Je voyage en solitaire 5 mai 2013
Devant l'entrée ce dimanche matin, la fleur pas belle mais qui sent b'en bon.
Hier soir, peu avant le départ de Dulcinée à l'aéroport, le voisin de droite, fils de la professeure d'anglais, est venu frapper à notre porte. Il souhaitait me donner deux photos prises lors du "baptême" de son deuxième fils. J'avais en effet participé à cette cérémonie (célébrée ordinairement un mois après la naissance).
Les bébés ? Pourtant ce qui me surprend sur ces photos c'est de voir mon visage s'amincir, mes yeux s'enfoncer,...
Passons et trépassons !
Un peu plus tard j'ai accompagné ma voyageuse au bout de notre ruelle. Le chauffeur de la compagnie l'attendait. Elle m'appellera un peu plus tard pour m'assurer que "tout va bien".
Mais tout ne va pas si bien. J'ai senti que cette ultime mission lui pesait. Evidemment, 24 heures... assise ici ou là, 4 avions. Pourtant c'est plus que ces désagréments. Elle a déjà tourné la page.
Depuis le matin, Juju sentait quelque chose d'anormal. Quand j'ai descendu la valise la bête s'imaginait déjà part de l'expédition et pointait sa truffe vers le tiroir où est réduite sa laisse. Ensuite elle s'est installée au sommet des escaliers pour attendre le retour de Mamcook.
Gerard Manset - Il voyage en solitaire.avi - YouTube
Dimanche 5 avril, 09h30, un peu de soleil, 24°.
Je vais à la messe, prier pour Dulcinée. Elle n'est pas chrétienne mais
elle croit que j'y crois, l'essentiel.
La marchande de glace.
En arrivant au carrefour.
La "montée" de Buoi, coté descente.
Presque au sommet.
Au début de la rue des plantes.
La rue des plantes, en attendant mon bus.
Comme d'habitude je descends près du jardin botanique.
Rue Phan Dinh Phung.
La messe.
Après la messe.
Le petit lac Truc Bach.
La rue de la jeunesse entre le lac de l'Ouest et le lac Truc Bach.
Devant la pagode Quan Thanh.
Rejoignant mon arrêt de bus.
3:27 Robert Charlebois - Je reviendrai à Montréal - YouTube
Rue Quan Thanh.
Me voilà rendu !
Robert Charlebois Louise Forestier - Lindberg.flv - YouTube
L.T.
Bon dimanche.
P.S.1: Profitant d'une absence de "programme" je reviens sur une photo montrée il y a quelques jours déjà. Le casque, la blouse devant protéger du soleil, je ne les vois plus, Isabelle. Normal ricaneront certains !
A) D'abord ces distributeurs d'argent. On en trouve partout et comme partout (dans le monde) il est préférable de n'utiliser que ceux d'une banque sérieuse, par exemple ceux de la VCB (Vietcombank). Surtout pas ceux de la MB (Military Bank) ou de Bac a Bank.
Un soldat monte la garde devant la Military Bank.
Il y a vingt ans, rares étaient les individus titulaires d'un compte en banque. On vivait en "liquide" (cash). Un compte en banque était suspect tout comme les banques (étatiques) et elles le sont encore plus aujourd'hui... pourtant... Les "petits" ont des cartes de débit, les riches des cartes de crédits (surtout VISA).
B) Les souliers de cette jeune dame sont "made in Vietnam". Le pays est un grand sous-traitant (sous le cruel joug taïwanais) pour de nombreuses marques souvent très connues (italiennes comprises) en Occident. Et ces marques laissent aveuglement couler une partie de leur production, en fausse douce, une sorte de marketing. Alors, difficile de reconnaître le bon grain de l'ivresse de la contrefaçon.
C) Les femmes vietnamiennes ont su profiter des "acquis" des guerres et du communisme. Le communisme on en dit bien du mal, particulièrement les économistes. Pourtant si l'on observe les femmes afghanes, libyennes, égyptiennes,... on doit bien admettre qu'il y eut du positif dans la philosophie marxiste-léniniste. Les Vietnamiennes sont là, elles y restent.
Oui, je sais, certains prétendent que le marxiste n'est pas une philosophie. D'ailleurs peu importe puisque la philosophie n'est pas une science, tout juste une tentative d'une élite de spéculer sur une intelligence supposée. Passons en oubliant que le libéralisme déjanté mène aussi à la faillite.
Certes, au sein des familles, des couples, ce con de Confucius reprend l'dessus.
La femme est tout. C'est elle qui ramène l'argent du ménage, c'est elle qui trouvera la bonne école pour les enfants, qui prendra soin des vieux parents (de son poux), qui préparera les repas, mènera les gamins à l'ecole sur sa moto... Elle est presque toujours celle qui fait marcher une entreprise. "Elle" navigue entre un besoin de romantisme (tendresse) et un pragmatisme... à la rudesse décoiffante. Mais, je le répète à l'ennui, si cela existe ailleurs, ici la croissance est brutale, elle, accentue ces traits. Le Vietnam est un brouillon.
D) Aveu: j'aime les femmes vietnamiennes. Jeunes elles n'ont (souvent) que peu de seins et une chute de reins... plate (comme on dit au Québec). Ce sont par ailleurs (si j'ose) des emmerdeuses. Il m'arrive parfois d'en montrer, de tous les âges, ma tendresse et mon affection (mon admiration aussi) vont surtout aux dames "mûries", patinées ou pommelées par le temps. Les petites moukères ? Pas trop, j'apprécie le souci qu'elles ont d'être modernes et élégantes (parfois kitch). Ce qui me plaît c'est la revendication d'une liberté. Une étrange liberté contenue dans un "casier".
Mon premier métier a fait de moi un voyeur, je vois les gens tout nus, comme ces nouveaux appareils aux aéroports, comme lorsqu'ils venaient se faire radiographier. Élégantes, bien "attiraillées" pour les dames, on les conduit à la cabine de déshabillage. Lestées ! The truth is coming up ! Les hommes ? Pffff.
Je ne suis moi-m'aime qu'une ombre vieillissante, ma "culture" est de bric et de broc. Le fil du temps m'a fait découvrir bien des choses, souvent sur le tas.
(Le monsieur à droite don c'est l'arrière-grand-père, un parfait francophone).
Cependant il faut bien dire que l'immense majorité des Vietnamiennes (nouvelles générations), aussi mignonnes soient-elles... ces dames, est inculte... sans dangereusement le savoir, sans le moindre Savoir. Accordons malgré tout un espace pour une poignée d'exceptions !
Au collège j'avais un professeur qui disait: "la qualité que peuvent montrer les gens médiocres, c'est la conscience de leur médiocrité, c'est beaucoup". Il n'y avait pas de mépris dans son regard, au contraire une sorte de respect affectueux, l'homme était un prêtre, fonction oblige.
Et c'est là que bât blesse, ces jolies femmes d'ici pètent plus haut que leur cul (est-ce du aux talons hauts ?).
On me rétorquera justement que ce n'est point une spécificité "kinh" (ethnie majoritaire vietnamienne,Viêt - Wikipédia). Oui et non, contrecarrerai(s)-je audacieusement et sans condescendance, mon n'veu, car le Vietnam explose, croît trop vite et cette anarchie fait qu'un nombre important de ces dames (oublions les hommes, ils boivent la bière avant d'aller au salon de massage), ... de ces dames oublie(nt) qu'elles n'ont aucune expérience, aucune connaissance du passé (histoire du pays, du monde, de l'économie, de la culture...), elles imaginent cependant tout connaître "grâce" à la Toile et à la télévision. Elles n'ont que la curiosité de leurs fantasmes. Elles ne sont impatientes que de ce qui sert leur ambition sans communiste mesure. Certaines ont appris à observer.
Dulcinée s'en plaint souvent de ces prétentieuses qui ne savent pas s'adresser courtoisement au plus petit "officiel de l'Appareil étatique".
Sa valeur, son succès c'est d'etre née entre deux. Sans oublier l'héritage d'un père ouvert, lui, à la critique.
La Courtoisie comprenait autrefois une sorte d'humanisme, des "connaissances générales". Le régime a banni cette forme d'éducation, car bien trop liée au confucianisme. Aujourd'hui (en fait depuis 50 ans) l'enseignement des sciences et des langues est prioritaire.
Certes ces arrivistes compensent un manque d'expérience et de capacté d'analyse (comparaison) par une méchante volonté de réussir... au plus mauvais sens du terme. Ce qui implique l'usage de tous les moyens, bons ou tordus.
De mes années en Indochine je retiens ces "trous emmentaliens". N'ayons pas peur, ce n'est pas du dénigrement, pas plus de cette condescendance-qui-s'ignore, tellement occidentale. Souvent, lorsque nous parlons avec Dulcinée, je comprends soudain que là y'a un trou immense (pourtant elle lit beaucoup), ou elle ne sait pas ou alors elle n'en connaît que ce que le Pouvoir (habile et machiavélique) lui a bourré dans le crâne. Si les étudiants ont appris à se méfier de la parole officielle des enseignants, ils en avalent cependant de larges pintes. A l'insu de leur plein gré.
Sans oublier de préciser que l'usage de la critique (sous toutes ses formes) est un crime.
Il y a peu nous regardions un programme sur la Deuxième Guerre Mondiale. J'étais absolument époustouflé de voir combien Dulcinée ignorait ce que fut l'implication occidentale, britannique ou américaine. WW2... ce sont les Russes les sauveurs ! Les films de guerre occidentaux ? Elle les compare à ceux réalisés "sur" le Vietnam par les Américains.
Auschwitz ? Hier je lisais que la Suisse va contribuer au sauvetage du "site". Curieux j'ai fouillé pour savoir qui étaient les principaux donateurs de ce projet. Pas l'ombre d'un pays du continent asiatique (les Qataris investissent dans le sport, pas dans la mémoire) ! Exemple simplement et non leçon, je ne donne pas de leçon (mais j'en reçois volontiers). L'Afrique ne se sent pas plus concernée par ce douloureux passé, pas plus que l'Amérique latine.
Maison des Esclaves - Wikipédia
Que cela serait révolutionnaire si le Vietnam donnait 100 francs pour Auschwitz.
Bien sûr, ce que je lis dans la presse helvétique (francophone) me révèle que mes compatriotes se branlent complètement de l'Asie (Sauf lorsque ça fait trop honte pour une raison ou une autre).
Alors ? Alors rien...
- Tu as perdu ton chemin, mon Papy ?
- Peut-être ma Juju. Ah! Ai-je été trop dur avec l'homo vietnamensis, je veux dire le "mâle" ? Oui. On trouve des types "bien".
P.S.2: Hier, dans l'après-midi, soudain (comme souvent) Dulcinée souhaite jardiner, elle m'envoie therefore pour acheter dare dare de la terre (à la rue des plantes, of course). J'y va donc sans (me) poser de question.
La chatte des tailleuses de notre ruelle.
C'est encore l'heure de la sieste au village.
- Papy ?
- Quoi, papy ?
- Papy ?
- Quoi, le chien ? Hein ?
- Il est gros ton sac de terre ?
- 10 kilos, 50'000 VNd, de la bonne terre.
Sur mon retour, lourdement chargé, don.
Et ça bourgeonne aussi sur la terrasse, bonnes augures !
- Merci papy, de la bonne terre fraîche, ça ravigote !