on écrit comme on veut, ce qu'on veut. Ces sites ne sont pas mal construits, ils s'adressent souvent aux journalistes en mélangeant l'écrit et le parler.

L'homme des médias sait dès le départ qu'il compose pour les autres. Je ne suis pas encore convaincu qu'il en soit de même pour un écrivain (aussi médiocre soit-il).  L'homme qui écrit ressemble à un de ces couples de palmipèdes qui construit son nid, ils traficotent en récoltant brindilles et autres matériaux, ils besognent en obéissant à quelque chose d'instinctif, quelque chose qui contient beaucoup dont de l'amour, peu importe la forme de cet amour, sauvage, éphémère,.. La nidification n'est pas une affaire publique, comme la gestation de celui, celle qui écrit. C'est plus tard que les œufs éclosent. Est-ce que ça se dit:"les œufs éclosent"?

- Mon b'ave Papy, personne ne t'a attendu pour faire ces constats.

- Chais ma Juju, ma naïveté (candeur = blanc) me convient, et elle ne garantit pas l'innocence. Je doute de la capacité d'observation (donc de lecture) des "gens". On vit en surface, on gratte peu, ou alors l'écran de sa tablette, l'alphabet de son téléphone. Qu'en était-il "avant" (avant quoi ?)? Nous étions moins distraits. Regardait-on mieux nos alentours ? Mon Vieux Frère précise parfois que dans l'écriture il faut considérer la pénibilité imposée au(x) lecteur(s). Fautes (toutes les sortes), répétition, prétention,... fatiguent, découragent.

Cette nuit je pensais à la Justice et à ce qu'est le Droit. Des règles de vie en communauté(s). Leur expression verbale doit donc être aussi claire que possible pour être comprises - ces lois - et respectées. Le législateur, c.à d. les gens que nous envoyons en Chambres, les modifient (modus vivendi) au fil du temps. 

Mais n'est-ce "que" cela ? Mon beau-frère (la famille a du bon, hein) dit qu'il n'y a pas de "sciences exactes". Ce qui ne signifie pas qu'on construise des choses sans éléments solides. L'autre jour, dans une réflexion comparable, je m'inquiétais de la sécurité de nos ascenseurs, de la solidité du pont de la Poya,... 

Le peu qu'il m'a dit sur les statistiques a changé ma vie! Il en fait un usage mathématique, moi.... 

Bref, comme les sciences, le langage évolue. Ne devrait-il pas en être de même des vérités philosophiques ? Ou des "vérités"? Pensons à la "théorie de l'évolution", plus loin à Copernic ou Galilée, exemples choisis de manière caricaturale et sans mauvaises intentions anti-religieuses... Quoi de plus sain, saint, pour un chrétien, un juif, un bouddhiste et un athée que de s'interroger sur ces choses ? On notera que j'ai exclu mes frères musulmans.

- O mon Candide Papy ! 

- Oui, je sais. Mais qui s'interroge "vraiment" et à quelle fréquence ? Et qui veut changer ses habitudes, ses lunettes en conséquence, de la même manière que nous le faisons pour nos habitudes de payements, nos échanges de messages, notre conduite sur la route. On ne fume plus au restaurant, les chiens n'entrent plus aux magasins. ?

La modification des lois, ce qui me gardait éveillé cette nuit, n'est-elle pas une sorte de quête de la "Vérité"? Cette quête de la Justice (et sa défense) est-elle différente de la "recherche" des scientifiques ? Chacun sait bien qu'en répondant "oui" il se retrouvera engagé bien au-delà d'un "modus vivendi". Ainsi la Justice n'est pas une affaire de balance entre un Bien et un Mal dans un moment, d'une civilisation ou d'une autre. La Justice ne serait pas conviviale  ou morale mais "juste", vraie, allant vers le vrai, suivant le même chemin que la science ou les sciences. 

- B'en mon Papy !

- Eh, oui. C'est l'aspect intéressant, la démocratie (qui vit sur l'arbitrage) cède sa place à une dictature éclairée, éclairante. Comment en suis-je arrivé là ? Putains de Grecs. Quant aux religions, au besoin de mystère, elles et il trouvent une place décorative dans nos cœurs, une invitation à la patience généreuse et tolérante. Et le Ciel de son sommet, sans ombres, attend que nous poursuivions, enfin... la minorité qui cherche, notre quête. Médecine, physique, chimie, philosophie, mathématiques, poésie (sous toutes ses formes),... bataillant en chemin. 

- Et la politique ? 

- Simple querelle des Anciens et des Modernes. 

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